Aujourd'hui est un jour assez spécial, très spécial , pas pour moi bien évidemment. Mais pour nôtre Alpha. Et Andrew, Stéphane, Darius et moi sommes sortis en ville spécialement pour l'occasion. Car après tout, aujourd'hui notre Alpha vient de devenir papa. Sacrée nouvelle.
Dire qu'il avait juré que jamais ça ne lui arriverai, pourtant le voilà bien entrain d'appeler tous le monde pour nous annoncer la nouvelle. Qui l'u cru ? Pas moi. Mais les autres si, ils avaient tous espéré, gardé l'espoir qu'un jour notre Alpha trouverait l'être aimé.
Et qu'avec son arrivée, son cœur s'ouvrirait de nouveau. Qu'il pourrait sourire, rigoler. Bref, la totale. Et c'est devenu le cas. C'est devenu le cas pour tous le monde sauf moi. Moi Reuben, du haut de mes 24 ans, j'étais encore seul.
Pour vous la faire courte Andrew, Stéphane, Darius et moi sommes un peu comme les quatre bras droit de l'alpha. Nous nous côtoyant tous depuis très longtemps. Déjà étant originaire de la même ville de Loup.
Ensuite, surtout parce que nous avons plus ou moins grandi ensemble. Nos familles étant proches et les plus anciennes de la meute. Cela avait beaucoup joué.
Donc oui bien-sûr on se la pète ! Après tout on est pas n'importe qui. Et on est bien plus proche de l'alpha que n'importe qui.
Présentement, nous sommes entrain de conduire comme des malades dans toutes les rues de la ville, à la recherche d'un cadeau idéal pour le bébé. Et on va dire que nous sommes clairement pas doués pour ça.
Il y a toujours eu pas mal de naissance dans la meute, mais je me suis toujours contenté d'un bouquet de fleurs et "d'un félicitations!!" accompagné du sourire le plus chaleureux et convivial qui soit.
Oui toujours.
Mais aujourd'hui je pense pas que ce soit suffisant, sûrement pas non. Amos connait bien mes petits tours de passe passe et pourrait se sentir vexé que je n'ai pas fait plus d'efforts, même pour lui. Alors c'est décidé, il faut que je trouve un cadeau idéal pour le fils de mon pote. Même si je n'ai toujours pas trouvé, d'ailleurs.
Je suis même le seul, les autres avaient achetés leurs cadeaux à l'avance pour l'occasion, et sérieusement ils auraient pu m'emmener avec eux.
– Sérieusement je trouve ça pas très cool de votre part les gars ! Je râle toujours enfoncer dans mon siège le regard tourné vers ma vitre.
– Oh ça va !! M'ont ils répondu soufflant bruyamment face à ma énième remarque.
Le culot qu'ils ont ces traîtres.
– Tu sais Amos comptait sur nous tous pour trouver un cadeau pour le bébé, et ça depuis plusieurs jours. Me dit Darius assis présentement sur le siège conducteur.
– Depuis que l'annonce de la date de l'accouchement fut déclaré, tous le monde s'est donné à la tâche. Rajoute Darius me regardant depuis le rétroviseur.
Je le fusille du regard et lui me fait la grimace avant de se reconcentrer sur la route.
– Et pendant que toi t'étais occupé à faire on ne sait quoi nous on s'est débrouillé pour trouver un cadeau idéal chacun de notre côté, Reuben. Me dit Andrew tranquillement assit sur le siège passager avant.
Ses iris noirs concentré sur le paysage défilant à une vitesse folle sous le coup d'accélérateur de Darius. Il ne daigne pas me regarder en précisant se fait.
– Ouais bah. lançais je pour essayer de me défendre. C'est pas comme ci je faisais rien aussi !! Dis-je en ajustant ma posture .
– Vous savez très bien pourquoi je n'ai pas pu être dans les temps... j'avais du travail !
– Mhm... On sait que les missions que nous donne Amos sont très importantes Reuben. Me dit à son tour Stéphane. Le plus jeune d'entre nous.
– Juste que nous aussi on a été très occupés cette semaine mais on a tous trouver du temps pour nôtre Alpha.
Je fais une grimace d'inconfort, indigné. J'étais sincèrement blessé là, et ils ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie.
– Oh, vous insinuez que je ne suis pas assez loyale ?! Que je ne pense pas assez à nôtre Alpha ?! Demandai-je sur un ton offusqué.
J'avais les sourcils froncés et mon regard mécontent se posa vivement sur chacun d'entre eux.
– Mais bien-sûr que non !! Ont ils dit sur un ton las.
