Parfait, voici la suite
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Chapitre 2 : Une Présence Perturbante
Marco s’était levé d’un bond, pensant intimider Eden. Mais l’Oméga ne clignait même pas des yeux. Son calme insolent contrastait avec la rage glacée qui grondait dans le cœur du mafieux.
Il se rassit lentement, les mâchoires contractées.
— Très bien, soupira-t-il. Parle. Dis-moi exactement ce que tu veux.
Eden se pencha légèrement en avant, posant ses mains croisées sur la table de bois massif.
— Une alliance claire entre De Luca Enterprises et Eden Corp. Une répartition équitable des bénéfices, un partage des territoires économiques, et surtout... une vitrine légale pour vos affaires les plus sombres.
Marco ricana.
— Et tu proposes ça comme si c’était un simple échange de bons procédés.
— Ça l’est, répondit Eden sans ciller. Nous avons besoin de vous. Vous avez besoin de moi. La question est : êtes-vous prêt à mettre votre haine de côté pour l’avenir de votre empire ?
Ces mots frappèrent Marco en plein cœur. Il se redressa, les yeux brillants de fureur.
— Tu ne sais rien de moi. Tu ne sais rien de ce que j’ai vécu. Alors ne viens pas me parler de haine.
Eden le regarda en silence pendant quelques secondes. Puis il parla, doucement, mais avec une intensité glaçante.
— J’ai peut-être une idée. Il n’y a que les hommes blessés qui s’accrochent aussi fort à leur colère.
Marco serra les poings sur l’accoudoir de son fauteuil.
— Un mot de plus, et je te jette par cette fenêtre.
Eden esquissa un sourire.
— Vous me menacez, Monsieur De Luca ? Pas très professionnel, pour quelqu’un qui prétend ne pas être ému.
Marco se leva de nouveau, incapable de rester en place. Son esprit tourbillonnait. Ce parfum... cette voix... cette manière de le regarder droit dans les yeux... C’était insupportable. Et pourtant, il ne parvenait pas à détourner les yeux. Comme s’il était happé.
Sandro frappa à la porte, rompant la tension.
— Patron, le convoi est prêt. On doit partir pour le port dans dix minutes.
Marco hocha la tête sans répondre. Puis, sans même jeter un dernier regard à Eden, il se dirigea vers la sortie.
— L’accord est temporaire, déclara-t-il sèchement. Une période d’essai d’un mois. Je verrai si tu es digne de confiance.
— Je le suis, répondit Eden en se levant. Ce sera à vous de voir si vous êtes capable de me supporter.
Marco claqua la porte derrière lui.
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Quelques heures plus tard, dans la limousine noire de Marco
Le silence régnait dans l’habitacle. Sandro conduisait, l’œil fixé sur la route. À l’arrière, Marco fixait la nuit à travers la vitre.
— Tu vas vraiment bosser avec lui ? demanda Sandro sans détour.
— Je n’ai pas le choix.
— Tu pourrais le faire tuer.
— Non, répondit Marco. Il est trop visible. Trop utile. Et... je ne sais pas pourquoi, mais...
Il s’interrompit, hésitant. Lui, Marco De Luca, hésitait.
— Mais quoi ? insista Sandro.
— Il me perturbe.
Sandro haussa les sourcils.
— Perturbe... comment ?
Marco détourna le regard, le visage dur.
— Il a ce regard. Comme s’il me voyait au travers. Comme s’il savait quelque chose que je veux oublier.
Sandro hocha lentement la tête.
— Tu penses à ton frère...
Marco ferma les yeux.
— Chaque jour.
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Le lendemain – Siège d’Eden Corp
Eden était assis dans son bureau, en train de feuilleter un dossier. Son bras droit, un jeune Alpha nommé Cyrus, observait son patron avec méfiance.
— Tu sais que tu joues avec le feu, hein ?
— Je joue toujours avec le feu, Cyrus, répondit Eden. C’est comme ça qu’on allume les grandes choses.
— Tu as vu son dossier. Marco De Luca déteste les Omégas. Il est capable de te tuer juste pour avoir respiré près de lui.
Eden sourit en coin.
— Justement. Les hommes comme lui ne savent pas gérer l’inconnu. Ils frappent d’abord, posent les questions ensuite. Mais s’ils ne peuvent pas frapper... ils finissent par écouter.
— Et toi, tu veux qu’il t’écoute ?
— Je veux qu’il me voie.
Cyrus le fixa avec inquiétude.
— Tu sais ce que tu fais, Eden ?
— Pas encore. Mais je sens que cet homme-là... il cache quelque chose de plus profond que sa haine. Et je veux savoir quoi.
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De retour au manoir De Luca – Soirée privée
Marco descendait les escaliers, vêtu d’un smoking noir. Il y avait une réception ce soir, un gala pour blanchir de l’argent et faire des alliances. Il avait appris qu’Eden serait là aussi. Cela le mettait mal à l’aise, même s’il ne l’avouerait jamais.
Lorsqu’il entra dans la grande salle, ses yeux le cherchèrent immédiatement. Et il le vit. Eden, vêtu d’un costume crème, élégant, entouré d’hommes puissants. Il riait doucement, verre à la main, parfaitement à sa place dans ce monde fait de masques et de poisons.
Marco sentit un picotement étrange. Ce n’était pas de la colère. Ce n’était pas du désir non plus. C’était un mélange... un trouble.
Eden sentit son regard et tourna la tête. Leurs regards se croisèrent. Un long silence les lia à travers la foule. Eden leva légèrement son verre en signe de salut.
Marco, malgré lui... eut un infime hochement de tête.
Et dans ce petit geste, il y avait quelque chose qui venait de changer.
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