Elles finirent par se séparer une minute plus tard. Rose remarqua l'heure et vit qu'il ne lui restait plus que cinq minutes avant que son entraînement ne commence.
-Je dois vous laisser, j'ai un entraînement de corps à corps.
La reine sourit, hocha la tête puis montra d'un geste gracieux la porte de la main, elle n'osait pas parler pour ne pas trébucher sur ses mots et recommencer à pleurer.
-Je vous revois au souper ce soir.
La reine hocha de nouveau la tête, en quête de son mouchoir bleu marine brodé d'or tout comme sa robe pour essuyer les larmes qui coulaient sur des joues. Rose sourit de bon cœur en se retournant, elle se souviendra dans doutes de ce moment pendant plusieurs années, peut-être même toute sa vie, comme il en était le cas du câlin qu'elles s'étaient faites il y a de cela neuf ans. La mère de Rose l'avait enlacé durant cinq secondes à peine et le câlin avait été bien moins profond que celui qu'elles venaient de se faire, mais c'était le tout premier câlin que la reine offrait à sa fille. Cette journée-là, un villageois malhonnête avait tenté d'agresser la petite Rose qui à cette époque, n'avait que dix ans. Le pauvre homme s'était trouvé avec un bras cassé, huit orteils en miettes et le nez fracturé. Rose se rappelait cet homme et à chaque fois qu'elle le faisait, elle frissonnait. La reine à en devenir atteignit la porte puis l'ouvrit et sorti dans le couloir du château. Elle se rendit en pas rapides jusqu'à un autre couloir tout en repensant à l'air sadique et avide du malfaiteur de ses dix ans et de son poignard d'un style simple, mais à la lame aiguisée et tranchante qui aurait pu lui coûter la vie puis arriva à une porte sur laquelle était inscrit en fleurs entrelacées d'or "Salle d'entraînement corps à corps et à l'épée". Rose entra sans toquer puis ferma la porte derrière elle. Surprise fut-elle lorsqu'elle se trouva face à un homme inconnu d'environ son âge qui s'y trouvait déjà, dégoulinant de sueur et en tenue royale. Il avait les cheveu bouclés de couleur or, les yeux verts pin et les traits de son visage démontraient une belle maturité. Il avait une bonne tête de plus que Rose.
-Puis-je savoir qui vous-êtes?
Elle affichait son étonnement sur son visage et le garçon le vit immédiatement, mais Rose avait été très polie, alors il ne voulut pas partir sans lui répondre comme il l'avait fait avec une autre princesse qui avait cru qu'un domestique pourrait s'habiller comme un prince.
-Je vous prie de m'excuser, je m'entrainais et je ne croyais pas avoir à vous voir puisqu'on m'a assuré que personne ne viendrait.
-Je vois.
Son visage affichait maintenant de la curiosité pour ce jeune homme. Pourquoi s'entraîner dans la salle d'entraînement corps à corps de sa famille ? N'en avait-il pas ? Avait-il le droit d'être en ce lieu ou bien n'était-ce qu'un villageois voulant se faire passer plus haut qu'il n'est ?
-Puis-je savoir à qui ai-je l'honneur?
Le jeune homme s'inclina très bas, un peu exagérément au goût de Rose, mais qui pensa que cela pouvait être la tradition de sa famille.
-Vous avez l'honneur, ma demoiselle, de rencontrer le prince William Duchêne.
Rose, qui avait entendu parler de ce prince, s'inclina immédiatement, elle aussi, en pliant le genou gauche et en éloignant sa jambe droite derrière elle tout en baissant son bassin et la tête ainsi qu'en prenant sa robe par ses doigts fins.
-C'est un honneur de vous rencontrer, je suis la princesse Rose Dupin, de ce château.
Elle se releva et planta un regard doux et interrogateur dans celui doux, mais rigide du prince William.
-Vous vous demandez sans doutes ma présence en ces lieux.
Elle sourit, car il n'avait pas tort.
-En effet, de plus je dois vous dire que je ne m'attendais pas à voir de princesses, encore moins de princes, aujourd'hui puisque nous sommes supposés nous rencontrer demain soir, lorsque nous nous installeront dans notre chambre au Château de l'amour ou bien le lendemain, en l'occurrence le premier juin.
