Ils m'avaient conduit dans une pièce étrange qui ressemblait à la fois à une salle d'interrogatoire et une salle de torture. La pièce était complètement plongée dans le noir. Je distinguais à peine tout les instruments de torture qui étaient placardés le long des murs comme des articles de ventes dans une supérette. Devant moi, une table métallique en argent. J'étais assis sur une chaise de métal fait du même matériel depuis une Quinzaines(15) de minutes, sans personne avec moi. Bien entendu, j'ai commencé à paniquer Intérieurement.
- Mais dans quoi encore je viens de me retrouver ?
- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ? une chose est sûre, c'est que ces personnes n'ont rien avoir avec la police...
- Si ça se trouve tout cela à un rapport avec les évènements d'hier, vue que cette femme borgne se trouvait aussi dans ce bar clandestin et n'avait pas arrêté de me fixer du regard tout le long... Peut-être qu'elle doit se douter que j'ai quelque chose avoir avec ce qui s'en ait survi?
- Non non non ! Si c'est le cas ça risque de très mal aller pour moi. Mon Dieu que dois-je faire ?
À cet instant, la porte d'entrée s'ouvrir d'un coup en faisant énormément de boucan. Là, cette femme borgne et deux de ces hommes entrèrent dans pièce; ils se dirigèrent vers moi. La femme borgne s'assit sur la chaise qui se trouvait à l'autre extrémité de la table, les deux hommes en costumes noires avec des lunettes de soleil se positionnèrent derrière elle. Elle portait toujours son pantalon violet, des talons aiguilles noire une veste voilette, un chemise grise en dessous, avec son manteau en noire en velours. Sa chevelure était d'un noire profond et son un œil vert jade comme celle de Rayoune; son autre œil étant caché sous son cache-œil venait encore ajouter un plus à son charisme lui donnant l'allure d'une baronne de la mafia. Elle plaça une paire de gant noire sur la table et alluma la petite lampe de table qui était posée là. Elle me fixa attentivement le temps de quelques secondes puis, elle me dit tout en me soutenant du regard.
La femme borgne:– Je suis Madame Zara Arlesth et toi petit ?
J'étais surpris qu'elle me demande mon nom, mais j'ai répondu.
Delh :– Moi c'est Delh, Delh Mitrilh
Madame Zara :– Mon petit Delh vois-tu, je vais t'expliquer comment ça va se passer. Je pose des questions et toi tu vas répondre. Si la réponse que tu me donnes ne me convient pas, ça risque de mal aller pour toi.
Je fis comme sursaute de ma chaise intérieurement, je voyais à son regard froid et perçante que cette femme ne blaguait pas. J'ai acquiescé de la tête faiblement pour dire oui. Elle sourit, elle prit les gants qu'elle avait posés sur la table à son arrivée et les mit. Puis elle me posa directement.
Madame Zara : – Quels sont tes relations à Rayoune Vlad-blasth et le gang de Cerberouis?
Comme je m'en doutais, c'était à cause de ça qu'ils m'avaient capturé. À ça, seul deux choix se présentait à moi : Choix numéro 1, je lui dis ce qu'elle veut savoir dans l'espoir qu'elle me croit et me laisse partir; choix numéro 2, me taire et Dieu seul sait ce qu'elle va me faire en conséquent. J'étais complètement perdu, je ne savais pas quoi choisir alors qu'en temps normal le choix devait se faire elle-même. Cela ne faisait que deux voir trois jours que je connais les membres de ce gangs, bon, je ne peux pas vraiment dire connaitre car j'ignore tout d'eux. Et ce n'est pas comme si j'avais une attache quelconque avec eux. Le trouillard doublé du froussard et lâche que j'étais m'incitait fortement à dire à cette femme, madame Zara tout ce qu'elle voulait savoir dans l'espoir de sauver ma peau. Mais pour une raison que j'ignore, une partie de moi, une toute petite partie de moi qui jusque-là ne s'était encore jamais manifesté, me dit.
- Non, ne lui dit rien, tu ne dois surtout pas lui dire ce qu'elle veut savoirs.
