Assassin Célibataire des balles, du sang... et un mec canon

des balles, du sang... et un mec canon

Je sais que je suis censée être concentrée.

Genre focus. Mission en cours. Tuer un député, pas laisser de trace, rentrer, Netflix, dodo.

Mais non.

Je suis perchée sur un toit depuis deux heures, ma lunette de visée collée à l’œil, et je pense à… l’amour.

Pas au vrai, hein. Juste à l’idée d’avoir, un jour, un gars qui m’appelle "chérie" sans être en train d’agoniser.

J’me suis dit que ce serait mignon.

Tu vois le tableau ?

Moi, Luna, 22 ans, tueuse professionnelle, célibataire endurcie (et pas par choix), rêvant qu’un jour un mec m’offre des fleurs et pas une grenade dégoupillée.

Ridicule, hein ?

J’ai jamais eu le temps pour l’amour. Entre les entraînements de combat à mains nues à 6 ans.

Les cours de poison à 8, et ma première mission solo à 12… bah, disons que les crushs, c’était pas la priorité.

Mais j’suis humaine.

J’veux un peu de tendresse, moi aussi. Juste une fois, qu’on m’appelle "mon amour" sans que ce soit sarcastique.

Bref. J’étais là, à rêvasser, à penser à mon vide sentimental, quand BANG. BANG. BANG.

Des tirs. Trois. Rapides. Propres. Pas les miens. Pas dans le plan.

Mon cerveau passe en mode prédateur. Je plie mon matériel, glisse le Glock dans ma botte et descends en silence dans le bâtiment.

Je suis fluide, comme un souffle. Invisible.

Puis je le vois.

Et là… mon cœur s’arrête.

Un homme. Grand. les cheveux noirs en bataille, du sang sur ses gants. Et son regard.

Mon Dieu. Ce regard.

Froid. Vide. Tranchant. Comme si la mort elle-même lui avait léché l’âme.

Il est au milieu de six corps. Tous silencieux. Définitivement.

Je m’avance, lentement. Pas d’arme levée. Juste… curieuse. Fascinée. Et probablement très conne.

Il tourne la tête vers moi. Il me regarde. Et je sens un frisson courir sur ma peau.

Il dit rien.

Alors moi… ben, moi je parle. Forcément.

luna

T’es pas le député.

Il arque un sourcil. Son regard se plante dans le mien comme une lame.

Ezra

Non. Je suis le problème.

Sa voix est grave. Froide. Sensuelle, même si je déteste l’admettre.

Et là… j’dis le truc le plus absurde de ma carrière :

luna

Est-ce que tu veux être mon copain ?

Ouais. Vraiment. J’ai dit ça. Au milieu de cadavres. À un tueur manifestement instable.

C’est officiel : l’amour me rend débile.

Il me fixe. Longtemps. Comme s’il hésitait à me tuer ou à me faire interner.

Ezra

Tu plaisantes ?

Je hausse les épaules.

luna

Pas vraiment. J’ai un faible pour les types silencieux et couverts de sang. Et t’as un regard qui dit "je vais briser ton cœur, mais tu vas aimer ça".

Il soupire. Tourne les talons. Et avant de disparaître, il lâche juste :

Ezra

Tu devrais fuir.

Et moi ? Je reste là, les bras ballants, avec un sourire stupide sur les lèvres et le cœur qui bat trop vite.

Parce que même s’il m’a rejetée… je sais que j’ai touché un point.

Et j’compte bien le retrouver.

Tueur ou pas… j’ai peut-être trouvé mon "mon amour".

Fin du chapitre

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