-Croyez-moi bien si je vous dis que vous voir n'était pas dans mes projets, même si je dois vous dire que je n'en suis pas déçu. Cette semaine me tient à cœur ainsi que ses traditions et pourtant, vous n'en êtes pas moins la deuxième princesse que je rencontre en deux jours.
Rose échappa un petit éclat de rire musicaux, comme il est charmant, pensa-t-elle. Le prince ne pu contenir un sourire sincère et se retint de rire, lui aussi. Il était sous le charme de cette princesse si douce.
-Je suis désolé, mais je dois m'éclipser, nous nous reverrons certainement demain soir ou après-demain.
Dit le prince.
-Vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous faites ici.
L'audace de la princesse fit sourire intérieurement le prince.
-Je passais au château pour converser avec votre père à la place de mon père, question de tester mes compétences. Si je suis dans cette pièce, c'est parce que le roi me l'a conseillé et je suis en train de me demander si tout cela n'était pas qu'un stratagème pour que nous nous rencontrions.
-Je ne crois pas, après tout, les traditions sont très importantes pour nous autant que pour nos parents et je suis simplement arrivée un peu en avance.
La porte s'ouvrit derrière Rose et il fallut à la princesse avancer pour qu'elle ne lui fonce pas dessus, se rapprochant ainsi par inadvertence du Duchêne. À quelques centimètres à peine, face à face, c'était gênant. Rose se recula en une seconde à peine.
-Pardonnez-moi.
Souffla Rose, les joues roses.
La porte se referma sur le professeur de corps à corps et arme de Rose qui avait le crâne dégarni. Ses cheveux restants étaient gris, ses yeux. bruns et il était à peine plus grand Que la princesse.
-Que faites-vous avec la princesse?
Le professeur n'avait aucune idée à qui il s'adressait et croyait que la vie de la princesse était peut-être en danger. Le prince leva les mains au niveau de ses coudes pour démontrer de son innocence juste à temps; le professeur avait sorti de son fourreau son épée.
-Je suis le prince William Duchêne, je finissais un entraînement de routine. Je m'apprêtais à quitter la pièce lorsque la princesse Rose s'est pointée.
Quelque chose de bizarre traversa le ventre de la concernée à l'entente de son nom par cette bouche royale. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il prononce son nom et se sentait toute étrange, comme si son simple nom parvenait à l'ébranler. Le professeur compris immédiatement et s'inclina très bas et pendant plusieurs secondes avant de se relever et de ranger son épée.
-Je vous pris de m'excuser votre majesté, j'ai cru la vie de la princesse en danger.
-Il n'y a pas de mal à cela. Bien, je dois vous dire au revoir princesse, nous nous reverrons bientôt.
-Oui, à demain, sûrement.
William fit un clin d'œil à la jeune femme puis ouvrit la porte et disparu lorsqu'il la referma derrière lui. Le professeur de la princesse la toisait avec méfiance, se demandant comment le roi et la reine prendrait cette rencontre qui n'aurait pas dû avoir lieu. Il eût soudain une idée ; et si ces jeunes gens étaient amants ? Après tout, ils avaient l'air familiers.
-Princesse, comment cela se fait-il que vous et le prince vous-êtes rencontré ?
-C'est un hasard, je vais me changer.
Elle se sentait comme une petite fille réprimandée, alors que comme elle venait de le dire, c'était un pur hasard. Elle s'engagea dans une petite pièce qui servait de vestiaire. Au moins, fut-il vide, pensa la fiancée à en devenir. Enfin, vide, mais avec une domestique qui dormait, sur un banc. Elle était censée changer les vêtements de la princesse comme à chaque fois, mais elle semblait très fatiguée. Rose la secoua gentiment et doucement pour qu'elle l'aide à enlever sa robe puisqu'elle ne s'avérait pas capable de le faire seule autant ébranlée par sa rencontre avec le prince William Brassens. La jeune blondinette se frotta les yeux à l'aide de ses mains puis les ouvrit. Découvrant qu'elle s'était endormie, elle se sentit coupable. Elle se releva immédiatement.
