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Dans la foule, un ancien conseiller s’avance, tremblant, mais la tête baissée en respect.
Si le fils des dieux le souhaite… alors ainsi soit-il.
Des soldats posent genoux à terre.
Les mages s’inclinent.
Le peuple acclame :
“Étoile d’Aube ! Vive la Duchesse et le Duc du Nouveau Royaume !”
Dans la grande salle du trône, encore fumante des derniers combats, Taean lui-même les conduit vers les deux sièges d’or. Il y dépose une couronne de feuilles d’argent et de cristal, forgée par sa propre magie.
Elenya, les larmes aux yeux, hésite.
Elenya (mère de Taean )
Taean… tu es celui que ce trône attendait
Mais il sourit, et lui prend la main
Taean
Non, Maman. Le royaume a besoin de bonté, de justice, d’amour. Pas de puissance brute. Moi, je suis la tempête…
Vous êtes le soleil après l’orage.
Alors qu’ils s’installent sur le trône, et que le peuple acclame les nouveaux souverains, Taean se tourne vers le ciel.
Une brise douce passe dans ses cheveux. Le cerf géant, le loup blanc, l’aigle noir… l’attendent, silencieux.
Il sait que son rôle n’est pas de régner.
Mais de veiller.
De protéger ce monde… depuis l’ombre.
Et dans un murmure que seuls les anciens dieux entendent, il prononce une nouvelle promesse :
Taean
Tant qu’ils seront là… moi aussi
Et il disparaît dans la lumière d’un portail magique, sans bruit, guidé par la nature, vers une nouvelle mission… un nouveau monde
Dans le silence doré d’un monde suspendu entre les étoiles et la terre, les dieux s’éveillent.
Depuis les hauteurs célestes, ils ont tout observé.
Ils ont vu Taean affronter un roi.
Ils l’ont vu renoncer au pouvoir, pour offrir le trône à ceux qui l’avaient aimé.
Ils l’ont vu protéger sans tuer, guérir sans haïr, agir sans chercher la gloire.
Et alors que Taean quitte le royaume par son portail de lumière, le ciel s’ouvre devant lui.
Une voix ancienne résonne, douce mais infinie
Dieux
Taean, enfant réincarné, oméga au cœur pur… approche.
Taean se retrouve dans un royaume de lumière, flottant au-dessus des nuages. Des silhouettes de lumière l’entourent : les anciens dieux, oubliés du monde des mortels.
Leur chef, la Déesse de l’Équilibre, l’observe longuement.
Dieux
Tu possédais la force d’un roi, la magie d’un ancien, le pouvoir de détruire un empire… et pourtant, tu as choisi de sauver, d’aimer, et de pardonner
Dieux
Là où d’autres auraient écrasé, tu as soulevé. Là où d’autres auraient dominé, tu t’es effacé. Tu es plus qu’un héros.
Alors, tous s’inclinent devant lui.
Dieux
Nous t’offrons ce que seul un cœur véritable peut mériter :
➡️ La divinité.
➡️ L’immortalité.
➡️ Et une place éternelle parmi nous.
Une lumière dorée entoure Taean. Ses vêtements deviennent éthérés, tissés de magie céleste. Son corps s’élève, mais son regard reste le même.
Humble. Paisible. Aimant.
Il s’agenouille devant les dieux et dit simplement
Taean
Je n’ai rien fait pour être vénéré. J’ai seulement tenu ma promesse.
Dieux
Et c’est précisément pour cela que tu es digne.
Elle touche son front.
Taean devient le Dieu Gardien des Royaumes Vivants, protecteur des innocents, éveilleur des âmes pures, et maître des éléments.
Mais Taean ne reste pas dans les cieux.
Il revient parfois dans les forêts, marche sous la pluie, parle aux enfants, aide les guérisseurs, console les mères.
On dit qu’on peut le croiser sous une cape noire, avec un loup à ses côtés, et des yeux remplis de lumière.
Il est devenu légende vivante, protecteur éternel, ami des justes.
