Un cris perçant résonna dans l’espace. Nirla se demandait ce que cela pouvait être. Elle entendit Beckie murmurer quelque chose.
« Ce qu’il est agaçant »
Nirla se tourne vers Beckie.
-Qui est agaçant? Demanda t-elle.
-Tu n’as pas à t’inquiéter, tu le sauras bientôt. Pour l’instant nous devons servir le dîner.
Nirla et Beckie se lancèrent dans les couloirs du manoir après avoir pris les plateaux de nourriture. Elles finissent par entrer dans une grande pièce où était disposé une grande et longue table. Par dessus étaient délicatement posé l’argenterie. La nappe était d’une blancheur immaculée. Il y avait des chandelles partout. Nirla était surtout captivé par la lampe ayant plein de petit cristaux suspendu au plafond. Que ce soit par les lampes, l’argenterie, la table ,où les fenêtres, pour Nirla touts cela étaient magnifiques.
Les yeux de Nirla tombèrent sur un jeune garçon assis autour de la table. C’était le cavalier qu’elle avait aperçu plutôt. Les deux autres cavaliers étaient aussi assis autour de la table, puis une femme et un homme siégeaient aux deux extrémités.
Beckie commença à servir et enleva les couvercles des plateaux.
-Ahhhhhhhhhhhhh!
C’était le même cris qu’elles avaient t entendu tout à l’heure.
-Où il est! Où il est?!
La femme souffla désespérément.
-Quoi? De quoi tu parles Léonard ?
Le cavalier rondelet croisa les bras et cria de nouveau.
- Je veux mon dessert ! Je le veux!
La femme fixa son assiette avant de lui répondre.
- Manges d’abord l’entrée avant le dessert. Cela fait déjà beaucoup trop de sucre en une seule journée.
- Non je le veux maintenant! Maintenant!
La femme semblait ne plus le supporter. Elle avait une mine fatiguée. Les yeux cernés, les joues creuses . Le garçon continua de crier très fort. La femme finit par porter ses mains à sa tête.
-Très bien Léonard, tu l’auras ton dessert. Disait-elle en se tournant vers Beckie. Où sont les desserts, Beckie? Tu sais que Léonard en raffole et qu’il ne serait pas satisfait s’il n’y en a pas. Explique toi.
Beckie semblait redouter ce moment. Elle bégayait, comme si elle avait peur de leurs réactions.
- et bien… c’est… c’est… parce que… cer... certains ingrédients… manquent.
La femme découragée ne faisait plus attention au garçon qui lui, continuait de crier.
-Mère il fallait s’y attendre. Léonard a lui seul fini toutes les réserves. C’est pour cela qu’il a le ventre si bien rempli. S’écria le plus âgé des trois garçons .
Léonard réplique:
- Mais au moins je suis en bonne santé, contrairement à toi. Tu as vu comme tu es maigre!
- Tu dis ça alors que tu ne peux même pas faire trente minutes de marche. Voir courir, c’est un défi pour toi!
-Silence!
La pièce devient étrangement calme.
-J’en ai assez de vous voir dire des bêtises. C’est vraiment pénible.
Tout le monde semblait choqué. Même le plus jeune cavalier. L’homme assis à l’extrémité de la table leva les yeux. Nirla pouvait sentir une pression énorme.
-Maintenant, tout le monde mange . Léonard, il n’y aura pas de dessert. Disait-il sur un ton détaché.
Sur ce, tout le monde pris ses ustensiles. L’endroit devient si calme que l’on pouvait entendre les mouches volés.
Les yeux de l’homme tombèrent sur Nirla. Cette dernière sursauta. Elle s’attendait à ce qu’il dise quelque chose, mais il ne dit rien et retourna à ses occupations. Nirla était soulagée. Elle et Beckie finissent par quitter la salle à manger. Après avoir senti qu’elles étaient assez loin. Nirla demanda à Beckie qui étaient ces gens.
- Je pensais que tu l’aurais deviné.
-Hein? Pourquoi?
- C’est évident, non? Ce sont le duc et la duchesse Gaetanie. Et ils sont accompagnés de leurs trois fils. Ce son eux les maîtres de ce domaine.
Nirla n’y croyait pas. Le jeune garçon qui attirait tant son attention était donc le fils du duc. D’ailleurs Nirla a encore des frissons en repensant à cet homme .
La soirée était vite arrivée. Il faisait déjà noir. Nirla était confortablement assise dans la cuisine. Elle prenait son dîner tout froid. Elle avait appris que les servantes n’avaient pas le temps de manger avant le soir venu. La journée était très épuisante pour Nirla, mais pourtant elle ne se plaignait pas. Elle savait très bien que ça allait être dur. En plus c’était ça première journée, il ne fallait surtout pas montrer ses faiblesses. La cuisine était presque vide. Elle pouvait entendre la conversation de deux servantes qui se racontaient des potins.
-He! Vous avez entendu la nouvelle?
-Hein? De quoi tu parles?
- Je parle évidement du royaume de pluvious . Il paraît que la délégation du pays s’est chamaillée avec les diplomates de Pluvious.
- Oh! Ça devient sérieux alors.
- Oui. La tension a encore plus augmenté que la dernière fois. Surtout quand ils ont rencontré les deux parties souveraines. Il parait que le royaume de Pluvious ait prévu d’attaquer le vilage de rosa du sud et qu’il…
-Rosa du sud !? S’écria Nirla en bondissant de sa chaise.
Les deux femmes surprises se taisèrent.
- Vous disiez qu’un royaume s’apprêtait à attaquer le village de Rosa du sud. Que vas t’il lui arriver? je veux savoir!
-He mouton noir, ça ne se fais pas d’écouter les conversations des autres. Tu ferais mieux de te mêler de ce qui te regarde. Lança l’une d’elle.
Les deux servantes s’en allèrent. Nirla avait soudainement le cœur lourd. Son village, sa maison, ses parents, qu’allaient-ils leur arriver. Nirla ne pouvait plus manger. Elle alla regagner sa chambre. Lorsqu’elle fût arrivée, elle remarqua quelque chose bouger du coin de l’œil. Quand elle tourna la tête elle vit une petite silhouette qui finit par être éclairé par la lumière de la lune qui traversait les fenêtres . Nirla pouvait clairement distinguer les traits fins, les yeux beu, la posture élégante qui n’a rien à voir avec celle des roturiers. Le jeune monteur s’avança vers Nirla et s’arrêta devant elle.
A ce moment Nirla se souvient des paroles de Crochetta, qui lui disait de toujours saluer les membres de la famille Gétanie. La petite fille baissa la tête et se pencha. Étonnamment le garçon fit de même. Il n’avait pas à faire ça pourtant. Puis il partit dans l’allée. La présence de ce gamin était si froide et chaleureuse en même temps. C’était si étrange. Dire que de nombreuses journées vont ressembler à celle-ci, c’en n’est déjà décourageant.
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