Léo avait 22 ans, tout juste diplômé en design graphique, et passait son été à Montpellier. Il travaillait dans un petit café du centre, « Le Colibri », un lieu tranquille, baigné de lumière, où les habitués prenaient le temps de vivre.
Un après-midi de juillet, alors que l’orage menaçait, un client entra en trombe, trempé jusqu’aux os. Grand, les cheveux en désordre, une barbe poivre et sel bien taillée. Il s’assit au fond, en silence.
Léo
Léo (souriant) :
— Vous avez choisi le bon jour pour une balade, on dirait.
Adrien
Adrien (avec un demi-sourire) :
— On ne choisit pas toujours les bons jours. Mais le thé, oui. Un earl grey si vous avez.
Léo
Léo: acquiesça, amusé par la réponse. Il lui apporta le thé, puis retourna derrière le comptoir, jetant de temps en temps un œil vers cet homme étrange et calme.
Adrien revint le lendemain. Puis encore, le surlendemain.
Au bout d’une semaine, il s’était installé dans une routine tranquille : même table, même thé.
Un jour, il brisa le silence alors que Léo venait de lui poser sa tasse.
Adrien
Adrien :
— Tu dessines ?
Léo
Léo (surpris) :
— Comment vous savez ça ?
Adrien
Adrien :
— T’as toujours de l’encre sur le bout des doigts. Et tu observes les gens comme quelqu’un qui veut les comprendre, pas juste les servir.
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