Riku retira lentement le cahier du casier. La couverture était si abîmée que des morceaux de cuir usé se détachaient entre ses doigts. Une odeur de renfermé s’échappa, âcre et lourde, comme celle d’une cave restée close depuis des années.
Mei
(inquiète) Riku… attends… et si c’était dangereux ?
Tsubasa
(ricanant nerveusement) Dangereux ? C’est un cahier, Mei, pas une bombe.
Ayumi Sora
(doucement) Parfois… ce ne sont pas les choses qu’on voit qui sont les plus dangereuses.
Ils s’installèrent tous autour d’une table, dans le coin le moins sombre de la salle. Riku posa le cahier au milieu, hésita une seconde, puis l’ouvrit.
Les pages étaient couvertes d’une écriture tremblée, presque illisible. Certaines phrases étaient raturées, d’autres accompagnées de dessins étranges, semblables à des symboles.
Hana
(feuilletant) C’est… un journal.
Ayumi Sora
(lisant à voix basse) Ils sont partout. Ils me surveillent, même dans mes rêves. Je ne peux plus faire confiance à personne…
Un frisson parcourut le groupe.
Riku Sora
(forçant un sourire) Ça doit être le délire d’un élève qui avait trop d’imagination, voilà tout.
Mei
(secouant la tête) Non… regarde la date.
Tous se penchèrent. Le journal datait d’il y a vingt ans. Chaque entrée s’interrompait brusquement, comme si l’auteur avait été interrompu de force.
Ayumi Sora
(murmurant) Et la dernière page… elle est déchirée.
Ayumi Sora
Ils échangèrent un regard inquiet. Quelqu’un avait arraché la fin du journal.
Un bruit sourd résonna alors dans le couloir. Des pas lents, irréguliers.
La lampe de Tsubasa grésilla encore une fois, projetant leurs ombres tremblantes sur les murs.
Voix grave (lointaine) — « Vous… n’auriez pas dû lire… »
Le silence tomba. Chacun retint sa respiration.
Ayumi Sora
(pensée) On n’a rien trouvé de banal. On a réveillé quelque chose…
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