CHAPITRE III : RÔLE FAMILIALE

66-Quelques semaines plus tard, le jour tant attendu est

enfin arrivé, et le mariage de Jade et Donnie a eu lieu dans

une atmosphère de grande festivité. Le lieu, magnifiquement

décoré, était empli des rires et des conversations animées

de leurs proches, tous réunis pour célébrer leur amour. La

cérémonie, empreinte d'émotion, a vu Jade et Donnie

échanger des vœux sincères, scellant leur union sous les

applaudissements chaleureux. La réception qui a suivi a été

un tourbillon de joie, de musique entraînante et de délices

culinaires. Les invités ont dansé jusqu'au bout de la nuit,

partageant la félicité des jeunes mariés. Chaque instant de

cette journée mémorable a été un témoignage éclatant de

l'amour qui unit Jade et Donnie, marquant le début d'un

nouveau chapitre rempli de promesses et de bonheur

partagé.

67-Une fois la cérémonie de mariage achevée et les festivités

battant leur plein, Simon, le tuteur de Donnie, et Ousmane,

son meilleur ami, ont discrètement pris Donnie à part.

"Maintenant que tu es un homme marié, Donnie," a

commencé Ousmane avec un sourire complice, "les choses

sérieuses commencent. Tu auras la noble tâche d'être un

futur parent et le chef de famille." Simon, posant une main

chaleureuse sur l'épaule de Donnie, a ajouté avec une

émotion palpable : "Je te félicite, mon garçon. Je suis

incroyablement fier de l'homme que tu es devenu. C'est une

immense responsabilité, mais je sais que tu sauras y faire

face avec force, sagesse et tout l'amour dont tu es capable.

Accueille chaque étape de cette nouvelle aventure avec

confiance." Leurs paroles, empreintes d'affection et

d'expérience, ont profondément touché Donnie, le préparant

mentalement aux magnifiques défis à venir.

68-Souhaitant une vie loin du tumulte, le couple a fait le

choix de s'installer dans une charmante ville campagnarde.

Ils aspiraient à la tranquillité et à la simplicité, loin du stress

incessant des grandes cités. La campagne leur offrait un

havre de paix, avec ses paysages verdoyants, l'air pur et le

rythme de vie plus doux. C'était l'endroit idéal pour fonder

leur famille et y élever leurs enfants. Ils envisageaient déjà

des promenades apaisantes dans la nature, des soirées

étoilées et le plaisir de cultiver leur propre jardin. Cette

nouvelle vie, empreinte de sérénité, représentait pour eux

l'opportunité de se reconnecter à l'essentiel et de construire

un foyer paisible, en harmonie avec la nature environnante.

69-Deux ans s'écoulèrent, emplis d'amour et de la douce

routine de leur vie campagnarde. Puis, un jour, une nouvelle

qui allait changer à jamais leur quotidien vint illuminer leur

foyer : Jade était enceinte. L'attente fut une période

d'excitation et de préparation intense, chaque battement de

cœur de leur futur enfant renforçant leur bonheur.

Finalement, la maison résonna de cris joyeux lorsque Jade

donna naissance à leur premier enfant, un petit garçon qu'ils

nommèrent Maxwell. Donnie et Jade se regardèrent, les yeux

brillants d'une émotion nouvelle. Ils étaient désormais

parents, un rôle qu'ils étaient impatients d'embrasser.

Maxwell, si petit et si parfait, symbolisait le début d'un

nouveau chapitre, celui d'une famille comblée, prête à écrire

son histoire avec tout l'amour du monde.

70-Un soir, pendant qu'ils dînaient, Donnie remarqua que

Jade était inhabituellement silencieuse, son regard perdu

dans le vague. La joie habituelle qui animait leurs repas en

famille semblait s'être évanouie. Inquiet de son humeur

maussade, Donnie posa délicatement sa fourchette et la

regarda avec tendresse. "Jade, chérie, tout va bien ?"

demanda-t-il doucement. "Tu sembles avoir la tête ailleurs ce

soir. À quoi penses-tu ? Et pourquoi n'es-tu pas d'humeur

joyeuse ?" Jade soupira légèrement, un voile d'inquiétude

traversant ses yeux. Ensuite, regarde Donnie avant de lui

faire part de ses ressentis.