Le froussard:
- Ne l'écoute pas, dis-lui ce qu'elle veut savoir ou bien ça ira mal pour nous... C'est la meilleure des choses à faire. On a toujours façonner comme ça.
L'autre:
- Si tu lui dis ce qu'elle veut savoir et cède à ses exigences, ça voudrait dire que tu n'es pas vraiment résolu à changer. On restera à jamais ce marche-pied qu'on est jusqu'à la fin de nos jours. C'est Maintenant ou jamais.
En entendant ces mots, je me suis souvenu de ces trois (3) derniers jours, comment Toni et sa bande s'en étaient pris à moi, les circonstances qui avaient conduit à ma rencontre avec William, mon tête à tête avec Rayoune dans leur base qui m'avait conduit à tuer quelqu'un sans le vouloir et la promesse que j'avais échangé ave lui. À cet instant, j'ai levé la tête vers madame Zara et lui ait dit sans laisser rien paraître.
Delh: – Je ne vois pas de qui vous parler madame Zara.
Madame Zara me regarda d'abord tranquillement l'espace de quelques secondes. Son regard posé sur moi était très intimidant et perçant, j'étais torrifié. Mais je faisais tout pour ne pas le montrer, bien que, j'étais en sueur. Madame Zara sortit un couteau de l'une des manches de sa veste comme dans des spectacles de magicien. À ce moment, je me suis demandé ce qu'elle comptait faire de ce couteau. Sans prévenir, elle s'en servit et à une vitesse hallucinante, et me la planta direct sur ma main droite qui était posé sur la table; entre l'index et le majeur. J'ai aussitôt poussé un énorme cri de douleur. J'ai essayé de retirer sa main et le couteau qui en transperçant ma main, avait aussi transpercer la table metalique avec main gauche. Mais elle me saisit l'autre main, et me brisa deux doigts sur cinq, avant de me saisir par l'oreille d'une main en avançant ma tête vers elle. J'étais en larme et de la morve s'écoulait de mon nez, elle me dit.
Madame Zara: – Ne m'oblige pas à me répéter mon petit Delh, j'ai horreur de ça. Alors, soit un gentil petit et dit-moi ce que je veux savoir.
Malgré la douleur que je ressentais, je lui dis en pleurant : - Je vous l'ai dit, je ne vois pas, de quoi vous parler.
Madame Zara ferma le front, elle frappa ma tête violemment contre cette table en métal. Le choc fut tellement violent que je n'eus à peine le temps de sentir la douleur l'espace d'un bref instant, avant de perdre conscience. Je me suis retrouvé emporter dans un océan obscurité; je m'enfonçai peu à peu dans ces profondeurs, me noyant vers les abimes. Alors que je tombais vers l'oubli, je me suis alors demandé ce que j'avais fait pour mériter tout ça.
Je me rappelle que tout petit déjà, j'étais le souffert douleur de mes petits camarades à la maternelle. Les autres enfants venaient constamment me piquer mes affaires, me tyranniser en me lançant des choses, en me traitaient différemment à cause de ma couleur de peau, j'étais noir.
