Le soleil descend lentement derrière les collines. Au pavillon, tout est calme. Mei, après avoir présenté son thé au maître, est repartie au marché pour acheter d’autres variétés, espérant perfectionner ses choix. Mais cette fois, elle ne revient pas.
Dans la grande salle du pavillon, Liang et Zhao sont assis en silence. Li Yun est debout près de la fenêtre, une tasse de thé à la main. Il lève les yeux vers l’extérieur, l’air pensif.
Liang
Elle est partie il y a longtemps..
Zhao
(hoche la tête) Le marché devrait être fermé à cette heure-ci.
Liang
Elle traîne peut-être en chemin.
Li Yun (le maître)
(calme, mais ferme) Mei ne traîne pas.
Zhao et Liang échangent un regard. Le ton du maître est plus tranchant que d’habitude.
Zhao
… Vous pensez qu’il lui est arrivé quelque chose ?
Li Yun (le maître)
(pose doucement sa tasse) Allez la chercher.
Un frisson passe entre eux. Li Yun n’a pas besoin de répéter. Zhao et Liang se lèvent immédiatement.
Pendant ce temps, Mei reprend conscience. L’air est lourd, un parfum de bois humide envahit ses narines. Elle ouvre lentement les yeux et réalise qu’elle est attachée à un poteau dans une vieille remise.
Marchand
(Soupire) : Ah…, enfin réveillé.
Mei sursaute légèrement. Devant elle, le marchand du marché l’observe avec un sourire étrange.
Mei
(Serre les dents) : …Pourquoi ?
Marchand
Pourquoi ? (rit doucement) Tu es trop curieuse, petite.
Mei
(fronce les sourcils) Je n’ai rien fait.
Marchand
(penche la tête) Non, mais tu as vu des choses que tu n’aurais pas dû voir.
Mei
Je ne comprend rien
Marchand
(approche lentement) Ce n’est pas grave. Bientôt, tu ne comprendras plus rien du tout.
Il sort une lame de sa manche, la faisant tourner entre ses doigts.
—
Dehors, Li Yun marche d’un pas rapide dans le marché désert. Ses mouvements sont précis, maîtrisés, mais son regard est plus sombre que d’habitude.
Zhao
(Essoufflé) Maître… nous devrions interroger quelqu’un.
Liang
Mei venait souvent ici. Il doit bien y avoir un témoin…
Li Yun s’arrête net. Son regard se pose sur un étal de thé renversé. Du thé est dispersé sur le sol.
Li Yun (le maître)
(murmure) Elle est passée par là.
Il s’agenouille, prenant un instant pour analyser les traces.
Zhao
Vous pensez qu’elle a été attaquée ici ?
Li Yun (le maître)
(se relève, glacé) Ce n’est pas une attaque. C’est un enlèvement.
Son ton ne laisse place à aucun doute. Sans attendre, il se dirige vers une ruelle sombre.
Dans la remise, Mei lutte contre ses liens. Sa respiration est saccadée, son cœur bat à tout rompre. Le marchand la fixe, amusé.
Marchand
Tu te débats pour rien.
Mei
Le maître va me retrouver.
Marchand
(éclate de rire) Le maître ? Tu crois qu’il se soucie de toi ?
Mei
(Déterminer) Oui
Le marchand ouvre la bouche pour répondre… mais un bruit sourd résonne derrière lui. Il se fige.
??
Éloigne-toi d’elle.
La voix est calme, mais glaciale. Mei sent un frisson lui parcourir l’échine.
Li Yun se tient à l’entrée, son regard noir comme la nuit. Un silence tendu s’installe.
Marchand
(ricane, tenant toujours sa lame) Ah… Le maître du pavillon en personne.
Li Yun (le maître)
(avance lentement) Lâche cette arme.
Marchand
(penche la tête) Et si je refuse ?
Li Yun ne répond pas. En un instant, il est sur lui.
Un bruit sec. Le marchand vacille, sa lame tombe au sol. Mei, haletante, voit Li Yun le désarmer d’un seul geste.
Le silence revient.
Li Yun (le maître)
(sans détourner le regard) Liang, détache Mei.
Mei sent ses liens se desserrer. Elle vacille, mais Zhao la rattrape.
Zhao
Tu es en sécurité maintenant
Elle lève les yeux vers Li Yun. Son visage est impassible, mais son regard brille d’une lueur qu’elle ne lui connaît pas.
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