I'M The Real One

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L'anniversaire de Zéké

Au Banquet du Treizième Anniversaire de Zéké Parvis...

La salle était remplie de nobles vêtus de leurs plus beaux atours, les tables croulaient sous un buffet somptueux, et une douce mélodie de violon flottait dans l'air. Les invités, éblouis par le faste de l'événement, saluaient respectueusement la fille aînée du duc et son petit frère.

_ Lady Keira Parvis... Lord Zékéhart Parvis...

Les deux concernés se tenaient sur le balcon intérieur, offrant une vue majestueuse sur la salle. Keira portait une robe longue orange avec des touches de blanc et de violet à manches épaulées, ornée d'un simple collier. Ses cheveux noirs et lisses retombaient en cascade dans son dos, une broche en forme de fleur satinée bleue les retenant délicatement sur le côté. Zéké, blond aux cheveux courts et aux yeux rouges comme son père, portait un élégant costume assorti aux couleurs de sa sœur.

Descendant les marches pour rejoindre les invités, Keira et Zéké étaient accueillis par des saluts et des vœux chaleureux.

_ Joyeux anniversaire, Lord Zéké. Je suis de la maison Lawrence. Dit un invité plus âgé.

_ Je suis le fils aîné de la famille Bloy. Ajouta un autre

Keira se tourna, reconnaissant une voix familière.

_ Tu es encore plus ravissante que lors de notre première rencontre... Et Zéké a bien grandi.

_ Merci d'être venu, grand-père ! Répondit Zéké avec enthousiasme.

_ Et comment ! Tu es mon unique petit-fils. Dit le grand-père, vêtu d'un costume luxueux au style Old money, souriait fièrement à ses petits-enfants.

Soudain, deux personnes firent irruption dans la salle, attirant tous les regards.

_ Que fait-il ici...? Murmura quelqu'un parmi les invités.

_ Ça fait plus de vingt ans qu'il n'était pas apparu en public, non ? Ajouta une autre voix.

L'homme, un quadragénaire accompagné d'une jeune fille blonde aux yeux rouges, avançait lentement dans la salle. La fille portait une robe arrivant aux genoux, blanche et noire, assortie à ses chaussures. Ils se dirigeaient vers Keira et Zéké.

_ Vient-il nous annoncer la fin de sa réclusion ? Chuchota encore un autre invité.

_ Mais... Pourquoi aujourd'hui ? S'interrogea une voix.

L'homme esquissa un sourire en coin en s'approchant des membres de la famille ducale. Les deux intrus s'arrêtèrent devant eux.

_ Joyeux anniversaire, Lord Zékéhart. Dirent en chœur les deux inconnus.

_ Eh bien, je ne pense pas vous avoir déjà rencontrés. Pouvez-vous me dire votre nom ?

_ Oh, je vous demande pardon. Vous avez raison, c'est notre première rencontre depuis mon exil volontaire, commença l'homme. Je suis le comte Isaac Weinberg. L'ancienne épouse de Sa Grâce, Rowena Weinberg, est ma jeune sœur.

_ Q... Quoi...? Répondit le jeune lord, surpris.

Les invités murmuraient entre eux.

_ Rowena Weinberg...?

_ Celle qui a été rejetée par la famille Parvis parce qu'elle était infertile ?

_ Ils ont du toupet d'oser venir ici.

La jeune fille, se tenant derrière son oncle, faisant face à Keira et Zéké. Elle les salua avec un sourire mesuré.

Keira, fixant la jeune fille d'un regard intense, finit par répondre d'un sourire forcé.

_ Bonjour.

La jeune blonde s'avança un peu plus vers Keira et Zéké.

_ Je suis ravie de vous rencontrer. Je suis si heureuse de pouvoir enfin rencontrer ma famille. J'ai attendu ce moment presque dix ans. Je pense avoir entendu être votre grande sœur ! Puis-je vous tutoyer, Lord Zéké ?

_ Qu... Qu'est-ce que vous racontez ? S'énerva le jeune lord.

_ Votre présent, Lord Zéké. Voici votre véritable sœur. Dit le comte.

Il jeta un œil à Keira et ajouta :

_ Celle-ci est une usurpatrice.

_ Messire Arthur ! Qu'attendez-vous ?! Faites sortir ces fous, immédiatement ! Ordonna Zéké.

Le concerné s'exécuta, tentant de mettre les deux inconnus à la porte, mais la jeune fille riposta.

_ Ne me touchez pas, imbécile ! Je suis la fille du grand-duc. Quand Sa Grâce me reconnaîtra, pensez-vous pouvoir vous en sortir comme ça ?