Ayant grandi dans les beaux quartiers de la ville majoritairement blanche, il y'avait trop peu d'enfant comme moi, ce qui fait que j'attirais souvent l'attention sans le vouloir. Mon père occupait à l'époque un poste important dans une grosse boite, ce qui m'a conduit à ne fréquenter que des écoles prestigieuses au côté d'enfants bourgeois vantards et j'ai été souvent l'objet de leur brimade. Physique banale, maigrelette et manquant de caractère, je n'avais rien pour moi. J'étais l'élève moyenne dans toute sa splendeur et sa médiocritć, moyenne partout. Pour moi, la vie n'avait rien de réjouissant, tout autour de moi était terne et monotone, mon quotidien était rempli de gris, un gris âtre. En perdant son travail, mon père nous a annoncé que on allait devoir quitter les beaux quartiers pour les bas quartiers et changer de vie. Pour moi, c'était l'occasion rêvé pour un nouveau départ dans un nouvel environnement. Il y'allait avoir plein de jeune de couleur comme moi, je n'allais plus autant attirer l'attention sur moi, ce qui me permettra de me fondre dans le décor et mener une petite vie tranquille. En somme, voilà ce que je nourrissais comme espoir avec se changement. Mais à peine mon premier jour de classe achevé, je me fais agresser et faillis être raquetté. C'est alors que cet espoir d'une nouvelle vie idyllique que je me faisais, à vite voler en éclat. Me voilà qui me retrouve être le larbin de Rayoune et son gang, Cerberonis, qui ressemble plus à des mafieux qu'à des gangsters qu'on n'en voit pas par ici. J'ignore qui ils sont réellement et quels sont leurs objectifs véritable. Mais peu m'importe cela...même si les fréquenter me fera changer et devenir quelqu'un d'autre en m'enfonçant encore plus dans cette abime de ténèbres, je le ferai. Je préfère mille fois cela plutôt que de retourner à ma vie d'avant. Ce plongeant dans les abysses, je le ferai, j'irai et je descendrai plus profond dans les profondeurs des limbes abyssal pour aller chercher ma lumière dans le néant, une lumière que ce monde à refuser de me donner. Qu'importe ce que je devrais faire pour cela, j'assurerai pleinement mes choix.
Lorsque je suis revenu à moi, j'étais assis ligoter sur ma chaise. Madame Zara était assis sur la table devant moi, les genoux croix à la façon d'une impératrice, elle me regardait de haut. Je lui faisais face, un mètre nous séparait l'un de l'autre. Je pouvais sentir mon sang coulait de mon front et descendre le long de mon visage. En me frappant contre la table, je mettais blesser. C'était un chance que je n'ai pas une commotion.
Madame Zara : – Tu es décidé à coopérer gamin?
Moi, le visage ensanglanté :– Combien de fois je dois vous dire que je ne connais pas celui que vous me parler, madame Zara...Vous pouvez me torturer si cela vous chante.
Madame Zara:– Tu es sûr de vouloir jouer à ce petit jeu avec moi gamin? Saches que j'ai eu à mater des grands gaillards qui devaient faire quatre fois ta taille. Et qui plus est, étaient entrainés à la torture. Ils ont tous fini par céder, alors je n'existerai pas une seule seconde à te briser pour obtenir ce que je veux savoir, ça ne sera qu'une formalité pour moi. Es-tu toujours aussi sûr et confiant? ou bien es-tu enfin décidé à parler ?
Je pouvais percevoir au regard noir qu'elle me lançait qu'elle ne rigolait pas et que ce n'était pas une farce pour m'effrayer. À force d'être victime de brimade depuis mon enfance, j'arrive à sentir ce genre de chose. J'ai ravalé ma salive, et je lui ai sortie avec détermination.
Delh:– Quoique vous voulez faire de moi, faites le. Pour ma part, je vous ai dit tout ce que j'avais à vous dire. Libre à vous de me croire ou pas.
Elle me lança un sourire malsain emplie de malveillance qui m'a fait frissonner de partout. Je venais d'exciter une diablesse et j'avais l'impression qu'elle allait prendre un malin plaisir en me torturant. Elle descendit de la table et claqua des doigts, l'un de ses hommes de main lui apporta deux câbles électrique. Dès que j'ai vu les cables entrent ses mains, j'ai compris ce qu'elle allait faire avec. Je me suis dit intérieurement en pensant à mes parents:
« Papa, maman, je crois que votre fils ne revient pas... J'espère juste que mon départ ne vous causera pas trop de tristesse. »
Madame Zara connecta les câbles à ma chaise de métal et laissa circuler le jus. Je sentis le courant me traverser le corps de part en part, je tanguais et tremblotait, les sensations que je ressentais ne ressemblait en rien à tout ce que j'avais ressenti jusque là. Le choc était telle que j'en perdis connaissance. Mais alors que l'inconscience allait me tendre les bras comme un sauveur qui m'accordait son salut, je reçus une claque bien appliquée au visage de l'un des hommes de madame Zara qui me réveilla aussitôt. Non seulement tout mes muscles étaient engourdis, de plus la douleur de la claque venait s'ajouter à tout cela. Mon corps fumait. Madame Zara me dit.