71-. "Je me demande si je serai une bonne maman pour

Maxwell," avoua-t-elle doucement, la voix empreinte d'une

incertitude inattendue. Donnie, comprenant ses craintes, prit

sa main et la serra tendrement. "Mon amour," répondit-il

avec une voix remplie de sagesse et d'assurance, "le rôle

d'un parent envers son enfant est simple et profond à la fois.

Il s'agit de l'aimer inconditionnellement, de l'éduquer avec

patience, et de le conseiller sur le chemin de sa vie. Et crois-

moi, Jade, tu es parfaitement capable de faire tout cela et

bien plus encore. Regarde l'amour que tu portes déjà à

Maxwell, la tendresse avec laquelle tu t'occupes de lui. Tu es

déjà une mère formidable, et tu le seras chaque jour

davantage." Ses paroles apaisantes réconfortèrent Jade,

dissipant peu à peu ses doutes.

72-Jade posa son regard sur Donnie, ses yeux reflétant une

gratitude sincère. "Merci, Donnie," dit-elle d'une voix douce.

"Tes paroles me réconfortent plus que tu ne peux

l'imaginer." Donnie lui rendit son sourire, son expression

empreinte de la même sagesse tranquille. "Mon amour,"

répondit-il, "je suis ton mari, le père de Maxwell, et il est de

mon devoir, comme pour tout bon chef de maison, de veiller

sur le bonheur des membres de ma famille. C'est ma

responsabilité de t'offrir le soutien dont tu as besoin, de te

rassurer et de t'aider à surmonter tes doutes. Nous sommes

une équipe, et ensemble, nous construirons un foyer rempli

d'amour et de sérénité pour Maxwell et pour nous." Ses

mots, empreints de dévouement, renforcèrent le lien

indéfectible qui les unissait.

73-Au fil des années, le temps s'est écoulé paisiblement

dans la demeure de Jade et Donnie. Maxwell grandissait, se

transformant peu à peu en un jeune garçon éveillé et curieux. À l'image de son père, Donnie, il montrait une soif

insatiable de sagesse. Ses questions étaient de plus en plus

profondes, ses observations, étonnamment pertinentes. Il

passait des heures à écouter les récits de Donnie sur la vie,

les valeurs et les défis, absorbant chaque mot avec une

intensité remarquable. Ses yeux, vifs et intelligents,

reflétaient le même désir de comprendre le monde et de se

construire avec de solides principes. Maxwell était destiné à

suivre les traces de son figure paternelle, non pas en imitant

ses pas, mais en traçant son propre chemin, guidé par la

même quête de savoir et de discernement.

74-Un après-midi, Maxwell rentra de son match de football, le

visage sombre et les épaules basses. La défaite avait laissé

un goût amer, et la tristesse pesait lourdement sur son jeune

cœur. Voyant son fils abattu, Donnie, son "papa poule",

l'accueillit avec un regard compréhensif. Maxwell, cherchant

du réconfort et des réponses, se blottit contre lui. "Papa,"

demanda-t-il d'une petite voix, "qu'est-ce qui est le plus

important quand on perd un match ? C'est tellement nul de

ne pas avoir gagné." Son père l'écouta attentivement,

sachant que ce moment était une occasion précieuse de

partager une leçon de vie essentielle.

75-Donnie s'agenouilla pour être à la hauteur de son fils, son

regard bienveillant. "Mon cher Maxwell," commença-t-il, "il

ne faut jamais être triste ou en colère quand on subit une

défaite. La victoire est belle, mais la défaite est une leçon. Le

plus important n'est pas de gagner à tout prix, mais de

reconnaître les erreurs que tu as commises, celles qui t'ont

fait perdre. Une fois que tu les as identifiées, tu dois

t'assurer de ne pas les reproduire la prochaine fois." Il

marqua une pause, puis ajouta avec sagesse : "Et cela,

Maxwell, ne s'applique pas seulement au football. Cela vaut

pour toutes les situations de la vie. Chaque échec est une

opportunité d'apprendre, de grandir et de devenir meilleur.

L'important, c'est de se relever, de comprendre pourquoi on

est tombé, et d'avancer plus fort."

