Luna Valerian
Je tombe dans le vide en attendant l'impact mais il ne vient jamais, j'ai l'impression de flotter encore et je décide d'ouvrir les yeux mais je ne vois rien, je suis submergée dans une obscurité immense mais je ne me sens pas mal.
Je suis calme et je n'ai pas mal, mon cœur est serein, bien que je me souvienne de tout l'enfer que j'ai vécu ces 10 dernières années.
J'ai épousé ce salaud quand j'avais 20 ans et Kratos en avait 28, bien que nous nous soyons fiancés quand j'ai eu 18 ans.
Mes 2 ans de fiançailles se sont déroulés presque à distance et à cela s'ajoutait sa froideur à mon égard, je peux dire que ce ne sont pas seulement les kilomètres qui nous séparaient, mais j'ai toujours été une rêveuse naïve et romantique.
J'ai toujours cru que Carolyn Swang était sa chère cousine jusqu'à la nuit de noces, cette nuit-là j'ai réalisé que j'avais été idiote mais malgré cela je l'aimais éperdument et d'une manière malsaine.
Je veux me venger, j'y aspire et je l'exige, je n'ai jamais fait de mal à personne, d'ailleurs je ne tuerais même pas une mouche parce qu'elles me font pitié et pourtant j'ai rencontré des gens sans cœur qui n'ont pas hésité une seconde à me détruire, à m'humilier et à me mépriser.
Alors que je me plonge dans des souvenirs qui ne me font plus mal mais me troublent, je vois une petite lumière qui brille avec l'élégance d'une luciole.
Hé hé hé, c'est très drôle, c'est un peu timide, ça ne s'approche pas trop de moi mais je sais que ça m'aime bien, c'est petit mais ça change de couleur à mesure que ça s'approche de moi, c'est beau et après avoir erré autour de moi, ça atterrit directement sur mon front d'un mouvement rapide et je me sens tomber à toute vitesse au milieu de l'obscurité.
On dirait que cette petite lumière pèse des tonnes puisque la vitesse de ma chute augmente de plus en plus, je sens le vertige qui me parcourt l'échine.
Mais au moment le moins attendu, je sens le coup sec et cela me fait haleter, de l'air ?
J'ouvre les yeux et je vois le plafond turquoise avec des éclairs de violet de différentes couleurs éparpillés comme une constellation, cela me rappelle ma chambre à Sun City chez mes parents.
Mes yeux se remplissent de larmes en me rappelant cette époque de bonheur, mes parents, ma maison, la vie était si simple et heureuse.
Je lève la main pour m'essuyer la joue gauche et je suis surprise de ne rien sentir, et je veux dire que je ne sens qu'une peau lisse et saine, où sont mes cicatrices ? Je ne sens pas les plis de ma peau étirés par la brûlure, je ne sais pas ce qui se passe ? Serait-ce cela, être dans l'au-delà ?
Je me relève rapidement en sentant le sol sous mes pieds me faire vaciller un peu, ce qui me donne un moment pour regarder autour de moi, et oui ! C'est ma chambre dans la maison de mes parents, mon lit, mon bureau, mon étagère de poupées de porcelaine de collection...
Pour l'amour du ciel ! Est-ce bien ce que je pense ? Ce n'est pas possible, je ne peux pas avoir cette chance, je cours dans la salle de bain et j'allume la lumière car il ne fait pas très clair, il semble être six heures du soir ou du matin et rien n'est très clair.
Je me regarde dans le miroir et je manque de hurler.
Mon visage est éclatant, mon visage, mon œil est intact, mon visage est luxuriant et sain comme il l'était il y a 10 ans, quand je ne me suis pas plongée volontairement dans la torture qu'était ma vie.
Il n'y a pas de cernes, pas de peau flétrie, les cheveux abîmés et coupés comme si un jardinier s'en était pris à moi sont longs comme j'ai toujours aimé les avoir.
Je suis de retour, et il est clair que je ne suis pas encore mariée, je suis chez mes parents, à la bague de fiançailles en diamant à mon doigt, je suis déjà fiancée, mais peu importe, j'ai une autre chance de me protéger de ce démon et de sa pute.
Il faut d'abord que je voie mes parents, ils doivent être dans les parages, j'ai envie de les voir après que j'ai été celle qui a mis fin à mon Clan, j'ai beaucoup de choses à réparer et l'important c'est eux, mes proches qui ont souffert l'indicible à cause de mon caprice, à cause de mon entêtement.
Je sors en courant de ma chambre pour me diriger vers la chambre de mes parents, j'ouvre la porte calmement et ils sont là, dormant paisiblement comme si le monde n'avait pas le mal qui le guette, ils sont calmes et heureux, ne se doutant pas que ce serait leur fille chérie qui leur prendrait tout ce qu'ils ont de plus précieux dans leur vie.