Madame Zara:– Ne crois surtout pas que tu vas pouvoir te refugier dans les bras de Morphée. À chaque fois que tu perdras connaissance, mes hommes s'assureraient de te réveiller et ton calvaire se poursuivra encore, encore, encore, encore et encore. Et ça, jusqu'à ce que tu tombes dans la démence et le tourment totale.
Elle rapprocha son visage vers le mien et ajouta.
– C'est ta dernière chance de parler, après ça, tu sombreras dans un cauchemar dont tu appelera la faucheuse en délivrance... Tu invoqueras le divin, mais rien ni personne ne viendra pour te secourir, car aucun dieu ni sauveur ne pourra descendre dans ce lieu. Tu es dans les tréfonds et seule l'abysse s'entend devant toi, un lieu où je fais ma loi. L'espérance et le salut, c'est moi qui le donne.
Cette femme, madame Zara Arlesth, je la prenais pour une diablesse mais je m'aperçois que ce n'était qu'un doux euphémisme, elle est bien pire. Je me sentais pris dans un océan de néant, sans lumière ni espoir. Cependant, je lui ai quand-même dit.
Delh:– Ça ne changera rien pour moi... Car ça fait déjà des années que j'ai arrêté d'espérer après un quelconque sauveur. Cette abysse et les tréfonds que vous me parler, j'y suis déjà depuis longtemps.
En voyant dans mon regard, madame Zara y vit un trou sans fins, le regard d'une personne qui avait perdu depuis longtemps toutes espoirs. Le regard d'une personne qui n'attendait plus rien de personne. Elle me dit.
Madame Zara:– D'après ce que je vois, tu n'as pas dû avoit une vie heureuse mon petit. Je te plaindrai presque pour peu... Mais laisse-moi te montrer que lorsqu'on pense avoir touché, il existe un fond encore plus grand et plus profond qui nous était inconnu car l'abimes est infini. Et ces tréfonds, je vais me faire une joie de t'y descendre.
Ils me versèrent de l'eau sur le corps, j'étais trompé jusqu'aux sous-vêtement. Là, elle augmenta le voltage du courant, avec mon corps mouille, la souffrance n'en fut que plus grande, beaucoup plus grande. Je me fis même dessus. De la bave blanche sortait de ma bouche, les parties de ma peau qui étaient collées à la chaise se mirent à chauffer. Je me brulais à la façon d'une bête qu'on marque au fer rouge. Je hurlait, je pleurais, je me débattai; je voulais mourir. Mais elle m'électrocutait juste assez de façonne à ce que je ne meurs pas, que mon cœur ne lâche pas. Lorsque j'allais m'évanouillir, ces hommes me réveillait à coup de batte de baseball. La première fois, l'un d'euxme frappa d'une batte à la cuisse droite. Sur le coup, j'ai cru qu'il m'avait brisé l'os de ma cuisse. La deuxième fois, un autre me frappa sur l'épaule gauche, cette fois, mon épaule se déboita et je n'eus plus aucune sensation dans ce bras après ça. Il s'ensuivit après ça de plusieurs coups sur d'autres parties du coup, tout aussi violent que les précédents, avec la même intensité. Lorsqu'ils sentirent que à cette allure j'allais y rester, ils me laissaient souffler le temps de quelques heures dans ce salle seule. Mais avant de partir, ils illuminaient la pièce de phare à illumination extrême, telle des projecteurs à lumières solaires. Ces lumières étaient si intenses qu'elle transformait la pièce en une atmosphère désertique à la température extrême pendant une heure, même le sol chauffait. Ensuite, la lumière et la chaleur laissa place à une atmosphère glaciale. Ils mettaient la climatisation à fond, on se croirait au pôle nord. Je gelais à mort, j'aurais pu tourner de l'œil s'ils n'avaient pas placé deux grandes baffles dans la pièce qui faisaient un boucan à en réveiller les morts et rendre l'ouïe aux sourds. Mes oreilles saignaient, je tremblais, je dormais à peine et j'avais rien mangé; en un mots, ces conditions étaient été invivable. Lorsque madame Zara disait qu'elle me montrerait que derrière un fond il y'a toujours plus profonds; je sentais clairement de quoi elle parlait. Elle ne voulait pas me tuer, elle voulait me briser, me brouiller et enfin obtenir ce qu'elle désirait. Telle que c'était parti, je savais clairement à quoi m'attendre. Ça faisait des dizaines heures et des dizaines heures que j'avais déjà passé là, une journée ou deux aurait pu s'être écoulé sans que je le sache, mes conditions de détention étaient telle j'avais complétement perdu la notion du temps. J'étais déshydraté, j'avais faim, soifs et je frôlais l'anémie avec tout le sang que j'avais perdu sous la torture, mon corps était en loque.