Et son nom, gravé dans le cœur des peuples, résonne encore dans chaque vent
TAEAN. Le Dieu Né de l’Amour
Après son élévation, Taean pourrait régner sur les cieux, voyager entre les mondes, guider les âmes perdues…
Mais son premier geste divin…
n’est pas de bâtir un temple.
Ni d’ouvrir un portail stellaire.
Il revient voir ses parents.
Le soir tombe sur le château d’Étoile d’Aube. La brise est douce, les étoiles commencent à percer le ciel.
Elenya est assise sur un banc, Kael près d’elle, main dans la main. Ils regardent le ciel, en silence.
Et soudain… une lumière blanche descend, légère, douce, réconfortante.
Il est là.
Taean, désormais dieu, se tient devant eux, vêtu de lumière, les cheveux balayés par le vent cosmique, mais les yeux remplis de la même tendresse.
Elenya se lève, émue, les larmes aux yeux.
Elenya (mère de Taean )
Taean… mon fils… tu es revenu
Il sourit doucement, et s’agenouille devant eux même dieu, il reste leur enfant.
Taean prend les mains de ses parents dans les siennes. Une lumière dorée les entoure.
Taean
Je suis devenu dieu, oui… mais je suis avant tout votre fils. Sans vous, je ne serais rien.
Alors aujourd’hui… je viens non pas en tant que dieu… mais en tant que fils. Pour vous offrir ce que votre cœur désire en secret.
Elenya fronce doucement les sourcils.
Elenya (mère de Taean )
Taean… tu n’as pas besoin de faire cela. Nous avons déjà tout. Tu es notre miracle. Tu le resteras toujours.
Taean baisse les yeux, ému, puis répond d’une voix tremblante
Taean
Et vous, vous êtes mon cœur. Vous m’avez aimé, élevé, protégé… Je veux juste… vous offrir la vie que vous avez toujours rêvée. Une vie pleine. Une famille entière.
Il ferme les yeux, et pose une main sur le ventre d’Elenya.
Un symbole de lumière apparaît. Un battement de vie se déclenche.
Elle est enceinte.
De jumeaux.
Kael tombe à genoux, bouleversé. Elenya pleure en silence, puis serre Taean dans ses bras.
Kael (Pere de Taean)
Dieu ou pas… tu es notre fils. Pour toujours. Et rien, même les cieux, ne changera ça.
Elenya (mère de Taean )
Dieu ou pas… tu es notre fils. Pour toujours. Et rien, même les cieux, ne changera ça.
Taean, pour la première fois depuis son ascension, pleure lui aussi.
Pas de douleur.
Pas de colère.
Mais de paix.
Il restera leur fils.
Mais désormais, il sera aussi le grand frère de deux nouveaux miracles.
Les années s’écoulent. Le royaume prospère. La paix règne.
Taean, le dieu immortel, reste figé dans sa beauté et sa jeunesse, tel un astre éternel veillant sur le monde.
Mais pour ses parents, le temps ne s’arrête pas.
Elenya, la douce mère qui l’avait trouvé dans la forêt, a les cheveux d’argent et les traits marqués par la sagesse.
Kael, fier et juste, marche désormais lentement, soutenu par une canne sculptée d’anciens symboles.
Et les jumeaux…
Les deux petits miracles nés de la bénédiction divine… sont devenus des hommes.
L’aîné, Calen, a hérité du trône. Il gouverne avec bonté et intelligence, adoré du peuple.
Le cadet, Lioran, a reçu un titre de noblesse et sillonne les terres pour protéger les plus faibles, inspiré par une figure inconnue qu’il sent toujours veiller.
Un soir, alors que la lune est haute, Elenya et Kael sont couchés côte à côte, paisibles, leur respiration faible, mais leurs mains entrelacées.
Un vent doux entre dans la pièce… puis la lumière.
Taean apparaît silencieusement. Plus qu’un dieu : un fils.
Il s’agenouille à leur chevet. Les larmes lui montent aux yeux.
