Bébé À Bord - Chapitre 1 – Le Test

Ceci est une réécriture de l'histoire puisqu'elle sera adaptée plus tard(l'année prochaine) en version Webtoon.

Le nom de certains personnages a été changés, des personnages ajouter tandis que d'autres retirer.

⚠️ Veuillez avoir conscience que plagier mon œuvre vous sera préjudiciable.⚠️

Bonne lecture !

Lundi matin, 7h45

Quartier résidentiel de Séoul

Deux semaines.

Deux. Semaines.

Ayden n’avait pas compté les jours, au début. Juste les absences. Les matins flous.

Les cours qu’il loupait à cause d’un mal de ventre étrange, pas vraiment douloureux, juste… chaud, épais, palpitant.

Puis sont venues les nausées. Pas les petites nausées de stress avant un devoir.

Non, des vraies. De celles qui réveillent à 3 h du matin avec une envie de vomir son âme.

Et surtout, cette sensation d’étouffer dans son propre corps, comme si son intérieur s’était transformé en autocuiseur hormonale.

？？？

Ce n'est rien, tu exagères

？？？

C’est sûrement un rhume ou ton cycle qui déraille.

Ses potes avaient minimisé. Lui aussi.

Jusqu’à ce que la petite voix dans sa tête — cette voix anxieuse, têtue, presque parano — le pousse à faire ce fichu test.

Un soir, seul, dans la salle de bain. La maison plongée dans le silence. Sa main tremblait. Ses genoux aussi. Il avait mal au ventre. Il avait chaud. Et il avait peur.

Il s’était promis que ce serait négatif. Juste un petit stress, une piqûre de rappel, un avertissement muet de son corps.

Mais quand les deux lignes sont apparues…

Tout s’est arrêté.

Le monde. Le son. Le battement de son cœur.

retour en arrière

Son père Malrik

Si un jour tu t’amènes avec un ventre rond et des excuses… la porte sera fermée.

Fin rétrospective

La voix de son père résonne dans sa tête. Grave. Froide. Sans appel.

Il reste là. Assis sur le bord de la baignoire. Test positif dans une main. Le néant dans l’autre. Il ne pleure pas. Pas encore. Il réfléchit.

Dire la vérité ?

Impossible. Il ne sait même pas qui est le père. Enfin, si… il sait.

Mais il n’a aucun numéro, aucun réseau, aucun nom de famille.

Mentir ?

À qui ? Pourquoi ? Et jusqu’à quand ?

Fuir ?

Où ? Comment ? Avec quels moyens ?

Avorter ?

Il y pense. Longtemps. Mais rien que d’y songer, son estomac se tord. Il hésite. Puis, il pense à disparaître.

Changer de nom. Ville. Vie. Devenir une rumeur.

Il hésite encore.

Alors, il fait la seule chose qu’il sait faire quand il se sent piégé : il avance.

La tête haute. Même s’il tremble. Même s’il hurle à l’intérieur.

Il descend à table. Ce soir-là, le repas est silencieux.

Comme d’hab.

Son père lit les nouvelles sur sa tablette. Sa mère sert du riz.

Tout est… normal. Trop normal.

Ayden

Je suis enceint.

Silence.

Le bruit du couvert que sa mère laisse tomber.

Le souffle retenu de son père.

Et soudain, l’explosion.

Son père Malrik

QUOI ?!

Sa mère pleure. Elle ne dit rien, mais elle pleure. Des larmes épaisses. Lentes. Incontrôlables. Comme si son cœur s’était effondré.

Son père, lui, ne pleure pas.

Il crie. Il gronde. Il hurle. Il parle de honte, de trahison, d’avenir foutu, de responsabilités, de "t'avais UN job, Ayden !", de "tu nous salis", de "t'es foutu maintenant".

Puis, il le traîne jusqu'à sa chambre. Il claque la porte. Il verrouille.

Ayden reste seul. Sur son lit. En pyjama. En miettes.

Et quelques minutes plus tard, sa mère revient. Elle glisse une boîte de pilules sous la porte. Avec un mot :

Fais-le pendant qu’il est encore temps.

Il reste là, dans l’obscurité.

La boîte à la main.

Le cœur au bord du gouffre.

Et il choisit.

Il refuse.

Ce bébé, il ne l’a pas choisi. Pas vraiment. Mais il est là. Il existe. Et il refuse de le nier.