Ils me prennent pour un con ? S'était toujours pareil dès que Amos n'était pas là, ces trois là se liguent immédiatement contre moi.
– Mais c'est ce que vous avez tentés de me dire ! Dis-je en me tournant finalement dans leurs direction.
– Écoute on voulait juste te dire que tu aurais pu trouver le temps pour ça. Tenta de me faire comprendre Andrew se retournant lui aussi pour me faire face.
– Pas que tu ne fais pas ton devoir correctement ou que tu n'es pas assez dévoué loin de là !
Il se retourne aussitôt vers son téléphone portable qui s'était mis à vibrer. Ne prêtant plus attention à la conversation.
– Et surtout, le plus important c'est que maintenant on essaie tous de t'aider à rattraper le coup. Dit Darius les yeux rivés sur la route.
– À la dernière minute. Rajouta le plus jeune d'entre nous sur un ton légèrement moqueur, un sourire narquois aux lèvres.
Les deux autres se mirent à rire suite à cette énième remarque qui clôtura aussi la conversation.
Je me rembrunis sur mon siège, croisant les bras sur mon torse. Les yeux de nouveau rivés vers le paysage qui défilait toujours.
Qu'ils aillent tous se faire chier sérieusement. Je sais que j'aurai pu trouver du temps mais j'ai été tellement pris par le travail que j'ai fini par complètement oublier.
Je me sens nul entant que bras droit et meilleur ami, j'ai l'impression d'avoir failli à une des tâches les plus simple et ça c'est insupportable. Mais c'est aussi pourquoi je leur ais demandé leur aide. justement pour me rattraper !
Pas pour me faire culpabiliser, et me gronder comme un gosse !
Après ce que nous nous sommes dit plus personne n'a vraiment parler du fait que je n'ai pas pu trouver un cadeau parfait pour le bébé. Darius et Stéphane n'ont pas arrêté d'argumenter au sujet de qui serait l'oncle préféré du bébé selon les cadeaux qu'ils avaient tous les deux achetés.
Et Andrew pendant ce temps ? Il était occupé à discuter avec sa compagne Léa. Une humaine. De ce que j'entends, la conversation ressemble un peu à une dispute même s'il essaye de nous le cacher, on le sait. Après celà est d'autant plus compliqué, vu qu'ils se sont rencontrés il y a très peu.
Les deux peines encore à s'ajuster l'un à l'autre. Ce qui est normal. ils se sont rencontrés il y a quelques jours de cela et on va dire que les choses entre eux sont encore assez compliqué... Mais je sais pas, j'ai juste l'impression que—Andrew ressent une certaine animosité envers sa moitié.
Je comprends qu'il est du mal avec tous ce qui s'est passé dans sa vie. Dans son passé. Mais moi à sa place... Comment dire...
Moi à sa place, je lui aurais donné le monde. Très sérieusement. Jamais je ne me saurais permis de la rendre triste, ou même de lui donner des raisons de douter. je sais bien que les disputes entre couples sont des choses qui arrivent, mais avec ces deux là—c'est assez courant j'ai l'impression.
Pour ma part j'attends toujours. Ça devient long et je commence à me sentir seul, mais j'attends. J'espère. Je ne cherche plus, plus maintenant non. Cependant j'attends et au pire je me lierai juste avec une des louves de la meute.
Cette idée je dois l'admettre ne convient ni à mon loup ni à moi-même. Mais c'est une option qu'il faudra considérer si l'attente s'éternise. Les gens m'ont dit beaucoup de choses mais je ne les écoutent pas. Je le sais. Je le ressens au fond de moi, cette personne existe quelque part.
Et je ne sais pas où exactement mais je sais qu'elle respire. Qu'elle vie. Pour moi, j'en suis sûre et j'ose espérer que elle aussi à hâte de me rencontrer enfin. Je sais que ça peut paraître tout niais et fleurs bleues. C'est pourquoi que remercie le ciel que personne ne puisse écouter mes pensées sans ma permission.
Nous nous sommes finalement arrivé à destination. Devant une boutique qu'une des louves de la meute nous avait conseillée. Elle avait dit il me semble que ce serait le meilleur endroit pour trouver notre petit bonheur. Elle a appuyé ses dires en disant qu'elle était venu ici aussi, lorsque sa sœur venait de donner naissance à sa fille.
– Bon ! Quand faut y aller... lança Darius garant la voiture un peu plus loin.