Taean
Maman… Papa… je suis là. Comme promis. Jusqu’au bout.
Elenya ouvre doucement les yeux. Un faible sourire éclaire son visage fané.
Elenya (mère de Taean )
Taean… notre étoile… tu n’as pas changé
Kael pose sa main sur celle de son fils.
Kael (Pere de Taean)
Veille sur eux… sur tes frères. Comme tu l’as toujours fait
Taean leur prend les mains. Une lumière dorée entoure le lit
Taean
Je vous le promets. Depuis leur premier souffle… je suis là. Et je le serai encore longtemps après votre dernier.
Une paix immense descend dans la pièce.
Elenya et Kael ferment les yeux…
Ensemble.
Dans l’amour.
Dans la lumière.
Et s’endorment pour l’éternité.
Le lendemain, Calen et Lioran sentent une étrange chaleur dans leur cœur.
Une brise caresse leur joue. Une voix douce, lointaine, chuchote à leurs âmes
Taean
Je suis là. Je vous aime. Et je vous protège… toujours.
Ils lèvent les yeux vers le ciel… et voient une étoile briller plus fort que toutes les autres.
Taean.
Leur frère.
Le dieu oublié du peuple, mais vivant dans leur sang.
La chambre est silencieuse.
Leurs parents sont là, allongés côte à côte, apaisés dans la mort.
Le soleil du matin filtre doucement par la fenêtre.
Calen et Lioran se tiennent debout, chacun de part et d’autre du lit. Les larmes roulent sur leurs joues.
Le cœur lourd, mais une étrange paix les entoure… une chaleur.
Quelque chose non, quelqu’un les enlace sans les toucher.
Lioran ferme les yeux. Il sent une présence. Une lumière. Un amour pur.
Lioran (le frère de Taean)
Il est là… Calen… tu le sens
Calen hoche lentement la tête.
Calen (roi et frère de Taean)
Oui… notre grand frère. Celui dont Mère parlait parfois quand elle croyait qu’on dormait… Celui qu’on n’a jamais vu. Mais qu’on a toujours senti.
Alors, d’un même élan, les deux frères s’agenouillent devant le lit de leurs parents.
Les mains jointes, les yeux tournés vers le ciel.
Et dans un souffle, un seul, ils lancent un appel
Lioran (le frère de Taean)
Grand frère… Taean… si tu nous entends… s’il te plaît… viens à nous. Nous avons tant entendu parler de toi. Nous voulons enfin te connaître. Nous savons que tu es là, quelque part
Calen (roi et frère de Taean)
Grand frère… Taean… si tu nous entends… s’il te plaît… viens à nous. Nous avons tant entendu parler de toi. Nous voulons enfin te connaître. Nous savons que tu es là, quelque part
Un silence sacré envahit la pièce. Le vent s’arrête.
Le soleil s’efface un instant…
et une lueur argentée s’infiltre par le plafond, douce comme un rêve.
Les murs vibrent légèrement. Les larmes sèchent.
Et devant eux… il apparaît.
Taean.
Jeune. Majestueux.
Entouré d’une lumière douce, éternelle, mais avec un regard plein d’humanité.
Il ne dit rien au début. Il les regarde.
Puis il avance…
et les serre dans ses bras.
Taean
Mes frères… Je vous ai tant aimés en silence… mais aujourd’hui, je ne veux plus me cacher
Calen (roi et frère de Taean)
Tu es réel… tu… c’est toi ? Le protecteur de l’ombre ? Celui qui nous a guidés sans jamais se montrer
Taean
Oui. Depuis votre naissance. J’ai tout vu. Tout vécu à vos côtés. Sans jamais me montrer. Par respect. Par peur, aussi
Lioran le fixe, bouleversé.
Lioran (le frère de Taean)
Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant
Taean baisse les yeux, puis les lève vers le lit de leurs parents.
Taean
Parce qu’ils sont partis. Et que désormais… je suis prêt à être votre frère. Pas juste votre ange.
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