-Je suis désolée mademoiselle, je ne voulais pas m'endormir.
Rose sourit et plaça sa main droite sur l'épaule droite de la domestique en exerçant une toute petite pression de compassion.
-N'aie crainte, je ne suis pas ici pour te réprimander, mais bien pour me changer et j'ai besoin de ton aide. Je comprends que tu sois fatiguée, essaie de prendre un peu de temps pour te reposer et ainsi ne pas te faire prendre par tes supérieurs.
La petite acquiesça de la tête puis entrepris de détacher les cordes de la robe dans le dos de celle qui l'avait réveillée. Une fois chose faite, la robe glissa facilement jusqu'au plancher ciré de bois pâle. La princesse se trouvait en sous-vêtements, puisqu'elle n'aimait pas avoir plusieurs couches de vêtements sur elle comparativement à ses amies, les six autres princesses. La domestique enleva ensuite les chaussures de la princesse puis l'aida à enfiler une chemise blanche accompagnée d'un corset noir aux motifs de la maison et un pantalon rose pâle au design de fleurs d'or entrelacées. C'était un habit très chic que Rose aimait bien, mais qui était réservé à l'usage exclusif des combats. Rose possédait bien entendue une véritable tenue pour de vrais combats (qu'elle apporterait d'ailleurs au Château de l'amour). La domestique tendit alors un fourreau que la princesse attacha à sa taille d'une main habile, puis Rose pris l'épée qui lui appartenait et que la domestique lui tendait. Elle la glissa à son fourreau. Elle était d'un éclat magnifique, la lame en acier d'un gris métallique et le pommeau en une sorte de rose tortionnée de façon à ce que ce soit agréable lorsque Rose la prenait tout en fessant très esthétique et ce qui faisait aussi en sorte que la plupart des autres personnes ne pouvaient pas prendre cette épée puisqu'elle avait été forgée spécialement pour les mains de Rose et sa propre façon de se battre. Elle pouvait tout aussi bien la prendre à une main qu'à deux, mais il y avait une manière de la tenir qu'elle seule et son entraîneur pratiquaient dans le royaume. Elle rangea ensuite deux couteaux ; un à sa cheville droite et un autre à sa taille, entre le fourreau et son vêtement pour faire en sorte que si elle se faisait attaquer et qu'on prenait des armes, normalement, il lui restait ce couteau.
*Je sais ce que vous pensez, un combat corps à corps ne contient pas d'armes habituellement, mais c'est que l'entraîneur de Rose était aussi son professeur d'escrime et donc, il lui faisait deux cours en un ; dès que Rose était désarmée en entier, ce qui prenait de plus en plus de temps, le professeur jette ses armes au sol puis engage un combat corps à corps avec Rose.*
La domestique fit une tresse très serrée et compliquée pour qu'elle n'ait aucune chance de se défaire pendant que la princesse se battrait, comme à l'accoutumée. La princesse remercia d'un sourire la domestique pour son aide puis retourna dans la salle d'entraînement qui était tapissée d'un épais tapis en son centre et qui comportait plusieurs mannequins de bois qui étaient des cibles et des ennemis lors d'entraînement. Rose s'avança jusqu'à une extrémité du tapis sans pour autant monter sur celui-ci. Son professeur La fixait de l'extrémité du tapis face à elle.
-Bien, aujourd'hui, je veux que vous me montriez ce que vous êtes en mesure de faire avec quelqu'un d'autre.
-Que voulez-vous dire par " quelqu'un d'autre"?
-Je vais vous expliquer. Je vous entraîne depuis vos six ans au corps à corps et à l'escrime, mais il faut que vous prenniez conscience que vous ne connaissez que comment vous battre face à moi et quelques chevaliers débutants. Que cela va-t-il être face aux princes après-demain ? C'est important d'être en mesure de vous battre face à n'importe quelle tactique ennemie.
-D'accord, mais vous changez votre tactique très souvent pourtant.
-En effet, mais je souhaite que vous vous mesuriez à quelqu'un d'autre que moi et les quelques chevaliers du château. C'est pourquoi quelqu'un de très important a accepté de bon cœur de venir pour cela.
