En l'an 98, dans une mégalopole immense, régnait l'harmonie et la tranquillité.

Une femme inconnue, dissimulée dans une forêt reculée, feuilletait d'anciens grimoires. À ses côtés flottait une bulle phosphorescente, réservée aux voyantes.

Ses lèvres murmurèrent des mots étranges, comme une prière oubliée :

- L'homme, la guerre, la justice... ou même le temps... seront réunis en un seul pouvoir, pour n'en faire qu'un... comme...

À cet instant, la ville de Megalo-Azelia, jadis paisible, fut frappée par une colline de feu tombée du ciel. Les flammes dévorèrent la terre, réduisant l'harmonie en cendres.

Des dragons et des humains à la descendance draconique déchaînèrent leur pouvoir destructeur.

Dans ce déluge de feu et de sang, la femme inconnue acheva sa phrase, d'une voix froide et résonnante :

- ... le monde dont j'ai toujours rêvé.

Son rire glacial résonna dans le néant, fendant le silence et glaçant le sang de quiconque l'entendait.

Elle tourna le dos au monde qu'elle venait de détruire.

Sur le sentier de son départ, elle croisa une silhouette : une femme d'une beauté ensorcelante, vêtue comme une sorcière médiévale.

La mystérieuse inconnue la fixa, un sourire inquiétant au coin des lèvres :

- Qui es-tu, sorcière ? Ne te joins-tu pas à la guerre, comme nos confrères et consœurs ?

La sorcière, surprise, répondit d'une voix ferme :

- Je me nomme Koryntha Moondust, sorcière de la cité perdue, liée jadis à Megalo-Azelia.

Je suppose que c'est toi qui as invoqué la destruction des dragons.

La femme au regard d'ombre inclina légèrement la tête et répondit, un sourire froid au visage :

- En effet. C'est magnifique, n'est-ce pas ?

Ne ressens-tu pas l'ivresse de l'odeur du sang et de la chair en décomposition ?

Koryntha serra son grimoire.

- Pourquoi maudis-tu le monde ainsi ? La terre et la vie humaine ne t'appartiennent pas.

- Dans tous les cas, il est trop tard. Plus rien ni personne ne pourra arrêter ce qui a déjà commencé.

La sorcière leva alors son grimoire, ses yeux reflétant la lueur de la sphère qu'elle tenait.

- Souviens-toi de cette journée. Je ne laisserai personne détruire le monde que nous avons durement rebâti.

- Essaie donc. Je suis curieuse de voir jusqu'où tu iras.

- Dis-moi ton nom, créature du néant.

- Je ne suis rien. Je ne suis personne.

Je suis la mort... et parfois, la haine.

Mais on m'a donné un nom : Vayr Draethis-Malgor.

Koryntha répondit, d'une voix tremblante mais décidée :

- Vayr Draethis-Malgor, retiens la date d'aujourd'hui.

Je mènerai ceux qui se dresseront contre toi.

Et ensemble, nous t'anéantirons pour que jamais tu ne reviennes, même d'entre les morts.

Ton sommeil sera éternel... et douloureux.

Vayr éclata d'un rire mauvais, s'éloignant lentement dans le vent.

Sa voix résonna encore, emportée par la brise :

- J'ai hâte de voir ce que tu me réserves...

Mais seront-ils vraiment à la hauteur ? J'en doute.

Koryntha murmura, les yeux sombres :

- Oh, crois-moi... ils sont très surprenants.

Dans cette phrase glaciale, les deux femmes se séparèrent sans un regard en arrière.

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Au loin, dans une vallée enveloppée de brumes et de nids de dragons, une jeune fille caressait un petit dragon.

Une secousse traversa son esprit, la faisant frémir.

- Que se passe-t-il ?... Est-ce... ce que je redoutais le plus ? Est-ce...

Et dans une grotte glaciale, sanctuaire d'une aura angélique, une femme magnifique, une guerrière céleste, ressentit à son tour cette énergie.

Elle ouvrit les yeux et murmura :

- ... Est-ce la guerre ?

🔥 DEAD HELL X 🔥

Dans la grande vallée des dragons, Vayr Draethis-Malgor, la mystérieuse instigatrice de la guerre, était assise sur le dos d’un dragon. Le cœur léger, prenant les rênes de l’assaut, elle se dirigeait vers le cœur de la vallée. Sous cette tension, les dragons n’eurent d’autre choix que de se mettre en défense. Ils se questionnaient sur ce qui se passait.