76-Maxwell releva la tête, ses yeux brillants de

compréhension. "Je comprends, Papa," dit-il, un poids

semblant se lever de ses jeunes épaules. "Je ne serai plus

triste quand on perdra. Je me souviendrai de tes nobles

paroles et je ferai de mon mieux pour apprendre de mes

erreurs. Que ce soit au football ou dans la vie, je ferai

attention à ne pas refaire les mêmes choses." Il réfléchit un

instant, puis ajouta avec une détermination nouvelle : "Je

me tacherais de toujours me rappeler que chaque défaite est

une chance de devenir meilleur, et non une raison de baisser

les bras." Un sourire sincère apparut sur son visage,

remplaçant la tristesse initiale. Donnie, fier, le serra dans ses

bras, sachant que la graine de la sagesse venait d'être

plantée.

77-Le temps, implacable et silencieux, continuait son œuvre,

et la famille de Donnie et Jade prenait de l'âge avec grâce.

Chaque année qui passait laissait ses empreintes, non

seulement sur l'arbre généalogique qui s'épanouissait, mais

aussi sur les visages de ceux qu'il aimait. Donnie, autrefois

jeune et fougueux, commençait à arborer les marques de la

sagesse et du temps. Sa barbe, jadis d'un brun profond, était

désormais parsemée de fils d'argent, et quelques mèches

blanches apparaissaient aux tempes. Des cernes discrètes,

témoins des nuits passées à veiller sur sa famille et son

foyer, se dessinaient sous ses yeux. Chaque ride racontait

une histoire, chaque cheveu blanc, un souvenir précieux.

Ces signes du temps n'altéraient en rien sa stature, mais lui

conféraient une aura de dignité et d'expérience, faisant de lui

un patriarche respecté et aimé.

78-Un soir, alors que Donnie était plongé dans la lecture du

journal, confortablement installé auprès de Jade dans leur

salon paisible, la quiétude fut brusquement interrompue. La

porte s'ouvrit et Maxwell, désormais un jeune homme,

apparut. Son visage était pâle, ses yeux empreints d'une

profonde détresse qui glaça le sang de ses parents. Il ne

disait rien, mais son silence parlait de lui-même. Donnie et

Jade échangèrent un regard inquiet, le cœur serré par

l'angoisse grandissante. "Maxwell, mon chéri, que se passe-

t-il ?" demanda Jade, sa voix tremblante d'appréhension.

C'est alors que Maxwell, la voix brisée par l'émotion, laissa

tomber une nouvelle terrible : "Papa... C'est Ousmane. Il... il

est parti." Le monde de Donnie s'écroula. La mort de son

ami le plus cher, celui qui l'avait toujours soutenu, fut un

choc brutal et inattendu.

79-Sous le choc de la terrible nouvelle, Donnie passa une

nuit blanche, les souvenirs d'Ousmane défilant dans son

esprit. Trois jours plus tard, le cœur lourd et l'âme en peine,

il prit la route pour assister aux funérailles de son ami. Le

chemin lui parut interminable, chaque kilomètre le

rapprochant d'une réalité qu'il refusait encore d'accepter.

Arrivé sur place, il retrouva d'autres visages marqués par la

tristesse, tous venus rendre un dernier hommage à

Ousmane, cet homme qui avait marqué leurs vies de sa

gentillesse et de sa loyauté. L'atmosphère était lourde,

imprégnée d'une peine profonde, mais aussi d'un respect

infini pour celui qui n'était plus. Donnie, les larmes aux yeux,

se tenait là, incapable de croire que son cher et vieux

confident était parti pour toujours.

80-Une semaine s'écoula depuis les obsèques d'Ousmane,

une semaine lourde de chagrin et de souvenirs. Le temps,

qui d'habitude file si vite, semblait s'être figé dans la douleur

de la perte. Enfin, Donnie prit le chemin du retour, laissant

derrière lui le lieu des adieux pour retrouver le réconfort de

son foyer. Chaque kilomètre le rapprochait de Jade et

Maxwell, ses piliers dans cette épreuve. En franchissant le

seuil de sa maison, il fut enveloppé par la chaleur de l'amour

familial, un baume apaisant pour son cœur endeuillé. Les

visages de sa femme et de son fils, emplis de tendresse et

d'inquiétude, furent un rappel puissant de ce qui comptait le

plus. Malgré la tristesse persistante, Donnie savait qu'il

n'était pas seul, et que la vie, douce-amère, devait continuer,

portée par l'affection des siens.