Nous descendîmes tous ensemble refermant bruyamment les portières derrière nous, faisant que les regards curieux et aussi un peu surpris des passants se sont retournés vers l'endroit où nous nous trouvions. Nous n'y faisant pas plus attention, nos regards un peu septiques tournés vers la boutique que la bonne femme nous a recommandé.
Et comment dire, je ne le sentais pas.
– Oh purée de merde... Je marmonne dans ma barbe.
Comment expliquer ce que l'on ressentait exactement. Elle a l'air bien là n'est pas le problème juste—qu'il y a énormément de gens à l'intérieur. Et bien que ce ne soit pas toujours agréable, nous les loups nous sommes habitués à attirer l'attention malgré nous.
Sauf que depuis un certain temps, Stéphane n'aime plus être sans cesse aborder même dans les supermarchés, surtout depuis qu'il a rencontré Sonia. C'est pareil pour Darius et Andrew qui ne se sentent pas vraiment à l'aise avec les humains. Chacun pour des raisons différentes. Et moi ? Je sais pas, je n'ai pas vraiment de raison. Je suppose que je n'aime pas vraiment le regard des jeunes mamans célibataires. Et la manière avec laquelle elles me fixent parfois avec énormément d'insistance.
Je connais mes atouts, et je ne suis absolument pas quelqu'un de timide. Cependant, tout le monde à une limite à tout. Même moi.
Il se pourrait aussi que ce soit parce que j'idéalise énormément mon âme-sœur ? Il se pourrait bien oui. Je n'ai pas pu avoir de relations à proprement parler depuis des lustres. Et bref, je fais avec. Je ne cesse de me dire que je peux bien attendre un tout petit peu plus.
J'avoue que je n'ai pas toujours été un pudique, loin de là. Mon adolescence à été bourré de conquête et d'hormones en ébullitions. Mais, toute chose à une fin et je n'ai juste pas eu de femme dans mon lit depuis un long moment.
– Vous en dites quoi ? Demanda le plus jeune, adossé à la voiture les bras croisés et ses cheveux bruns en pagailles.
– Bah, il faut bien qu'on y aille. Nous lui disons le regard légèrement désolé.
Notre confort étant lui aussi mis à l'épreuve. Sévèrement.
– Vous êtes sûre ? Insista t'il
Il se déplaça pour se mettre dos à nous le regard toujours rivé vers l'endroit où nous devons aller.
– Je veux dire, on peut toujours aller ailleurs, je ne suis clairement pas le seul à ne pas vouloir y mettre les pieds ?! Demande t-il nous faisons finalement face
Le pauvre avait les sourcils froncés et les yeux plissés détaillant nos expression attentivement. Il semblait suppliant que l'on soit du même avis. Je me retiens de rire face à sa grimace.
Il eut un long silence. Et chacun d'entre nous observions l'autre à la recherche d'un quelconque, uhmm... signe ?
Nous soufflons bruyamment laissant retombé nos épaules plus que décourager. Ironique. Vraiment. Je dois l'avouer cette situation est assez drôle lorsqu'on considère le fait que nous n'avons pas peur d'aller mettre nos vies en danger, dans des missions toutes plus risquées les unes que les autres. Mais nous n'avons toujours pas assez de courage pour passer la porte d'une boutique pour bébé. A peine remplie de quelques couples et une dizaine de femmes enceintes ou célibataires.
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux blonds. Ça commence à faire longtemps que nous sommes debout là. Et je sais pas pourquoi mais je me sens étrange.
Je ne sais pas trop comment expliquer ça. Mais, mon loup n'est pas comme d'habitude et ça m'angoisse. je me demande si les autres sont dans le même état d'esprit que moi ou c'est juste que je flippe à l'idée d'entrer dans cette boutique de merde ? Non quand-même pas à ce point là ?
– Écoutez. Nous dit Andrew prenant enfin la parole.
Il avança d'un pas en avant, les mains posées sur ses hanches avec un regard las. Il semblait vraiment pas content.
– On va juste y aller trouver ce qu'il nous faut et ressortir, on a vu bien pire ! je veux dire que l'on tue nos ennemis sans problème on devrait pouvoir faire ça aussi !! Dit-il pointant le doigt vers la boutique la regardant avec un agacement profond.
Cette fois-ci je ne peux pas m'empêcher de rigoler.
Sentiments partager mon vieux...
On acquiesça tous d'un geste vif de la tête signifiant que nous étions d'accord, puis nous avancions l'air déterminé en direction de la boutique en question. J'étais loin de me douter de ce qui m'attendais ensuite...