Je m'approche de maman et j'hésite à lui toucher la joue, j'ai peur de la toucher et qu'elle ne disparaisse, que ce ne soit qu'une illusion.
Elle se réveille avant tout le monde, elle a toujours eu le sommeil léger et me regarde surprise de voir mon visage avec une pluie de larmes.
Ma chérie, qu'est-ce qui ne va pas ?_ me demande-t-elle en fronçant les sourcils et je me jette dans ses bras comme une enfant qui aurait été terriblement lésée.
Maman, j'ai fait un cauchemar où je vous perdais, toi et papa, vous n'étiez plus là pour m'aider ! _ J'ai menti pour justifier mon comportement étrange, tandis que j'enfouissais mon visage dans sa poitrine en inhalant son odeur, cette odeur maternelle qui vous dit que tout va bien se passer, qu'il n'y a rien qu'elle ne puisse arranger.
Oh ma chérie, c'est parce que tu vas vivre dans une autre ville, calme-toi ma fille, on s'installera à Garden City dans un an au plus tard. Mon cœur ne supporterait pas de vivre loin de toi, arrête de pleurer maintenant, tu n'es plus une petite fille, tu te maries dans une semaine _ Maman passa sa main dans mes cheveux pour me réconforter tandis que je pleurais à chaudes larmes.
Qu'est-ce qui se passe ma chérie, pourquoi tu pleures ?_ Papa s'est réveillé et m'a lancé un de ces regards {Je t'aime beaucoup mais ne fais pas de scandale}, je suis sa petite fille gâtée, il me donne tout ce que je veux et c'est ainsi que mes actions stupides et irrationnelles l'ont laissé ruiné et derrière les barreaux.
Je me suis accrochée au bras fort de mon père, c'est un homme grand et très beau, je ne dis pas ça parce que c'est mon père, mes amies et le club des mamans de l'école et du collège le disent.
Papa, on peut parler de la coopération de notre entreprise avec les Yenkos plus tard ? En plus, j'aimerais ajouter quelques clauses au contrat de mariage, je ne l'ai pas encore vu _ Je regarde mon père avec des yeux de biche pour qu'il me laisse voir comment je peux rompre mon mariage, l'éviter, l'annuler ou en dernier recours avoir une carte dans ma manche.
Bien sûr ma chérie, je suis content que tu t'intéresses à ce qui se passe dans l'entreprise et à ton mariage et que tu ne laisses pas tout entre les mains de ton fiancé _ la lueur dans les yeux de mon père m'a encouragée à continuer, je l'ai vu fier de ne pas s'être laissé aveugler par mon amour pour ce démon.
Je vais préparer le petit-déjeuner ! _ ai-je dit en criant car il était évident qu'il était tôt et que je voulais m'occuper d'eux comme ils le méritaient, comme les parents attentionnés et aimants qu'ils étaient.
Je sors en courant de la chambre de mes parents pour me diriger vers la cuisine, je ressemblais à une folle dans les couloirs, quand j'arrive à la cuisine ma douce nounou Lila s'apprêtait à faire la cuisine.
Noooon... C'est moi qui prépare le petit-déjeuner, repose-toi _ ma pauvre nounou Lila me regarde comme si j'avais une autre tête qui poussait.
Ma fille, tu ne sais pas cuisiner et tu n'as jamais cuisiné de ta vie _ elle avait raison, je n'ai jamais cuisiné pour personne sauf quand je me suis mariée j'ai appris à cuisiner pour faire plaisir au salaud de Yenko.
Mais rien ne s'est bien passé, il n'a jamais voulu goûter à ma cuisine, à la maison il la jetait par terre en disant qu'elle était horrible, je lui apportais son déjeuner à son bureau à l'heure du déjeuner et plus d'une fois je le surprenais en train de coucher avec l'une des secrétaires des autres départements et cela se terminait par des disputes ou des punitions pour moi.
Ne t'inquiète pas nounou je sais cuisiner je te le jure, ils ne mourront pas empoisonnés tu verras _ Je lui fais un clin d'œil et je commence à sortir les casseroles et les légumes.
Après un délicieux petit-déjeuner que tout le monde me complimente et une charmante conversation familiale, je me suis réunie avec mon père et nous avons passé en revue tous les aspects en détail, et j'ai voulu mourir.
Il n'y avait aucun moyen d'annuler le mariage, c'était un piège très bien ficelé par les Yenkos, mais il y avait des choses que je pouvais arranger pour sortir de la sphère conjugale le plus rapidement possible.
Maintenant, je dois organiser la protection de mes biens, de mon clan, de ma famille et évidemment de moi-même.
Je dois passer 5 appels importants qui m'aideront à surmonter le premier événement terrible de la nuit de noces.
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