_ Le grand-duc de Parvis est arrivé ! Annonça une personne dans la salle.

Perchés sur le balcon intérieur, les invités s'inclinèrent légèrement en le voyant. Le grand-duc, blond aux cheveux courts et aux yeux rouges, portait une tenue élégante sans couronne.

_ Mes salutations, père. Salua la jeune fille blonde, en s'inclinant.

Le duc se tourna vers la personne en question, son visage se durcissant légèrement.

_ Ma mère est l'ex-grande-duchesse Rowena. Je suis votre fille aînée... Cosette Weinberg. Ajouta-t-elle.

_ Vous dites être ma fille, c'est bien cela ?

_ Oui, Votre Grâce.

_ La même Rowena Weinberg qui a été chassée parce qu'elle ne pouvait pas mettre au monde un enfant ? Je la croyais morte.

Des murmures parcoururent la salle.

_ La rumeur dit que le comte Isaac a été piégé par le marquis Edinburgh.

_ Personne ne pourrait affirmer qu'elle soit véritablement la fille de Rowena, mais nous pouvons tout de même dire qu'elle ressemble à sa grâce.

_ Le grand-duc a une autre fille...?

Keira, observant la scène, durcit son visage sans vaciller.

_ C'est étrange... Elle joint ses mains d'une manière si paisible et distinguée... Et sa posture... Comment une simple roturière peut-elle être aussi calme alors que tous les aristocrates ont les yeux rivés sur elle? A-t-elle vraiment grandi à la campagne sans recevoir l'éducation propre à son rang ? Pensa Keira.

_ Je suis si heureuse de vous rencontrer, père. Dit Cosette en s'adressant au grand-duc.

_ Arrête de m'appeler « père ». Répliqua-t-il tandis que le visage de Cosette s'assombrit légèrement. Je ne pense pas que tu sois ma fille.

_ Mais je suis votre fille, voyons ! Dit-elle avec émotion.

_ Votre Grâce, croyez-moi, il s'agit véritablement de votre fille ! Je vous le jure sur ma propre vie. Intervint le comte.

_ Avez-vous une preuve avant d'avancer une affirmation aussi absurde ?

Les visages du comte et de Cosette s'assombrirent. Puis le comte ajouta :

_ Bien sûr, ma nièce, ici présente, maîtrise le pouvoir élémentaire à la perfection.

_ Eh bien, qu'elle fasse une démonstration.

Cosette prit une profonde inspiration avant de faire apparaître des gouttes d'eau dans les airs. Tout le monde dans la salle fut sous le choc, mais Keira, Zéké et le grand-père encore plus. Le duc ne fit pas le moindre effort pour lui accorder de la considération, comme si à ses yeux, Cosette n'était qu'une personne lambda capable de maîtriser ce pouvoir.

_ Vous me croyez, maintenant ? Demanda-t-elle.

_ Non, cela ne suffit pas ! Ce n'est pas parce que tu maîtrises ce pouvoir que je dois croire en vos paroles, répondit le duc. Je sais que vous êtes ici pour l'argent...

Les deux concernés semblèrent hésiter.

_ Si ce n'est pas pour l'argent, qu'est-ce que c'est ? Continua-t-il.

Un silence lourd tomba dans la salle. Les deux intrus ne savent pas quoi dire.

_ Dans ce cas, faisons un test d'ADN pour protéger tout le monde. Proposa Keira.

Les visages du comte et de Cosette se crispèrent davantage.

_ Tu as raison. Dit le duc.

_ Un test ? Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Je pensais que ce serait facile en vue de ma ressemblance avec sa grâce. Pensa Cosette.

_ Tant que le test ne sera pas fait, vous n'avez pas votre place ici. Que quelqu'un, veuilles escorter ces personnes à la porte.

Arthur s'avança, prêt à exécuter l'ordre. Le comte Isaac et Cosette échangèrent un regard rapide avant de réagir.

_ Votre Grâce, croyez-moi, il s'agit véritablement de votre fille ! Je vous en prie, permettez-lui de rester jusqu'à ce que la vérité soit établie.

_ J'ai déjà été patient. Vous aurez votre chance de prouver vos dires, mais pas aujourd'hui, et surtout pas pendant l'anniversaire de mon fils.

Cosette, luttant pour maintenir son calme, s'avança encore une fois.

_ Père, je... Je vous en prie, laissez-moi rester. Je ne veux pas causer de trouble, je veux juste connaître ma famille.