81-Quelques jours après le retour de Donnie, un silence

pesant planait dans la maison. Maxwell, observant son

patriarche habituellement si vibrant et éloquent, remarqua la

tristesse persistante dans ses yeux et son attitude plus

réservée. Le rire de son père, autrefois si fréquent, s'était fait

rare, remplacé par une mélancolie palpable. Inquiet de voir

Donnie si affecté, Maxwell décida d'aborder le sujet avec

délicatesse. S'approchant de lui, il demanda doucement :

"Papa, tu es si silencieux ces derniers temps. Est-ce que tu

es toujours marqué par le chagrin de la perte d'Ousmane ?"

Sa question, remplie d'une tendre sollicitude, brisa le mur de

silence qui s'était installé, ouvrant la porte à une

conversation nécessaire.

82-Donnie posa une main affectueuse sur l'épaule de

Maxwell et le regarda dans les yeux. "Mon fils," commença-t-

il d'une voix empreinte de gravité et de tendresse, "tu as

assez grandi maintenant pour comprendre ce que je vais te

dire. La mort est un destin inéluctable qui lie tous les

hommes et les femmes. C'est le chemin que nous

empruntons tous, tôt ou tard." Il marqua une pause, ses

propres souvenirs d'Ousmane remontant à la surface. "Et

oui, il peut être profondément alarmant et dévastateur de

perdre une personne avec qui l'on a partagé de si forts liens

par le passé. Une partie de nous s'en va avec elle. La

douleur est réelle et légitime, et elle met du temps à

s'apaiser." La franchise de ses mots, bien que difficile, était

un enseignement précieux.

83-Maxwell écouta attentivement les paroles de son père,

son jeune visage marqué par une nouvelle compréhension.

"Je comprends, Papa," répondit-il avec une sagesse

étonnante pour son âge. "La mort est donc une partie

inévitable de la vie, et il est normal de ressentir de la

tristesse quand on perd quelqu'un qu'on aime." Il marqua

une pause, ses yeux cherchant la suite de la leçon. "Mais

alors," reprit-il, la voix empreinte d'une curiosité sincère,

"dans ce genre de cas, quand la douleur est là et que l'on se

sent si triste, qu'est-ce qu'il faut faire ? Comment fait-on

pour traverser cela et continuer à avancer ?" La question de

Maxwell, simple en apparence, révélait une profonde quête

de résilience, une volonté de comprendre les mécanismes

du deuil.

84-Au moment où Maxwell terminait sa question, Jade, qui

avait écouté attentivement la conversation, s'approcha

doucement. "Laisse-moi répondre à celle-ci, mon cher," dit-

elle à Donnie avec un doux sourire. Se tournant vers

Maxwell, ses yeux emplis de sagesse et de compassion, elle

expliqua : "Mon chéri, la meilleure des choses que l'on

puisse faire pour traverser un deuil et honorer la mémoire de

ceux que l'on a perdus, c'est de garder précieusement les

bons souvenirs et les moments de joie passés avec cet être

cher. Ce sont ces éclats de bonheur qui doivent rester

gravés dans ton cœur." Elle posa une main sur sa joue. "Et

tout en chérissant ces souvenirs, il est essentiel de

continuer d'avancer dans sa vie, de vivre pleinement, car

c'est aussi une façon de rendre hommage à ceux qui nous

ont quittés."

85-Maxwell, les yeux fixés sur sa mère, laissa un sourire

apparaître sur son visage. "Je comprends parfaitement,

Maman," dit-il avec une voix remplie de respect et de

sincérité. "Ce que tu as voulu dire, c'est que même si la

peine est là, il faut se souvenir de la joie et de l'amour que

l'on a partagés, et ne pas laisser la tristesse nous empêcher

de vivre." Il hocha la tête, assimilant chaque mot. "C'est un

conseil tellement précieux et une leçon de morale que tu

m'as transmise aujourd'hui. Je ne l'oublierai jamais. Merci,

Maman, pour cette sagesse. Je ferai de mon mieux pour me

souvenir de ces moments heureux et pour continuer

d'avancer, comme tu l'as dit."

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