On acquiesça tous d'un geste vif de la tête signifiant que nous étions d'accord, puis nous nous avancions l'air déterminé en direction de la boutique en question. Alors que nous n'étions plus qu'à un pas de la porte, Darius à voulu faire demi tour alors qu'une femme qui sortait de celle-ci lui fit un sourire plein de suppositions. A mourir de rire. Nous avons du le retenir l'attrapant par le bras avant de finalement entrer à l'intérieur.
On fut accueilli par le cliquetis de la porte.
Je retins mon souffle alors que les regards de tous se tournaient instinctivement en notre direction. Les garçons me lancèrent des regards en biais mi-moqueurs, mi-inquiets l'ayant clairement remarqué. Mais je fais un léger sourire pincé puis m'avança avec un semblant de courage alors que mon estomac se tordait sous les plaintes incessantes de mon loup.
Je me demande vraiment ce qui lui arrive depuis tout à l'heure...
Je n'en fit rien. Avançons le pas lent et assuré suivi de près par les trois autres, nos regards scrutant rapidement les environs, avons que je leur fit un signe de tête signifiant que nous devrions nous séparer sans trop nous disperser.
– C'est d'accord, Darius et moi, nous allons chercher par là. Signifia Stéphane en pointant un rayon plein à craquer de peluches.
J'acquiesce puis nous nous sommes séparés pour de bon. Je vagabonde longtemps avant de passer devant un petit groupe de femmes enceintes. Elles me sourient dans un coin et je le leur rendit tout en disant un "bonjour" rapide avant de presser légèrement le pas .
Je regarde un peu partout autour de moi, essayant au mieux de trouver quelque chose qui plaira au petit garçon, ou du moins à ses parents.
Prennant. Observant. Touchant puis finalement les remets dans leurs rayons sans vraiment être convaincu par mes choix. Andrew et moi nous sommes lancé un regard discret, complice et définitivement d'accord.
Cet endroit craint.
Il y a pas mal de choses assez intéressantes, mais bon, je ne sais pas vraiment pour ce qui on est du cadeau idéal. C'est peut-être juste moi qui sait pas m'y prendre ? Mais alors vraiment pas.
“– Reuben, par ici. M'interpelle Darius grâce à nôtre lien de meute.
Je lève la tête en direction de l'autre homme un sourcil arqué.
– Vous avez trouvé quelque chose ? Je lui demande intéressé.
– Peut-être bien, oui. Répondis Stéphane.”
Darius et Stéphane me font signe de les rejoindre d'un geste de la main, et je décide d'aller voir. Mais soudain je m'arrête nette alors que mon loup semble s'agiter de plus en plus. Qu'est-ce qui ne va pas ?
Il y a un truc de différent. De difficilement insurmontable. Il y a cette odeur dans l'air. Odeur qui vient de me frapper de plein fouet, et qui pourrait vous faire tourner de l'œil. D'où vient elle ?
Je me retourne brusquement regardant autour de moi les sens aux aguets, les sourcils froncés et les yeux plissés. Écoutant, reniflant et scrutant minutieusement les environs. Essayant de comprendre la raison des plaintes soudaines de mon autre moi. Cherchant la source de cet fragrance.
– Reuben ?
Mon regard se pose sur d'Andrew qui m'observait d'un oeil inquiet. J'arque un sourcil comme seul réponse.
– Ça va ? Il demande. T'as pas l'air bien t'as remarqué un truc d'anormal ?
Il fronça les sourcils me scrutant attentivement comme pour comprendre d'où venait mon malaise . Je lui répondis rien hochant simplement de la tête un sourire faux aux lèvres. Il ne sembla pas vouloir insister plus que ça.
Ne trouvant pas d'où venait l'odeur, je décide juste de partir en direction des deux autres qui m'attendaient toujours. Leurs regards semblaient soucieux mais je ne laissais rien transparaître, ignorant délibérément les plaintes de mon loup désormais affolé et même presque instable mais je garde le contrôle.
Je garde toujours le contrôle.
Ce qui passe me contrarie. Je n'aime pas quand il fait soudain des siennes comme ça. Et rare sont les fois où c'est actuellement le cas. Mais là c'est—bizarre. Il insiste. Il s'agite. Il est beaucoup trop virulent et je m'efforce juste de l'ignorer, mais ça l'agace.
– Regarde ça. Dit Darius me présentant une peluche de lapin bleue .
Un gros lapin bleue marine portant un chapeau de pirate, et deux grandes oreilles, je ne peux m'empêcher de dévisager l'objet sans vraiment savoir quoi en penser.
– C'est bien ça, non ? Du moins on pense que ça pourrait faire l'affaire pour le moment et quand tu auras plus de temps tu reviendras pour chercher mieux. Rajoute t'il haussant les épaules.
