Le doute s'installe

...Attention, ce chapitre contient des scènes un peu hot...

PDV Mathieu

Depuis que nous nous sommes déclarés notre amour, nous avons changé pas mal de choses dans notre quotidien. Ce sont des détails qui ne se voient pas forcément, mais qui se ressentent profondément.

Déjà, nous avons décidé de parler quand quelque chose n'allait pas. Interdiction de rester en colère sans expliquer pourquoi. Si nous avions des choses à nous dire, nous devions le faire calmement.

Mais depuis quelques mois maintenant, un gros doute plane sur notre relation.

Nous n'avons pas officiellement mis de mots sur le fait que nous sommes en couple, mais nos gestes du quotidien parlent d'eux-mêmes. Tout allait pour le mieux... jusqu'à récemment. Cela fait maintenant deux mois que Nathan agit de façon étrange.

Il ne me dit pas tout et, surtout, il cache son téléphone dès que je m'approche. Comme s'il ne voulait pas que je voie certaines conversations. Cela me fait terriblement peur.

Ce soir, comme à notre habitude, nous avions passé plus d'une heure allongés sur le tapis du salon à discuter. Mais cette fois, quelque chose de plus intense s'est produit.

Après un long silence, Nathan a fini par me regarder droit dans les yeux et a brisé ce calme :

— Je crois que... j'ai envie de faire un peu plus ce soir. Pour la première fois.

En effet, depuis que nous nous sommes avoué nos sentiments, nous n'avons encore jamais franchi le cap de l'intimité physique. Mais ce soir, l'atmosphère semblait différente.

— Je... Je réfléchis à ce que je veux dire. J'en ai envie, c'est sûr, mais je ne suis pas à l'aise avec mon corps.

— Mathieu, si tu ne te sens pas prêt ou que tu n'en as tout simplement pas envie, inutile de te forcer. Jamais je ne t'en voudrais pour ça.

Cette phrase qu'il a prononcée m'a tellement réchauffé le cœur.

— J'en ai envie, j'ai juste peur que tu ne me trouves pas assez bien, avouais-je, peu sûr de moi.

— Tu seras toujours parfait pour moi, répondit-il avec un sourire qui me fit littéralement fondre.

Il approcha doucement sa main de mon corps et, d'une petite voix, me demanda :

— Puis-je ?

Je fis un signe de tête pour lui dire qu'il avait mon autorisation. Avant même qu'il ne me touche, mon corps réagissait déjà.

Il posa sa main sur mon ventre et la fit remonter lentement vers mon torse, caressant doucement ma peau. Il jouait avec mon corps, et je me laissais faire, mais une part de moi culpabilisait, ne sachant pas quoi faire de mes propres mains.

— Qu'est-ce que je peux faire avec mes mains pour t'aider ? demandai-je dans un souffle déjà chargé de désir.

— Laisse-toi faire, je m'occupe de toi, dit-il d'une voix rassurante.

Je ne pouvais protester ni le contredire, car à ce moment-là, il commença à descendre sa main un peu plus bas, me faisant tressaillir.

— Tu es très réactif, dis-moi, lança-t-il d'un ton taquin.

Je ne sus quoi répondre. Il avait raison : je suis extrêmement sensible.

Doucement, il descendit ma braguette et glissa sa main sous mon pantalon. Mon excitation montait sérieusement.

— Nathan... murmurais-je dans un souffle mêlé de désir et d'impatience.

— Chut, profite, répondit-il calmement.

Sa main se glissa sous le tissu et commença un mouvement lent, précis.

Cette lenteur m'était insupportable.

— Nathan ! grondai-je, frustré.

Il esquissa un sourire avant d'accélérer le rythme. À cet instant, j'étais fou. Fou de lui, fou de ses gestes, fou d'excitation.

Il approcha alors sa bouche, et je ne pus m'empêcher de poser une main sur mes yeux et l'autre sur ma bouche.

— Je n'ai même pas encore commencé, ricana-t-il.

— Tais-toi, répondis-je, gêné.

Il continua ce qu'il avait entamé et, une fois terminé, il se redressa.

— Je peux t'embrasser ? demanda-t-il doucement.

— Quelle question... Bien sûr que tu peux ! répondis-je avec enthousiasme.

Il m'embrassa alors tendrement avant de murmurer :

— Veux-tu aller te coucher, ou bien... tu veux continuer ?

— Je suis fatigué, je t'avoue. On peut finir ça demain matin, annonçai-je avec un sourire un peu coquin.

Cette réponse le fit sourire à son tour. Il attrapa mon bras et me tira doucement vers la chambre pour qu'on se change et qu'on se glisse ensemble sous les draps.

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