Rose ne savait pas qui était autant important, mais elle attendit, pensant que c'était effectivement une bonne initiative de la part de son professeur. Il leur fallut attendre soixante bonnes secondes avant que la porte s'ouvre sur le roi. Les cheveux blonds, blancs par endroits, les yeux gris acier et des rides au visage, voilà de quoi avait l'air le roi sur le bord de la retraite. La princesse Dupin était très surprise, elle ne s'attendait pas à ce que ce soit son père qui vienne, d'autant plus que dans ses derniers moments de roi, il pourrait en profiter et donc être ailleurs. Là était le point de vue de la fille du roi, mais le roi, lui, ne voyait pas ce qu'il y avait de plus important que sa fille et que sa tendre reine. Il referma la porte derrière lui puis se plaça à côté du professeur. Le roi était dans un habit très semblable à celui de sa fille et portait une épée à sa hanche droite au pommeau noir décoré d'or et de rose pâle qui formaient des roses. Cette épée aussi était faite pour les mains du possesseur et était faite sur mesure tout comme celle de Rose. Le professeur de Rose s'inclina devant le roi puis se redressa.
Merci d'honorer votre présence votre majesté, j'aimerais de ce fait que vous engagiez un combat d'escrime avec votre fille et je ne crois pas nécessaire de dire qu'il ne faut pas la blesser tout autant que la princesse ne doit pas blesser le roi.
Rose sourit, elle ne croyait pas que son père puisse la blesser puisqu'elle était excellente à l'escrime, mais elle ne sous-estimait non plus pas les talents et la force de son adversaire, elle avait bien appris la leçon huit ans plus tôt. Son professeur fendit le silence de sa voix.
-Bien, je serais en quelque sorte l'arbitre, vous pouvez commencer dès que vous vous sentez prêts. Pour cela, embarquez tous les deux sur le tapis. Ce sera une manche d'un seul point puisque dans une réelle circonstance, vous n'auriez pas plus de chances. Pour gagner, il faut soit que votre adversaire sorte du tapis, soit que vous le plaquiez au sol et que vous le maintenez en respect.
Il s'éloigne pour être entre nous, à un mètre du tapis puis croise les bras pour observer son élève et ainsi la reprendre après le combat et lui expliquer ce qu'elle pourrait améliorer.
Rose commence par sortir son épée, pendant que son père fait de même. Elle observe chacun de ses mouvements tout en restant attentive à son entourage. Elle rentre sur le tapis et son père fait de même. Elle comprend donc qu'il attend qu'elle passe la première à l'attaque et qu'il l'étudie pour connaître sa technique de combat. Elle se met ainsi en position défensive, mais d'une façon qui fait penser qu'elle est inexpérimenté et qu'elle ne sait pas comment se placer. Ainsi, le roi va croire qu'elle parait faible et va la sous-estimer. Le professeur de la princesse le remarqua, mais il se demanda si elle faisait exprès ou si elle était stressée de se battre face au roi et qu'elle eût oublié ce qu'il lui avait enseigné. Il choisit de croire que c'est une feinte, sachant à quel point elle est forte, autant d'esprit que de force physique.
-Faut-il que je fasse le premier pas ?
C'était une diversion, par des paroles, le roi voulait déconcentrer son adversaire et Rose le savait, mais elle était forte et ne se laisserait pas faire.
-Tout l'honneur serait pour vous d'attaquer le premier.