Il la déposa dans ma main alors que je continuais de la dévisager toujours aussi sceptique et peu sûre.
Cette peluche m'a l'air banale
– Moi je pense que c'est bien ça. Intervient ensuite le plus jeune ses bras croisés sur son torse. Surtout qu'on va manquer de temps là, il va falloir se décider Reuben. Il me fait remarquer.
Il s'écarta ensuite au passage d'un groupe d'adolescentes chuchotant leurs regards tournés vers nous avant de s'éloigner rigolant de manière niaiser. Dieu sait pourquoi.
Ou du moins, c'est ce qu'on prétend. Parce qu'avec nôtre ouïe surdéveloppée on avait actuellement tout entendu. Malheureusement.
Nous faisons la grimace essayant désespérément de cacher notre malaise, Andrew qui se trouvait plus loin pouffa essayant de retenir un rire amusé. Nous lui avons lancé un regard menaçant qui le calma aussitôt.
Je souffle bruyamment retournant la peluche plusieurs fois d'affilé, mes pensées toujours ailleurs ne pouvant me sortir cette odeur de la tête. c'est étrange comme je me suis senti perdre la tête pendant l'infime seconde où elle m'est parvenue. Une odeur douce et sucrée. Envoûtante. Déroutante. Bref, une vraie torture. Je ne cesse d'y penser.
Mon corps se tend sur le champ alors que je sentait à nouveau l'odeur en question. Elle était plus proche. Plus forte. Et mon loup s'agite encore plus. C'est immédiatement un véritable carnage dans ma tête. Il y a clairement quelque chose avec cette odeur. Se parfum vanillé. Un délice qui me tord les tripes.
– D'où ça vient purée ?! Je m'exclames perdant patience.
Les garçons lèvent les sourcils surpris par ma soudaine perte de contrôle.
– De quoi tu parles ? Demanda Darius ne comprenant sûrement pas ce qui m'arrive.
Mais je n'écoute pas. Je me range la lèvre les pensées en vrac, les sens complètement désorienté pendant un instant.
– Reuben ? Eh, tu nous écoutes ? Ça va ? Insiste t'il posant une main inquiète sur mon épaule.
– Vous sentez pas ? Demandai-je passant ma main nerveuse dans mes cheveux.
– Quoi ? Ils demandent en choeur.
Ils ne savent vraiment pas de quoi je parle ? Impossible.
– Cette odeur ?! Vous sentez pas ?! je demande euphorique.
Darius et Stéphane se regardent tous les deux sans comprendre avant de renifler l'air à leur tour. Andrew remarquant mon état s'est précipité vers nous ses sourcils gravement froncés avant de placer ses mains de part et d'autre sur mes épaules me retournant vers lui pour que je puisse lui faire face.
C'est déstabilisant comment je me sens avec eux mais aussi ailleurs très loin d'eux.
Les trois reniflent plusieurs fois sans pourtant comprendre ce qui me met dans un état pareil. Andrew me fixe de la tête au pied puis son regard traverse la salle avant qu'il ne se retourne vers les deux autres. Mais ils secouent tous deux la tête dans la même incompréhension que lui .
Je passe mes mains sur mon visage essayant à tous prix de trouver la source de cette odeur qui me fait perdre la tête. Mon loup rugit de plus en plus fort et ma tête me donne l'impression d'être sur le point d'exploser.
L'odeur de rapproche. Est-ce que je part à ses trousses ? Andrew continue d'essayer de me parler. Mais je n'écoute pas, c'est peine perdue. Mon choix était fait. Je décide de partir en direction de l'odeur qui semble s'être rapprochée. Elle est proche.
Je respire vite. Fort, alors que ma poitrine se soulève au même rythme. Je trottine regardant attentivement autour de moi. Les mains moites, les sourcils froncés et mes muscles tendus.
Je ne me suis jamais senti comme ça, je n'ai jamais senti une odeur pareil. En ville c'est vrai on y trouve toutes sortes d'odeur parfois pas très agréable mais là ! Là c'est différent. Ça m'obsède. Elle possède comme un esprit frappeur.
Je veux absolument savoir d'où ça vient.
Je perds le contrôle. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à garder mon calme ?! Je lâche un grognement terrifiant et agacé alors que l'odeur semble partir dans la direction opposée à la mienne. A cet instant tous les autres clients s'écartent immédiatement à mon passage. Mais je ne suis pas là pour eux je cherche cette personne ou cette chose ? je sais pas !