Sachant que j'approchais de la fin, madame Zara se présenta à nouveau devant moi. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je ne l'avais pas vue, seule ses hommes s'étaient occupé de moi dernièrement. Elle m'apporta un repas. Comme je n'avais plus de force pour me lever, ses hommes m'aida à m'assoir devant la table. Madame Zara me lança un sourire, puis elle me dit avec gentillesse.
Madame Zara: - Manges mon petit Delh, tu dois avoir faim.
Je ne comprenais pas pourquoi elle me donnait à manger et me parlait avec gentillesse. Mais j'avais si faim que je me suis jeté sur le plat et je l'ai mangé. Elle m'avait aussi apporté du jus et de l'eau. J'ai pris le jus et je l'ai bu. J'ai pris l'eau et je me le suis versé sur le corps. J'avais l'impression de revivre. Seulement à peine après avoir fini de manger, Madame Zara posa un pistolet sur la table. Elle plaça des photos sur la table, qu'elle sépara en deux groupes. D'un côté il y'avait des photos de Rayoune, William, Niki, le mastodonte et les autres membres de leurs bandes. De l'autre côté, il y'avait ma photo, celui de mon père et celui de ma mère. À la simple vue des photos de mes parents et moi, mon sang n'en fit qu'un tour, j'en perdis aussitôt l'appétit. Madame Zara prit ma photo et me dit.
Madame Zara: –Toi, tu sembles t'être résolu à mourir... Mais qu'on est-il pour ces deux-là?
Elle pointa du doigt les photos de mes parents, je me suis levé de ma chaise malgré la douleur que je ressentais en disant.
Delh:– Ils n'ont rien avoir dans tout ça, ne leurs faites pas de mal !
Madame Zara: – Voilà enfin la réaction que je voulais voir dans ton regard.
Elle me lança à nouveau son sourire malsaine et ajouta.
– Sache que le choix te revient... Soit tu continues à te taire en protégeant une bande de criminelle, et c'est tes chers parents et toi qui vont en pâtir? Soit tu cesses de protéger ce gang et tu sauves la vie de tes parents et la tienne en même temps ?... Entre la vie de ceux qui t'ont donné la vie, ont prit soin de toi et t'ont aimé depuis ta naissance; et la vie celle de parfait inconnu que tu n'as rencontré que récemment; lesquelles vas-tu sauver, mon petit Delh ? Papa et maman ou une bande de criminelle qui t'utiliseront et te laisseront à la moindre occasion ?...Pour moi, le choix est vite fait.
Je me retrouvais face au pire dilemme qui soit, mes parents ou Rayoune et les Cerberouis ?
Ça ne me dérangeait pas de mettre ma vie en jeu car pour une fois dans ma vie je voulais faire preuve de courage et de détermination, du coup je m'étais résolu. Mais, mes parents eux, ils ne méritaient pas ça. Ce sont des gens qui se sont toujours efforcés de rester dans les clous, faisant des courbettes et baisant leurs têtes même lorsqu'ils étaient victimes d'injustices, de discrimination et de racisme. Ils m'avaient enseigné que pour avoir une vie tranquille, qu'il fallait fuir les conflits et ne pas hésiter à s'excuser malgré nous si cela peut nous éviter des problèmes. Certes c'est à cause de leur éducation et cette tendance à s'abaisser face aux conflits que je suis devenu le trouillard que je suis mais, n'empêche que ce sont des gens foncièrement bons, qui ont le cœur sur la main et je les aime énormément. Je savais ce qu'il me restait à faire. J'ai baissé la tête en signe de résiliation, je m'étais décidé.
