Le soleil déclinait lentement à l'horizon, projetant des teintes dorées à travers les fenêtres du manoir. À l'intérieur, le mélange de luxe et de danger était palpable. Caelus, allongé sur son lit, se remettait doucement de ses blessures grâce aux soins de Naëlle. Sa silhouette imposante contrastait avec sa vulnérabilité actuelle, et il repensait à leur dernier échange. Un sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il se remémorait l'irritation visible sur le visage du jeune médecin.
Le lendemain matin, Caelus était déterminé à courtiser Naëlle de manière plus efficace. Il avait assisté à leur interaction au café, et même si le jeune homme avait refusé son invitation, quelque chose dans son regard trahissait une curiosité à peine voilée. Avec un plan en tête, il s'était habillé plus soigneusement que d'habitude, optant pour une chemise noire ajustée qui soulignait sa stature musclée.
Lorsqu'il entra dans le café, accompagné de ses gardes, tous les regards se tournèrent vers lui, mêlant admiration et crainte. Il était habitué à cet effet. Ses yeux violets parcouraient la pièce à la recherche de Naëlle. Malgré les tensions entre eux, il ne pouvait s'empêcher d'être attiré par l'aura unique de ce médecin.
Naëlle, en le voyant, sembla d’abord agacé. Les bras croisés et le froncement de sourcils étaient des signes évidents de sa frustration. Mais lorsque Caelus lui tendit un bouquet de tournesols, étrangement lumineux et radieux, le jeune homme prit un moment pour réagir. À la surprise de Caelus, il accepta les fleurs avec douceur, un léger éclat d'émotion traversant son regard.
« Un geste pour la cour de Noire Nox. Tu sais que ces fleurs brillent comme tes mèches dorées », plaisanta Caelus.
« Que veux-tu vraiment, Caelus ? » demanda Naëlle d’une voix fermée. Il essayait de ne pas céder à l'effet que Caelus avait sur lui.
« Je veux t'inviter à dîner ce soir, à neuf heures. »
« Non. » La réponse fut immédiate, sans appel. Naëlle se leva, la fleur encore en main, mais Caelus l’attrapa doucement par le poignet.
« Je ne te laisse pas le choix, Naëlle. En tant que roi de la mafia, je suis habitué à obtenir ce que je désire. Tu viens avec moi. »
L’œil du médecin s'écarquilla sous l'effet de la surprise mélangée à une colère bouillonnante. Cela ne suffisait cependant pas à décourager Caelus. Il était déterminé et n’avait aucune intention de laisser fuir Naëlle si facilement.
« Qu'est-ce qui te prend ?! Tu crois pouvoir m'imposer des choses comme ça ? » s'écria-t-il, tentant de se dégager de l'emprise de Caelus.
« Réfléchis-y, Naëlle. Je comprends que ce soit dérangeant, mais tu ne peux pas me refuser éternellement. Tu as des obligations envers moi après tous les soins que tu m’as prodigués. »
Leurs yeux se croisèrent, et Naëlle vit au-delà de l'homme puissant, le regard de quelqu'un qui ne connaissait que la conquête. Naëlle sentit la colère se mélanger à une étrange forme d'attirance. Il tentait de maintenir une façade indifférente, mais la vérité était qu'il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet face à la détermination de Caelus.
« Je n'ai pas besoin de ta protection, et je ne vais pas devenir ton médecin personnel. » Il se dégagea avec vigueur, mais la réponse de Caelus n'était pas celle à laquelle il s'attendait.
« Tu as été clairement choqué par le fait que j’ai demandé ce que je veux. » Il se pencha légèrement vers Naëlle, un sourire mettant en avant des dents blanches et éclatantes. « Viens, je t'assure que tu ne le regretteras pas. »
Ils restèrent là, face à face, dans une silence chargé de tension. Caelus, enfin, relâcha doucement son emprise sur le poignet de Naëlle. Ce dernier, agacé et vulnérable, se détourna pour sortir du café.
Mais à ce moment-là, il sut qu’il ne pouvait pas échapper à son destin. Ce soir-là, il se trouva au restaurant, sinon par bonne volonté, du moins par la force de la persuasion que seul un homme comme Caelus aurait pu exercer.
En rentrant chez lui, Naëlle se sentait perdu. Il ne pouvait plus ignorer cette pile de complications que Caelus amenait dans sa vie. À cet instant précis, il savait que sa liberté était compromise, mais que cet homme dangereux pourrait, d'une manière ou d'une autre, devenir la clé d'un avenir qu'il ne pouvait pas encore envisager.
La soirée approchait, et avec elle, le fantôme incontournable de Caelus dans son esprit.
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Comments
Fatima Kaboré
Merci beaucoup pour la suite auteur /Kiss/
2025-08-11
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