– Reuben ?! Reuben, où tu vas fais pas des conneries reviens ici et essaie de te calmer ?! M'implore Stéphane dans une tentative désespérée de m'arrêter.
Je continue d'avancer vers cette odeur reniflant l'air, marchant de plusieurs pas rapides et légèrement maladroit. lyes poings crispés et la mâchoire serrée. J'étais déterminer à mettre le main dessus coûte que coûte.
Je m'immobilise regardant attentivement autour de moi. Je me rends compte je me retrouvais dans un des rayons assez reculés de la boutique.
Plusieurs cartons sont posés parterre à moitié ouvert éparpillés un peu partout sur le sol. Je marche doucement essayant de ne pas faire de bruit. Comme-ci la moindre erreur ferait s'enfuir ma proie.
L'idée fait bouillir quelque chose de désagréable dans le creux de mon estomac. Chiant.
L'odeur qui me rend complètement fou depuis tout à l'heure elle est là. Juste là. Je renifle une dernière fois m'assurant que c'était bien le cas. Un sourire victorieux se dessine alors sur mes lèvres. Mon loup me hurle désespérément de me dépêcher pour aller vers cette personne qui semble ne pas avoir remarqué ma présence depuis tout ce temps.
L'anticipation de la suite des choses fait gonfler mon torse d'une émotion que je peine à déchiffrer. Je continue de m'approcher discrètement, doucement, alors que le parfum enivrant de l'inconnue me donne un frisson déstabilisant... Les spams se répondent dans mon corps comme une décharge électrique.
Purée...
je me mord la lèvre inférieure étant dans la confusion la plus totale .
– Pourquoi tu me fais cette effet là ? Me dis-je à moi-même d'une voix presque inaudible esquissant un sourire timide.
Perdant patience et ne pouvant plus retenir la hâte de mon loup plus longtemps, je me précipite vers la voix de cette personne que je poursuis depuis ces cinq dernières minutes. Elle chantonne ne semblant vraiment pas avoir remarqué ma présence. J'enjambe un ou deux cartons manquant même de trébucher. Mais je ne tombe pas. Hors de question de lui faire peur, il faut être précautionneux.
Puis ça y est. Je me tiens enfin derrière la silhouette courbée de l'inconnue. Ne sachant pas vraiment quoi faire maintenant que je me trouvais devant cette personne, de petite taille et d'une carrure pas très imposante. je me gratte l'arrière de la tête, gêné.
L'inconnue continue de vaquer à ses occupations professionnelles, vu qu'il semblerait qu'elle fasse partie des employés de la boutique. Je comprends un peu mieux pourquoi ma présence ne lui dit rien, impossible d'entendre quoique ce soit avec un casque sur les oreilles.
Oreilles qui doivent souffrir le martyre avec un volume pareil. Seigneur...
j'avance plusieurs fois ma main en sa direction puis la retire aussitôt. Je fais plusieurs pas tournant en rond ne sachant vraiment pas quoi faire, je lui dis quoi ? Je fais quoi au juste maintenant que je l'ai trouvé ?
Je me stoppe puis observe l'objet de mes désirs puis détourne aussitôt le regard me disant que je dois avoir l'air d'un pervers. Son odeur ! Purée son odeur ! Et voilà qu'une tonne de questions me submerge. Un oméga ? De quel meute ? L'a t'on déjà marqué ?!
je grimace. Impossible. Je ne sens pas l'odeur d'un potentiel partenaire sur son corps. Et je e n'aime pas cette idée, mon loup ne le tolérera jamais. Et moi non plus enfaite.
– Alors enfin je t'ai trouvé... dis-je souriant gaiement.
Je passa une dernière fois ma main dans mes cheveux pour les remettre en ordre.
– Purée je t'ai trouvé !!
Je me suis exclamé très fort, parce que ça y est elle m'a enfin entendu. Doucement l'individu devant moi se retourne retirant ses écouteurs de ses écouteurs. Puis. Je recule alors que je me rend compte d'un détail que je n'avais pas remarqué avant. l'Oméga me fixe les yeux ronds baissant, doucement son casque ne semblant pas vraiment comprendre ce qui se passe lui non plus.
Parce qu'il s'agit d'un jeune homme qui se tient devant moi. Pas une femme.
On se fixe stupéfait. Je sens ma gorge se noué et mon cœur qui s'emballe. C'est pas possible ? C'est une blague pas vrai ? Une erreur ? Dites moi que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller bientôt. Parce qu'il doit vraiment y avoir un bug dans le système là.
– Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
L'oméga semble tout aussi surpris et déçu que moi. Son regard me scrutant et devisageant sans retenu. L'on semble tous les deux avoir du mal à comprendre. Pourtant il n'y a pas grand chose à chercher à comprendre. Je l'ai senti et mon loup aussi. Depuis le début, surtout qu'on nos regards se sont enfin rencontrer le lien s'est créé aussitôt.
C'est bien mon âme-sœur.
C'est bien la personne que j'attendais et mes sentiments sont tiraillés entre la joie et la confusion la plus totale. L'oméga recule d'un pas déconcerté, ses membres tremblant la bouche légèrement ouverte du au choc. Il secoua vivement la tête plusieurs fois d'affilé sans me lâcher une seule fois du regard .
– Putain. Non, non, non, non ! Répète désespérément mon âme-sœur son dos collé contre le mur.
Il semblait incrédule et moi aussi sûrement. J'avais littéralement les oreilles bourdonnantes. J'entends d'ici les battements de son cœur qui s'emballe et ses yeux bleus se remplissent doucement de larmes .
– Purée c'est une blague ? C'est quoi cette histoire ?! Ça peut pas être toi, merde non !
Je reste figé sous le choc, la bouche entrouverte et les yeux qui papillonnes. Sans trop le contrôler, je fais moi-même un pas en arrière. Je ne comprends pas ce qui se passe.
Darius, Stéphane et Andrew finissent par arriver à leur tour. Ils observe d'abord la scène comme on analyse l'ampleur des dégâts sur une scène de crimes. Andrew me rattrape alors que je manque de trébucher mes jambes ayant soudainement lâchées prise.
– Eh, Reuben il se passe quoi ? Dis quelque chose ?! Me demande Andrew me secouant vivement l'épaule.
– Répond moi Reuben ?!
Je tourne doucement la tête en sa direction. L'action semble énormément agonisant.
– Andrew...dis je la voix tremblante. Andrew c'est lui. Essaie-je vainement d'articuler.
– Qui ça lui ? Demanda Darius pointant du doigt l'oméga qui se tenait en larme devant nous.
– Qui y a t'il avec lui ? Où est le problème on comprend pas mec soit plus clair ! Dit-il perdant patience.
L'Oméga lâche sa charge avant de couvrir sa bouche avec ses mains pour étouffer ses sanglots. Nous fixions tous les quatre comment il me fixait moi. L'air complètement chamboulé. Mon cœur se serre face à ce tableau. Mon loup lui ce réjouissait. Il ne veut plus qu'une chose—ne plus s'en séparer. Mais je réprime ce désir au fond de moi ma conscience toujours dans le déni total, ça ne peut pas être vrai ! Il doit y avoir une explication.
Ça ne peut tout simplement pas être vrai !
– Reuben, explique toi qu'est-ce que t'as fait pour que cet Oméga pleure de la sorte ? Me demanda Stéphane.
Je prend une grande inspiration me remettant enfin debout sur mes jambes. Mon regard se pose droit devant moi. Sur lui. Mon Oméga. Mon âme-sœur.
– Il s'agit là...Il s'agit là de mon âme-sœur. Dis je la voix basse et tremblante.
– C'est une blague ?! Ils s'exclame tous ensemble.
Je pris une grande bouffée d'oxygène, avant de tout relâcher d'un coup mes yeux n'osant plus lui faire face. De toute façon, je ne suis pas sûre que je trouverai un sourire sur ses lèvres.
Je déglutis acceptant enfin la réalité.
– Ce jeune homme est mon âme-sœur.
Puis notre attention fus attiré par un bruit sourd venant en direction de l'Oméga, celui-ci s'était effondré.
Il venait de perdre connaissance devant mes yeux.
– Quelle galère. Souffla doucement Andrew.
Après tous ce qui s'est passé dans la boutique nous avons du partir un peu à la va vite. Premièrement parce que, nous étions en retard pour la visite à l'hôpital. Et deuxièmement parce que je tenais dans mes bras le corps inconscient de mon âme-sœur. Et tous ça, sous le regard ahuri de tous les autres clients et du propriétaire aussi, qui a désespérément tenter de nous empêcher de l'emmener avec nous.
Andrew du lui expliquer qu'il serait en sécurité et que son employé ne risquait rien.
Il finit par nous croire malgré tout et nous a laisser partir.