Le duc fixa Cosette avec une froide détermination.

_ Vos paroles sont belles, mais elles ne changent rien. Messire Arthur, faites votre devoir.

Arthur tenta de les conduire à la porte, mais Cosette repoussa sa main avec une force surprenante.

_ Ne me touchez pas ! Je suis la fille du grand-duc de Parvis, et je mérite d'être ici autant que n'importe qui d'autre !

Les invités, choqués par l'audace de la jeune fille, murmurèrent entre eux.

_ Quelle insolence ! S'exclama un invité.

_ Elle ose vraiment défier l'autorité du grand-duc... intervint une autre voix.

Un silence tendu s'installa lorsque le grand-duc leva la main pour calmer les murmures.

_ Vous prétendez être ma fille, mais vous refusez de prouver vos dires par un simple test. Cela en dit long sur vos intentions. Vous avez jusqu'à demain pour fournir une preuve tangible de ce que vous avancez. Si vous ne le faites pas, vous serez bannis de ces terres pour toujours.

Les regards de Cosette et du comte Isaac se crispèrent encore davantage. Le comte tenta une dernière fois de plaider leur cause.

_ Votre Grâce, comprenez notre situation. Nous ne voulons pas créer de conflit, mais seulement faire valoir la vérité.

_ La vérité se fera par un test. Maintenant, sortez.

Arthur, plus ferme cette fois, les conduisit vers la sortie. Cosette se tourna une dernière fois vers le grand-duc.

_ Je reviendrai avec la preuve. Et ce jour-là, vous devrez me reconnaître comme votre fille, finit par dire Cosette.

Les portes se refermèrent derrière eux, laissant une atmosphère lourde et électrique dans la salle de banquet.

Keira, observant la scène depuis le début, esquissa un sourire en coin, soulagée. Zéké se tourna vers son père.

_ Père, pensez-vous vraiment que cette fille puisse être ma sœur ?

Le grand-duc soupira, passant une main dans ses cheveux.

_ Je ne sais pas. Mais nous devons nous préparer à toute éventualité. D'ici là, nous continuerons comme si rien ne s'était passé. En attendant, c'est ton anniversaire. Profitons de cette journée ensemble. Joyeux anniversaire, mon fils, que la déesse te bénisse.

_ Je vous remercie, père, dit-il en s'inclinant légèrement.

Le grand-duc se tourna vers l'ensemble des invités et, d'un geste, invita tout le monde à reprendre les festivités.

_ Mesdames et messieurs, je vous prie de bien vouloir excuser cette interruption. Continuons de célébrer l'anniversaire de mon fils dans la joie et la bonne humeur.

Les murmures se dissipèrent progressivement et l'atmosphère joyeuse du banquet reprit son cours. Keira, néanmoins, ne pouvait s'empêcher de repenser à la scène. Elle observa son père, dont le visage dur et déterminé ne laissait transparaître aucune émotion.

La jeune lady, bien que son esprit restât tourmenté par les événements, se rapprocha de son petit frère, déterminée à lui offrir une soirée mémorable malgré tout.

_ Viens, Zéké, amusons-nous un peu. C'est ton jour spécial, après tout, dit-elle en lui offrant un sourire chaleureux.

Les deux enfants se dirigèrent vers la table des desserts, où une variété de pâtisseries alléchantes les attendait. Tandis qu'ils choisissaient leurs douceurs préférées, les conversations reprirent leur cours normal autour d'eux.

Mais au fond de la salle, un groupe d'invités restait absorbé par les récents événements.

_Vous croyez vraiment qu'elle pourrait être la fille du grand-duc ? Murmura l'un d'eux.

_ C'est difficile à dire. Il y a quelque chose de troublant dans toute cette histoire, répondit un autre.

_ Et si c'était vrai ? Que deviendrait Keira ? Demanda un troisième, songeur.

Pendant ce temps, à l'extérieur du château, Cosette et le comte Isaac étaient dans leur carrosse, en route chez eux.

_ On doit absolument prouver notre légitimité avant demain, dit Cosette fermement. Je ne peux pas permettre à l'autre fille de prendre la place qui aurait dû être la mienne il y a longtemps.

_ Ne t'inquiète pas, ma chère. Nous trouverons un moyen, répondit Isaac, posant une main rassurante sur l'épaule de sa nièce.

Cosette fronça les sourcils, sa détermination n'en étant que plus forte.

_ Il le faut, mon oncle. Je suis prête à tout pour prouver que je suis la fille du grand-duc.

