chapitre 5: puissance

après une longue nuit de doutes et de silence, Mirha prit sa décision: elle rejoindrait la guerre contre l'ombre. plus encore, elle entraînerait Reiliana, l'élèverait non seulement comme sa fille, mais comme une combattante capable d'affronter les ténèbres à venir .

ainsi commencèrent les années de rigueur. l'enfant frêle devint peu à peu une lame affûtée. à travers le vent mordant, la poussière des sentiers, le froid des rivières et la chaleur des flammes, Rei apprit à survivre, à lutter, à penser. mirha lui apprit la discipline des lames anciennes, l'art du silence, et la langue oubliée des bêtes.

cinq ans passèrent.

Rei n'était plus une enfant. à vingt ans. elle était devenue une guerrière d'exception, crainte et réspectée à travers les royaumes. et bientôt, elle fut nommée grande générale- la plus jeune de toute l'histoire des armées libres.

elle avait traqué sans relâche les loups de l'ombre-ces créatures corrompues qui hantaient les forêts, les ruines et les rêves. dans le murmure des nuits sans lune, son épée brillait comme une étoile tombée, et son pas silencieux précédait la mort. ont disait qu'aucun loup noir n'échappait à sa traque.

mais au sommet de sa jeunesse, à dix-huit ans, elle avait connu l'épreuve la plus déchirante. ce jour-là, propre loup était venue à elle - une créature née de son âme, comme c'est le destin de ceux qui portent le sang ancien. elle était magnifique, aux yeux d'argent et au pelage cendré. elle avait tenté de s'unir à elle, mais Rei, marquée par la haine des loup de l'ombre, l'avait repoussé.

elle l'avait renié.

""je n'ai pas besoin de toi"", avait-elle soufflé, le coeur brisé les larmes retenues dans sa gorge. "" je serai jamais comme eux."" depuis ce jour elle portait en elle un vide secret, une douleur que nul pouvais soigner. même Mirha, silencieuse, n'avait jamais osé évoquer ce loup disparu dans les brumes du monde intérieur.

pourtant, malgré ses failles, reilia portait le royaume sur ses épaules. dans le royaume des fée, c'était elle qui m'aintenait la paix fragile entre les peuples. elle avait su apeser les querelles anciennes et forgé de nouvelles alliances. on l'appelait désormais la princesse des sept royaumes- un titre qu'elle n'avait jamais revendiqué, mais que nul n'osait contester.

DANS LES MONTAGNES DU NORD, DEMEURE DES LOUPS BLANCS.

un feu crépitait doucement dans l'âtre de pierre. la neige tombait dehors, paisibles et silencieuse, comme si elle ignorait les troubles du monde. Liam ajustait ses gants de cuir, l'aire maussade.

- tu ne vas pas au banquet? demanda sa mère, assise près du feu, un sourire en coin.

- si, j'y vais... j'ai pas vraiment le choix.

il soupira, évitant son regard. same mère, haute et fière malgré ses années, le connaissait trop bien pour croire à cette lassitude.

- oh, ne dis pas ça. tu y trouveras peut-être ta compagne.

- hm... peut-être. il y aura plusieurs royaumes représentés. mais... aussi beacoup de créatures d'ailleurs. des fée, surtout.

il leva les yeux vers elle, taquin.

- et non, je ne dis pas ça pour toi, maman.

elle aussa un sourcil argenté, faussement véxée. son sang féerique se devinait à la lueur bleutée de ses iris.

- ben quoi, tu n'aime pas les fée?

- c'est pas ça. elles sont telement... arrogantes.

sa mère éclata d'un rire doux, cristallin comme les clochettes du vent.

- tu parle comme ton père. et pourtant, il est tombée amoureux d'une fée.

elle lui lança un regard perçant.

- peut-être qu'un jour, tu tombera toi aussi... et tu comprendra.

pendant ce temps au chateau de Mirha.

- non, tata. je veux pas y aller.

- Reilia... soupira Mirha.

- il y aura des loups lubrique là bas, et des ambassadeurs suintants de flatterie. tu sais très bien ce qu'ils pensent des femmes qui manient l'épée.

- Mirha se retourna.

- justement. ils devront apprendre à plier devant toi, pas l'inverse.

elle s'approcha doucement.

- tu est forte, Rei. mais tu oublies parfois que la diplomatie est aussi une guerre. et ce soir, nous devons sans verser une seul goutte de sang.

un long silence.

puis Reilia soupira.

- très bien. mais si un loup me regarde de travers, je lui casse le nez. et si les gens présent du conseil me propose un mariage ils aurons pire.

Mirha sourit, triomphante.

- deal.

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