Vayr descendit du dos du dragon, un sourire glacial aux lèvres :

— « Bien le bonjour, mes chers confrères, mes amis les dragons. »

Le grand chef prit la parole, enragé par la seule présence de Vayr :

— « Que fais-tu ici ?! N’en as-tu donc pas assez d’avoir incité nos descendants et nos dragons à te suivre dans tes méfaits ?! »

— « Ils sont venus de leur propre chef ; la preuve, ils m’accompagnent volontiers. »

En effet, des hommes et des femmes, descendants des dragons, étaient tous réunis autour de Vayr, prêts à se laisser guider. Le grand chef des dragons, déçu, secoua lentement la tête.

— « Je n’aurais jamais imaginé cela, venant des nôtres. »

L’un d’eux, un homme séduisant à la prestance dangereuse, se tint aux côtés de Vayr et prit immédiatement la parole :

— « Ton temps est révolu, grand chef. Désormais, nous sommes libres d’imposer nos choix et nos lois. La guerre est pour nous une forme de libération — pas cet enfer que vous nous avez fait vivre pendant des années. »

Tandis que la querelle montait en intensité, Mireya Ka’thar, la belle femme accompagnée de son petit dragon, ressentit des secousses. Poussée par la curiosité, elle s’avança, déterminée à comprendre ce qui se passait.

— « Pourquoi ces bruits ? Est-ce une querelle ? Le grand chef ressent-il la même chose que moi ? »

Alors qu’elle progressait vers l’entrée de la vallée, l’un des grands dragons la vit et l’interpella :

— « Mireya, où vas-tu ? »

— « Doiyen ? Bonjour. Je veux voir le grand chef des dragons. »

— « Maintenant ? Et pourquoi ? »

— « Dreks et moi avons ressenti quelque chose, quelque chose qui ressemble à la guerre. Cela coïncide avec la disparition de plusieurs de nos guerriers. Ce n’est pas normal. »

— « Le grand chef est occupé ; tu ne peux pas le voir. »

— « Occupé pour moi ? Impossible. Je dois lui parler. »

Le dragon tenta de l’empêcher d’avancer. Mireya plissa les sourcils, plus que jamais déterminée à connaître la vérité.

— « Qui es-tu pour me barrer la route ? »

— « Je le fais pour ton bien. »

— « Pour mon bien ? Que se passe-t-il, Doiyen ? »

Le petit dragon frissonna encore, agitait la patte pour attirer l’attention de sa maîtresse. Mireya comprit immédiatement et redoubla de détermination.

— « Doiyen, excuse-moi, mais… je ferai tout pour savoir ce qui se passe. »

Pendant ce temps, la querelle faisait rage. Le grand dragon, résolu, s’apprêtait à frapper :

— « Si vous ne laissez pas mon peuple en paix, je jure que je ne répondrai plus de moi. »

Les hommes-dragons se préparèrent à l’attaque, mais Vayr les retint d’un geste, amusée, le regard planté sur le grand chef.

— « Si je ne me trompe… je n’ai pas encore tous vos hommes. »

— « Tous ? C’est absurde ! Que veux-tu encore, après nous avoir volé nos guerriers ? »

— « Vous avez raison… mais je ne suis pas stupide. Je sais qu’il reste une descendance. Une seule. »

— « Si tu penses que nous allons te laisser l’approcher… »

— « Tu me la donneras, si tu tiens à tes sujets et à ta vallée. Tout n’est qu’une question de coopération. Donne-moi ce que je veux, et vous resterez sains et saufs. »

— « Ces menaces ne marchent pas sur moi. »

— « Vraiment ? »

Sous son sourire cruel, Vayr frappa la vallée d’un signal : une immense secousse brisa une corniche rocheuse, qui faillit écraser un dragon-juvénile. De justesse, le grand chef le sauva et renvoya la pierre.

— « Comment osez-vous !! »

Alors qu’une nouvelle attaque se préparait, Mireya apparut sur les lieux, hautaine et furieuse envers les assaillants. Elle leva la tête, prête à se défendre, sa lame draconique scintillant à la lumière des flammes.

— « Qui êtes-vous, et que faites-vous ici ?! »

— « Mireya ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

— « La voilà. Elle est venue à nous sans que nous ayons eu le temps de la chercher. Mireya Ka’thar, la dernière descendante des dragons. »

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🔥 DEAD HELL X 🔥