Il ne se le fit pas répéter, malgré l'avertissement du professeur de sa fille et dans le but de la tester et ainsi de savoir si elle ferait une bonne reine, le roi attaqua précisément et fortement sa fille, qui para difficilement, du moins le laissa-t-elle entendre, mais en fait, cet assaut n'avait même pas dérangé la petite personne de Rose. Elle ne faisait que jouer la comédie. Son père fut pris dans son piège et se demanda comment elle pourrait se défendre en cas de guerres. Le professeur de Rose, lui, n'était plus sûr si Rose jouait la comédie ou dans l'éventualité où le roi y allait trop fort avec elle et il fut tenté de les arrêter, mais tout d'un coup, Rose désarma son père d'un habile tour de poignet puis le fit tomber au sol avec un petit coup de pied bien placé dans une partie sensible des jambes. Il n'avait pas touché le sol qu'elle avait placé en joue son partenaire, la pointe de son épée à un centimètre de la gorge du roi. S'il s'était fait avoir ainsi, c'était parce qu'il avait sous-estimé sa fille et qu'il avait cru qu'elle était faible, mais en cet instant, il comprenait qu'elle n'avait que fait semblant et qu'il se faisait sans doutes vieux pour se faire avoir ainsi. Elle rangea son épée dans son fourreau puis tendit une main amicale à son père qui rit un bon coup avant de l'attraper, pensant qu'il ne bougeait pas du sol, mais elle le leva facilement d'une main. Le roi ne riait plus à présent, il ne connaissait vraiment pas sa fille et il devait avouer qu'elle n'était pas une de ces nobles qui étaient fragile et faible. Sa fille était forte.
-Je t'ai sous-estimé et j'en prend la pleine responsabilité, tu parais digne d'être une reine. Tu mèneras très bien les troupes de notre armée et tu auras mon appui et ma confiance.
Rose sourit au roi et lâcha sa main. Elle se tourna vers son entraîneur en quête de se faire réprimander ou plutôt ajuster.
-Je n'ai rien à dire, le combat a été très court. Tu as été parfaite.
-Merci, c'est grâce à vous si j'en suis arrivée jusqu'à ce niveau.
-Peut-être en partie, mais tu as un talent naturel pour l'escrime. Je crois que j'ai assez abusé de votre temps votre majesté, au plaisir de vous revoir bientôt.
Le roi sourit d'un air contrit.
-Je n'ai rien à dire de votre travail, vous avez fabuleusement bien exploité les talents de ma fille.
-Merci votre majesté.
Il s'inclina puis le roi ramassa son épée et parti en ouvrant puis en fermant la porte. Mon professeur se tourna vers moi.
-Je dois vous avouer que vous m'avez fait douter, je croyais que de se battre avec le roi et qui plus est ne retenait pas ses coups vous avait déstabilisé, mais je vois que vous êtes prête pour la semaine au Château de l'amour.
-Merci, je me sens effectivement prête, mais un entraînement de routine ne me fera pas de mal.
Sans crier gare, il l'attaqua avec son épée. Elle n'avait pas prévu cette attaque, mais esquiva tout en dédaignant sa propre épée pour répliquer. Ils allèrent sur le tapis puis commencèrent le combat. Rose était complètement concentrée dans cet affront comme si sa vie était vraiment en danger, ce qui était un peu le cas puisque son professeur faisait pleuvoir des coups de plus en plus forts, il obligeait son adversaire à se déplacer en tout temps et ne lui laissait pas le temps d'attaquer à son tour, seulement à se défendre. Rose jouait des jambes et des bras pour parer les coups. Cela dura quinze minutes, puis Rose, qui avait tenté de garder son énergie pour plus tard, vit enfin une possibilité d'attaquer. Immédiatement, elle attaqua la côte de son adversaire, qui déplaça son épée pour parer le coup, mais elle le désarma facilement, puis tient son ennemi en respect, elle allait lui trancher la gorge lorsqu'elle se rendit compte de ce qui se passait. Elle laissa son épée tomber au sol puis afficha une expression d'effroi.
-Je suis désolée... J'étais trop concentrée sur le combat, j'ai cru que vous étiez un véritable ennemi.
-Ne le soyez pas, vous avez réussi à me désarmer, moi, un homme qui s'entraîne depuis vingt ans et qui connaît votre façon de combattre mieux que mon titre.
-Mais j'ai failli vous tuer...
Elle se sentait très coupable, pensant à ce qu'elle aurait fait si elle ne se serait pas rendue compte de la personne qu'est son adversaire.
-Cela arrive à tout combattant, ne vous inquiétez pas. Reprenons.
Elle se releva donc, son professeur pris les épées et les appuya contre un mur pour qu'il n'y ai aucun risque de se blesser. Une fois chose faite, il revint sur le tapis et d'un simple mouvement de doigts, incita son élève à l'attaquer.
Une demi-heure plus tard, le cours était terminé et Rose et son professeur étaient trempés de sueur.
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