Plus tard dans la soirée, alors que le banquet touchait à sa fin, Keira et Zéké se retrouvèrent seuls sur le balcon.

_ Keira, tu penses qu'ils reviendront demain ? Demanda Zéké, la voix tremblante.

_ Je ne sais pas, Zéké. Mais quoi qu'il arrive, nous ferons face ensemble, répondit Keira, posant une main réconfortante sur l'épaule de son frère.

En bas, le grand-duc discuta avec son plus fidèle conseiller.

_ Qu'en pensez-vous, Sir Ealdred ?

_ Ces accusations sont graves, Votre Grâce. Mais je suis d'accord avec vous. Un test est nécessaire pour éclaircir cette situation.

Le grand-duc acquiesça.

_ Nous devons nous assurer que personne ne menace la stabilité de ma famille, surtout en ces temps incertains.

Le lendemain matin, un prêtre du temple local arriva au château pour effectuer le test ADN. Cosette et le comte Isaac, arrivés en carrosse qu'ils avaient réussi à emprunter grâce à quelques amis influents, attendaient devant l'entrée, visiblement tendus. Le personnel les conduisit à travers l'allée, puis entra dans le hall d'entrée. En entrant dans le hall, il les guida à travers les couloirs majestueux du château où les servantes vaquaient à leurs occupations. Cosette, éblouie par la splendeur du manoir, regarda les alentours.

Tandis que le personnel les guidait à travers les couloirs, Keira et Zéké se tenaient près du mur, observant le comte et sa nièce. Cosette fronça légèrement les sourcils en voyant Keira. La jeune lady, les bras croisés, resta stoïque, convaincue de sa légitimité en tant que fille du duc et de sa défunte mère.

Le personnel conduisit le comte Isaac et Cosette jusqu'à une salle où se trouvait le duc Parvis. Le prêtre les attendait déjà à l'intérieur.

_ Vous êtes prêts ? demanda le prêtre, tenant un petit coffret contenant les instruments nécessaires pour le test.

_ Oui, nous sommes prêts, répondit Cosette, déterminée.

Le test fut rapide. Les échantillons de sang furent prélevés et analysés sur place pour éviter toute tentative de falsification. Le prêtre se concentra sur les analyses, ses mains effectuant des gestes précis et méthodiques.

Lorsque les résultats furent enfin prêts, le prêtre se tourna vers le grand-duc Ludwig.

_ Les résultats montrent que... vous et la demoiselle avez un lien de sang, annonça-t-il.

Cosette sentit une vague de soulagement envahir tout son être. Ses mains tremblèrent légèrement avant qu'elle ne les serre pour cacher son excitation intérieure. Elle se tenait droite, le regard fixe sur le grand-duc, déterminée à prouver sa place.

Le comte Isaac, à ses côtés, laissa échapper un soupir de soulagement. Il posa une main rassurante sur l'épaule de sa nièce, mais son visage restait grave, conscient que le test ne suffirait peut-être pas à convaincre le grand-duc.

Le visage du grand-duc ne reflétait aucune surprise. Au fond de lui, il s'y attendait, mais accepter cette vérité était une autre affaire. Ludwig, habitué à la manipulation et aux intrigues de cour, restait indifférent. Comment pourrait-il accepter que des inconnus, même avec une preuve de parenté, réclament leur place dans sa famille ?

_ Bien, dit-il d'une voix froide. Même si ce test prouve un lien de sang, cela ne signifie pas que je vais t'accepter comme ma fille. Tu n'as jamais vécu sous mon toit, et je n'ai aucun souvenir de toi. Mes enfants sont ceux qui ont grandi ici, sous ma protection et mon autorité.

Cosette sentit son cœur se serrer, mais elle ne laissa rien paraître. Elle savait que convaincre le grand-duc demanderait plus qu'un simple test.

_ Père, je comprends votre incertitude, mais je suis prête à faire mes preuves. Je ne suis pas venue ici pour semer le trouble, mais pour retrouver ma famille, dit-elle avec une voix calme.

Son oncle prit la parole à son tour, d'un ton respectueux mais ferme.

_ Votre Grâce, nous comprenons votre position. Cependant, Cosette a le droit de prouver sa valeur et de montrer qu'elle mérite sa place parmi vous. Donnez-lui une chance de se faire connaître.

Ludwig fixa le comte et sa nièce avec intensité, pesant ses options. Keira, depuis le balcon d'en face, observait avec anxiété la scène à l'intérieur de la salle où se déroulait le test. Les fenêtres, grandes et ornées, lui permettaient de voir son père, Cosette, et le comte Isaac en train de discuter des résultats. Elle serra les poings, inquiète de ce que ces développements pourraient signifier pour elle et son frère. La perspective de voir sa place dans la famille potentiellement menacée par l'arrivée d'une prétendue sœur la troublait profondément.

