Chapitre 2 : Un calme trop silencieux
Villa Silvestri – Toscane, Italie
La lumière dorée du matin glisse à travers les longs rideaux blancs de la villa. Les oiseaux chantent doucement dans les jardins parfaitement taillés, comme si rien ne pouvait troubler la beauté calme du domaine.
Giada descend lentement les escaliers de marbre, en robe de satin courte couleur crème, encore un peu fatiguée de la veille. Ses pas résonnent doucement dans le grand hall silencieux.
La salle à manger est déjà dressée. Un service en porcelaine fine, quelques croissants frais, du jus d’orange pressé. Assise au bout de la table, élégante comme toujours, Francesca feuillette un magazine de mode. Elle est maquillée à la perfection, comme si elle allait à une soirée de gala et non juste à son petit-déjeuner.
Giada s’assoit en silence. Elle se sert un café noir, le regarde un instant, puis brise le silence :
> Giada (regardant droit devant elle) : « Francesca… Où est mon père ? »
Francesca (lève lentement les yeux, un léger sourire aux lèvres) : « Ton père est resté dans sa chambre, ma chérie. Il ne se sent pas très bien. Il a besoin de repos. »
Giada (hausse un sourcil) : « Il était malade hier soir déjà… »
Francesca (repose sa tasse avec élégance) : « Le Dr Leone viendra le voir cet après-midi. Pas besoin que tu montes le déranger maintenant. Il a besoin de silence. Mais ce soir, tu pourras passer lui dire bonsoir. D’accord, Giada ? »
Giada (froidement) : « Très bien. »
Elle ne dit plus un mot. Son visage reste impassible, mais au fond de ses yeux, une ombre de méfiance s’installe. Francesca sourit toujours, mais il y a quelque chose de trop poli… de trop contrôlé dans sa voix.
Giada termine son petit-déjeuner avec lenteur. Un croissant, une gorgée de jus. Puis elle se lève, saisit son sac en cuir noir posé sur une chaise, et sort sans dire au revoir.
Dans l’allée pavée bordée d’oliviers, Luca, le majordome, l’attend déjà, les clés en main.
> Luca (sourit doucement) : « Votre voiture est prête, signorina Giada. »
Giada (prend les clés sans un mot) : « Merci, Luca. »
Elle monte dans sa Lamborghini Huracán bleue nuit, l’un de ses cadeaux d’anniversaire de l’année précédente. Le moteur vrombit avec puissance.
Sans attendre, elle quitte la villa, le cœur serré. Direction : l’Université de Florence.
Mais même au milieu du luxe, des étudiants, et de ses cours de droit, une pensée revient encore et encore :
> "Pourquoi Francesca ne veut-elle pas que je voie Papa ?"
À suivre...
***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***
Comments