Madame Zara se leva: - À en juger par la tête que tu fais, tu sembles t'être décider enfin de parler! Allez vas-y, craches le morceau en me disant ce que je veux entendre...
Avant même qu'elle ne finisse de parler, je me saisi du pistolet qui était sur la table, avant de reculer de quelques pas derrière moi. Les hommes de madame Zara se positionnèrent devant elle pour la protéger, comme je la tenais en joue. Madame Zara leur dit de s'écarter, elle devait penser que je n'aurai pas le courage de tirer. Ses hommes s'écartérent, elle s'assit à nouveau sur sa chaise et me dit.
Madame Zara:– Si tu crois qu'on t'emparant de ce pistolet tu pourras sortir d'ici en me mettant en joue, laisse-moi te dire que tu te trompes, tu ne...
Là! j'ai hurlé : – Je sais tout ça, je ne suis pas stupide!
Madame Zara surprise: – Hein ?!
J'ai alors retourné le pistolet vers moi-même et j'ai dit.
Delh :– Au moins comme ça, tout sera fini.
C'était la seule solution que j'avais eu, peut-être qu'en me donnant la mort ici et maintenant qu'elle n'aura plus aucune raison de s'en prendre à ma famille. Du moins, je l'espérai, je voulais y croire. Je vais mourir, mais bizarrement ça ne faisait pas peur, car je partirais entant qu'homme. La satisfaction d'avoir pu être courageux et déterminé m'inondait le cœur d'un sentiment étrange, en cette fin de vie. J'ai fermé les yeux, pressé la détente. J'entendis le bruit de la détonation en pensant que ça sera le dernier son que j'entendrais avant de mourir. Cependant...après quelques secondes j'étais toujours vivant, aucune balle n'avait transpercé ma tête. J'entendu par la suite le son d'une acclamation. J'ouvris les yeux et je vis Rayoune, William et Niki entrés dans la pièce. Face aux acclamations de Rayoune, madame Zara se mit à m'acclamer aussi. William et les hommes de madame Zara se mirent à acclamer aussi, je ne comprenais pas ce qui se passait. Rayoune s'avança vers moi, il sourit. Je pouvais lire dans son sourire une satisfaction et une joie immense. Il me dit
Rayoune: – Je suis fière de toi Delh Mitrilh. Toutes mes félicitations!
J'entendis ensuite de la part des hommes présent dans la pièce.
–Félicitations!
– Félicitations petit!
– Félicitations gamin, t'as tenu bon.
Je ne saisis pas aussitôt ce qui se passait, j'ai donc demandé à Rayoune.
Rayoune :– Félicitation, pourquoi ?
Madame Zara: –Toute ce que tu as subi et enduré faisait partie de ton épreuve d'entrée dans le Gang ou plutôt Familia de Cerberouis. J'avais parié que tu échouerai, mais au final c'est Rayoune qui avait raison... Mais passant.
Delh: Une épreuve...un teste d'adhésion. J'hallucine, tout ça pour ça.
Rayoune: – Oui, c'était bien un teste. Désolé car tu as dû en baver, mais c'était un passage obligatoire.
Rayoune me sortit cela avec un regard froid et un air impassible me rappelant la position de leader qu'il occupait. Je savais mais je avais oublié que ces gars ne sont pas des gangsters ou des petites racailles, ce sont des mafieux et Rayoune est leur parrain. Vue tout ce que j'ai dû enduré dans le cadre d'un teste d'entrée, je n'ose même pas leur demander ce qui se serait passé si je n'avais pas réussi leur teste. Alors que je cogitais, mes jambes m'ont lâché, je me suis écroulé et perdu connaissance. Lorsque je me suis réveillé, j'étais dans une limousine au pied de mon immeuble avec Rayoune.
Rayoune:– Comment te sens-tu?
