l'odeur de Kylian

Après une journée bien remplie à l’école, je marchais sur le chemin du retour, mon sac jeté sur une épaule. Je repensais encore à ma rencontre avec Kylian dans le couloir. Tout en avançant, un sourire me venait malgré moi, mais je l’effaçais aussitôt.

Soudain, une main se posa sur mon épaule. Surprise, je me retournai rapidement pour voir un groupe de terminales. L’un d’eux, grand et musclé, s’avança.

Lui : "Hé, t’es pas mal, toi. On t’a jamais dit ça ?"

Il m’adressa un sourire arrogant, et ses camarades derrière lui éclatèrent de rire.

Yara : (fronçant les sourcils) "Et toi, on t’a jamais dit que c’est mal d’importuner les gens ?"

Il ignora ma remarque et posa une main sur mon bras.

Lui : "Pourquoi t’es si froide ? On peut discuter, non ?"

Mon sang ne fit qu’un tour. Je dégageai violemment mon bras de son emprise et, sans réfléchir, je levai la main pour lui donner une gifle sonore.

Yara : "Ne me touche pas ! T’as pas honte ?"

Le rire de ses amis s’arrêta net. Le gars porta une main à sa joue, les yeux écarquillés par la surprise, puis il fronça les sourcils, furieux.

Lui : (d’une voix froide) "Tu vas regretter ça, petite. Je te le jure."

Face à sa menace, un frisson me parcourut, mais je ne voulais pas montrer ma peur. Je me redressai et croisai les bras, adoptant un ton moqueur.

Yara : (avec un sourire en coin) "Regretter quoi ? Que t’aies une marque rouge sur ton visage maintenant ? Allez, grandis un peu."

Ses camarades éclatèrent de rire à ma remarque, ce qui ne fit qu’augmenter sa colère.

Lui : (énervé) "Fais la maligne maintenant, mais t’as aucune idée de qui je suis. On verra si tu riras encore."

L’un de ses amis tenta de le calmer.

Un autre terminale : "Laisse tomber, mec. C’est juste une gamine. C’est pas sérieux."

Il me lança un dernier regard noir avant de reculer, visiblement vexé par la situation.

Yara : (ironique) "C’est ça, va te plaindre ailleurs. Moi, j’ai mieux à faire."

Je continuai mon chemin sans me retourner, mais au fond de moi, je me sentais nerveuse. Et s’il mettait vraiment sa menace à exécution ? Je secouai la tête pour chasser ces pensées.

Après cette journée agitée, je rentrai chez moi, le cœur encore battant après ce face-à-face avec ce gars de terminale. Une fois dans ma chambre, je me laissai tomber sur mon lit, épuisée. Je soupirai profondément et fermai les yeux, laissant la fatigue m’envahir. Je n’avais même pas la force de me changer, alors je laissai mes vêtements traîner autour de moi, me retrouvant presque à moitié nue sous mes couvertures.

Quelques minutes plus tard, j'entendis la porte d’entrée s’ouvrir, et des bruits de pas dans le couloir. C’était mon grand frère, Faris. Il était rentré plus tôt que d’habitude. J’aurais préféré qu’il ne me voie pas dans cet état, mais il entra sans frapper.

Faris : "Yara ?"

Je me redressai rapidement, mais je savais déjà qu’il avait vu ce que je voulais lui cacher. Il s’arrêta au seuil de la porte, observant mon lit, l'air un peu perplexe.

Faris : (avec un regard suspicieux) "Tu... t’es bien toute seule ici ?"

Je ne répondis pas tout de suite, sachant qu’il pouvait ressentir l’ambiance étrange qui flottait dans la pièce. Son regard balaya rapidement la chambre, puis il s’attarda un instant sur la fenêtre ouverte, comme s’il cherchait quelque chose.

Yara : (fuyant son regard) "Oui, je suis seule."

Faris s’avança alors lentement vers moi, son expression sérieuse.

Faris : (en fronçant les sourcils) "Tu sais... j’ai senti une odeur bizarre dans le couloir, comme celle d’un jeune homme."

Je n’eus même pas le temps de réagir qu’il poursuivit.

Faris : (avec un ton un peu plus froid) "Tu sais, je sais quand quelque chose cloche dans cette maison."

Je m’assis sur mon lit, me forçant à ne pas laisser transparaître la panique. Faris avait toujours un regard aiguisé et une intuition imparable. Il soupçonnait toujours des choses que je n’avais jamais voulu admettre.

Yara : (tendant de rester calme) "C’est rien, Faris. T’imagines des choses."

Mais il ne semblait pas dupe. Il s’approcha un peu plus près, se tenant désormais juste devant moi.

Faris : (d’un ton accusateur) "T’es sûre de ça ? Parce que tu sais, je sens quand il y a des trucs qui se passent. Tu sais que je n’aime pas ça."

Je baissai les yeux, m’enfonçant davantage dans mon lit, espérant que cette conversation se terminerait rapidement. Mais Faris n’était pas le genre de personne à laisser filer ses soupçons.

Faris : (d’un ton ferme) "Je te conseille de faire attention à ce que tu fais. Si tu veux me parler, je suis là. Mais crois-moi, je n’aime pas ces trucs cachés."

Il me lança un dernier regard lourd de sens avant de se retourner et de quitter la chambre, fermant doucement la porte derrière lui. Je restai figée dans mon lit, le cœur battant à toute vitesse, à la fois soulagée qu’il ne m’ait pas confrontée davantage, mais aussi terrifiée par la vérité qu’il pouvait avoir deviné.

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