_ Très bien, déclara enfin le chef de la famille. Tu auras une période d'essai. Pendant ce temps, tu devras prouver que tu mérites de faire partie de cette famille. Tu dois te conformer à nos règles et traditions. Si tu échoues, tu seras définitivement bannie de ces terres. Est-ce clair ?

Cosette hocha la tête, prête à saisir cette opportunité.

_ Oui, père. Je ne vous décevrai pas.

Le comte Isaac s'inclina respectueusement devant le grand-duc et dit :

_ Nous vous remercions pour cette chance, Votre Grâce. Je vais maintenant prendre congé.

Le duc acquiesça. Isaac se tourna vers sa nièce, qui restait pour débuter sa période d'essai au château.

_ Fais de ton mieux pour t'adapter ici. Je reviendrai te voir bientôt.

Cosette hocha la tête :

_ Oui, mon oncle. Je ferai de mon mieux.

Le grand-duc se tourna vers son conseiller.

_ Assurez-vous que Cosette reçoive tout ce dont elle a besoin pour commencer cette période d'essai. Et veillez à ce que ses actions soient surveillées de près.

Sir Ealdred acquiesça.

_ Bien entendu, Monsieur.

Le prêtre avait déjà quitté le salon et le château, emportant ses matériels avec lui. Isaac quitta alors le salon, empruntant le chemin qu'il avait pris auparavant avec sa nièce, guidé par le personnel du château. Il rejoignit la calèche louée et quitta le domaine pour retourner à son manoir, laissant Cosette commencer sa période d'essai.

Ludwig s'adressa à nouveau à Sir Ealdred :

_ Fais-lui visiter les lieux du manoir avant de l'accompagner à sa chambre.

Ce dernier acquiesça de nouveau :

_ Comme vous le souhaitez, Monsieur.

Sir Ealdred fit signe à Cosette de le suivre. Ils commencèrent la visite guidée des lieux majestueux du château, passant par les somptueux couloirs ornés de tapisseries et de tableaux représentant les ancêtres de la famille Parvis. Le majordome expliqua chaque pièce et ses usages, tout en répondant aux questions de Cosette avec une politesse professionnelle.

Alors qu'ils se déplaçaient à travers les vastes corridors, ils croisèrent Keira. Cosette esquissa un sourire à l'héritière de la maison, mais Keira ne lui prêta pas attention et continua son chemin, le visage fermé. Cosette, de son côté, ne se laissa pas abattre par cette réaction froide et suivit Sir Ealdred.

En continuant la visite, elle croisa également Zéké qui sortait de sa chambre. Elle le salua poliment, mais il ne répondit pas et poursuivit son chemin sans un mot.

Sir Ealdred s'arrêta devant une porte en bois finement sculptée et l'ouvrit avec précaution :

_ Voici votre chambre, mademoiselle Cosette. Elle est située au même étage que les autres membres de la famille Parvis. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander.

Cette dernière entra dans la chambre et fut immédiatement impressionnée par la beauté et le confort de l'endroit. Les meubles étaient élégants, le lit recouvert de draps en soie, et les fenêtres offraient une vue imprenable sur les jardins du château.

_ Merci, Sir Ealdred, dit-elle avec reconnaissance. Je m'assurerai de respecter cet endroit.

Le majordome inclina la tête avant de se retirer :

_ Je vous laisse vous installer. Le dîner sera servi à dix-neuf heures dans la salle à manger principale.

Cosette, une fois seule, s'assit sur le bord du lit, absorbant tout ce qui venait de se passer. Elle savait que cette période d'essai était cruciale. Elle devait se montrer digne de la famille Parvis, non seulement pour elle-même, mais aussi pour ceux qui l'avaient élevée.

Pendant ce temps, dans le salon, Keira rejoignit son père, le grand-duc Ludwig.

_ Père, êtes-vous sûr de cette décision ? Cette fille pourrait être une menace pour nous.

Ludwig, regardant par la fenêtre, répondit sans se retourner :

_ Je comprends tes craintes. Mais nous devons suivre cette voie. Si elle échoue, cela prouvera qu'elle n'était pas digne. Sinon... nous devrons nous adapter.

Keira sentit un frisson la parcourir. Elle savait que les jours à venir seraient déterminants pour elle, son frère, et l'avenir de la famille Parvis.

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