Elle était drôle sa question, il voulait que je lui réponde quoi ? Tant donner que c'est à qu'à cause d'eux que j'étais dans un état plus que pitoyable. Mais je n'allais pas lui ai dire ça. Alors faisant mine de rien, je lui ai dit.
Delh: – Ça pourrais aller.
Raymond:– Et tu n'as rien à me dire ?
Qu'est-ce qu'il entendait par là ? Il voulait que je lui dise quoi? Qu'ils m'ont bien eu avec le teste d'adhésion et que à cause d'eux j'ai souffert le martyre. Est-ce que je pourrais sortir une telle chose à un homme comme lui. Bien-sûr que non, et ça me frustre.
En voyant silence, Il me dit.
Rayoune: – Un homme, ça dit ce qu'il pense. Si tu en es incapable alors tu auras beaucoup faire tout les efforts que tu pourras, ça sera toujours un retour à la case départ.
J'ai levé les yeux vers Rayoune, par ces mots, il me poussait à m'exprimer. Alors je me suis lâché.
Delh: – J'ai bien cru que j'allais vraiment mourir ! J'ai eu si peur...
Rayoune: – Oui, mais tu as tenu bon.
Delh énervé: – Est-ce que c'était vraiment nécessaire que j'ai à subir tout ça ? Vous vous rendrez compte de tout ce que vous m'avez fait subir? Cette torture, ce calvaire, et toute cette souffrance, j'ai...j'ai...J'ai cru que jamais je m'en sortirai, et que s'en était fini pour moi.
Rayoune: – Tu nous en veux ?
Je suis resté silencieux pendant un instant, j'ai repassé en vue tout ce qui c'était passé. Une fois que j'ai remis de l'ordre dans mon esprit, j'ai répondu.
Delh:– Non, car le choix me revenait du début à la fin.
Rayoune a sourit et m'a dit: – Tu me plais de plus en plus gamin ! Effectivement, le choix t'appartennait du début à la fin mais tu as choisi de te taire et de rester loyal.
les yeux vert de Rayoune semblait s'illumine, il se dégageait de lui une certaine Aura invisible, mais présente. Il ajouta avec un ton solennel:
– Retient bien ceci, la parole d'un homme est ce qu'il a de plus important ici bas. Un homme qui n'honore pas ces engagements et n'hésite pas à trahir les siens peut importe la raison, ne vaut rien à mes yeux. Peux importe qu'il soit jeune ou vieux, enfant ou adulte, homme ou femme.
Rayoune baissa la tête :– Sache aussi que je ne regrette rien de ce que tu as subit, et je ne m'en excuserai pas. J'assume pleinement ce qui t'es arrivé et si c'était à refaire, je l'autoriserai à nouveau. Toutefois, je te donne à nouveau le choix mais ça sera la dernière fois. Si tu choisis de ne pas nous suivre , je veillerai quand-même à ce que plus personne ne t'importuner. Je m'assurerai que tu puisses vivre une vie différente de celle que tu as connu jusqu'ici, je défairerai tout ce qui se mettre en travers de ton chemin. Et ça jusqu'à la fin de ta vie.
Rayoune se penchant en avant vers moi, il tendit ces deux mains. Sur un main, il tenait un stylo, sur l'autre main un couteau de chasse. Il m'a dit.
Rayoune : – Fais ton choix.
Après le dilemme de madame Zara, voilà que j'avais un nouveau choix à faire. L'un allait me permettre de retourner à la vie d'avant, mais cette fois-ci sans persécuteur. L'autre allait me faire plonger dans un abîme profond et sanguinaire. Cependant, pour moi le choix avait déjà été fait ce jour là à l'arrière de l'école.
J'ai saisi le couteau de chasse et j'ai dit.
Delh: – C'est fini, je dépendrai plus jamais de personne pour ma défendre, je le ferai moi. Et moi futur radieux, je le bâtirai de mes mains, même pour cela je dois faire couler le sang.
Rayoune sourit et dit: – Alors ta formation débutera dès demain, on ne fera pas dans la dentelle. Il faudra serrer les dents.
Delh: – J'attends que ça.
À suivre au chapitre 04
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