Chapitre 4 : Le masque de la patience
Villa Silvestri
La maison est silencieuse. Les rideaux sont tirés, le marbre froid sous les pieds nus de Giada résonne comme un avertissement dans les couloirs trop calmes. Le cœur battant, elle pousse la porte du bureau de son père. Elle sait que c’est risqué… mais elle doit comprendre ce qui se passe.
Elle ferme discrètement la porte derrière elle et se dirige vers le grand bureau en bois sculpté, là où Riccardo gère depuis des années l’empire Silvestri. Des papiers, des carnets, des contrats, des lettres… tout est bien rangé. Trop bien.
> Giada (pensant) : Il y a forcément quelque chose. Francesca ne peut pas être blanche comme neige. Elle cache quelque chose…
Elle ouvre les tiroirs, feuillette les dossiers, parcourt les dernières lettres, les relevés bancaires… Mais rien ne semble anormal. Pas de transfert suspect, pas de signature étrange. Aucune trace d’un quelconque changement officiel concernant les entreprises.
Déçue mais pas résignée, elle referme le dernier tiroir puis se dirige vers la porte. Là, elle tombe sur Luca, le fidèle majordome, qui passait dans le couloir. Il s’arrête immédiatement.
> Giada (à voix basse) : « Luca… j’ai besoin de ton aide. »
Luca (s’incline légèrement) : « Tout ce que vous voulez, signorina Giada. »
Giada : « Je veux que tu gardes un œil sur Francesca. Observe-la, discrètement. Dis-moi avec qui elle parle, ce qu’elle fait quand elle pense que je ne regarde pas. Je ne lui fais pas confiance. »
Luca (hésite, puis hoche la tête) : « Compris. Je ferai attention. »
Giada lui adresse un petit sourire reconnaissant, puis descend au salon, où elle s’installe avec nervosité dans un fauteuil. Les aiguilles de l’horloge avancent lentement. Elle joue avec l’ourlet de sa robe, ses jambes croisées, les yeux fixés sur la porte d’entrée.
Quelques minutes plus tard, le Dr Leone, un homme dans la cinquantaine, au regard calme derrière ses lunettes fines, sort de la chambre de Riccardo. Il remet quelques papiers à Francesca. Giada se lève immédiatement.
> Giada : « Excusez-moi, Docteur. Comment va mon père ? »
Dr Leone (souriant doucement) : « Il est très fatigué, Giada. Ce n’est pas grave en soi, mais il a absolument besoin de repos et surtout d’éviter tout stress émotionnel. Il ne faut pas l’énerver. Pas de tension. »
Giada : « Et sa toux ? Le sang qu’il a craché ? »
Dr Leone : « Probablement dû à une forte inflammation. Je lui ai prescrit des médicaments pour le calmer et le renforcer. Rien de trop inquiétant. »
Francesca tend la main pour récupérer l’ordonnance, mais Giada est plus rapide. Elle l’attrape sans un mot.
> Giada (avec calme, mais autoritaire) : « Je vais aller acheter les médicaments moi-même. Ne vous inquiétez pas, Docteur. »
Un silence glisse dans la pièce. Francesca ne dit rien. Elle affiche son sourire habituel, doux et hypocrite, puis tourne les talons.
> Francesca (doucement) : « Dans ce cas, je vais aller tenir compagnie à mon mari. Il a besoin de moi. »
Elle disparaît dans le couloir, et Giada serre la feuille entre ses doigts.
> Giada (pensant) : Tu peux jouer la femme parfaite, Francesca… mais moi, je vais découvrir ce que tu caches. Et cette fois, je ne laisserai rien passer.
Elle descend rapidement à la voiture, déterminée à se rendre elle-même à la pharmacie. Ce n’est pas seulement pour récupérer des médicaments… c’est pour voir si l’ordonnance cache quelque chose, ou si le pharmacien en sait plus que ce qu’on lui dit.
À suivre...
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