Sans surprise, nous nous sommes séparé en deux groupes de deux. Étant donné que je n'étais pas en position de laisser mon âme-sœur dans cet état là en plus de me débrouiller tout seul. Bien que j'ai été un peu surpris et sérieusement confus au début. Je ne peux pas le laisser ici. Parce que c'est ma moitié, quelqu'un pour qui j'ai tant attendu sans relâche. J'ai tant espéré et maintenant à cause de quelque petites choses auxquelles je n'étais pas préparer, je le laisserai ? Non, ce serait bête de l'abandonner maintenant.
Oui. Maintenant qu'il est là. Si proche. Sans oublier que si Amos apprenait ça j'aurais sûrement eu de gros problème . Alors après nous être séparés avec les deux autres garçons, Stéphane et moi sommes directement allés en direction de la voiture et les deux autres sont partis en taxi. Direction l'hôpital.
Ils ont dit qu'ils expliqueraient mon absence pour moi auprès de l'alpha et je sais qu'il me comprendra. J'irai voir le bébé une prochaine fois...
C'est donc ainsi que nous sommes parti en direction de ma maison. Je ne sais pas encore ce que je ferai après ça. Pour tout vous dire ça m'a semblé être une bonne idée au début. Maintenant je ne sais pas est-ce que c'est raisonnable ? Se pourrait-il qu'il se braque en se réveillant dans un milieu qui lui est inconnu ? A coup sûre oui...
– Purée, quelle galère... soufflais je exténué.
Je lance un regard discret à mon Âme-soeur, rapidement par le rétroviseur. Il est encore inconscient, allongé sur la banquette arrière. Étalé de long en large sur le flanc gauche. Il semblait presque paisible.
– Comment c'est possible je dois être sérieusement entrain d'halluciner ?
Je réfléchis un instant les sourcils froncés mordillant à nouveau ma lèvre.
– J'hallucine ouais . Me dis-je à moi-même en appuyant en peu plus sur l'accélérateur.
– Tu es sûre de toi Reuben ? Me demande Steph après un long moment de silence. Cet homme, est- il vraiment ton âme-sœur ?
Je lui lance rapidement un regard sévère. Qui plaisante à propos d'un sujet aussi sérieux ?
– Non mais. Il cherche les mots justes. Je voulais dire par là que, même pour moi celà semble tellement irréel.
Un court silence s'installe avant qu'il ne continue.
– je ne m'y attendais pas non plus. Dis t'il simplement.
J'observe à nouveau l'Oméga depuis mon rétroviseur avant de finalement reposer mes yeux sur la route. il ne s'est toujours pas réveiller et c'est tant mieux je pense. Vu l'état de stresse dans lequel il était plutôt, je ne pense pas que ce serait le bon moment pour lui de se réveillé.
Mais quand-même pour moi aussi ça me semble encore si irréel.
J'aurais voulu rester dans le déni encore longtemps, mais cette sensation que j'ai ressenti quand nos regards ce sont croisés pour la première fois.
C'était si étrange. Si spécial. Et putain, c'est clair que ça n'avait rien d'anodin. Je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Ni comment expliquer le fait que mon âme-sœur ce soit avéré être un homme. Je lâche un rire désarticulé. C'est assez bizarre je trouve. je veux dire—Si j'étais gay je le saurais ? j'aurai compris, pas vrai ?
C'est soit on l'ait, soit on l'ait pas. Bon oui, il y a des gens qui se découvre parfois très tard. Mais je n'ai jamais rien vécu avec un homme.
Alors, celui allongé là derrière. Serait vraiment ma moitié, mon âme-sœur ? Tout est encore tellement confus mais semble aussi si évident à la fois. Mon crâne non peu plus.
Je n'arrive toujours pas à y croire malgré le lien, malgré mon loup qui ne cesse de s'agiter depuis qu'il l'a senti dans cette boutique affreuse.
Et j'ai beau lutter mais je dois admettre qu'il y a peu, j'étais quand même entrain de le matter ouvertement. J'ai bien failli perdre la raison. Parce que son odeur me rendait fou. Et même maintenant, à cet instant l'idée semble déraisonnable. Hors de question de monter les vitres !
J'ai bien trop peur de faire des choses que je pourrais regretter ensuite. Il ne faut absolument pas que je fasse quoi que ce soit de con sinon je pourrais le regretter, et ne jamais pouvoir me le pardonner à moi-même.
Parce qu'en vrai, il avait l'air d'avoir tellement peur. Je n'étais pas très enthousiaste non plus quand la vérité ma frappée de plein fouet. Mais lui semblait vraiment, déçu, dégoûté, apeuré.
J'ai vu tout cela dans ses yeux pour sûre.
Oui, je crois qu'il avait peur de moi. Peur que je l'approche. Peur que je soit son âme-sœur. Et maintenant que j'y réfléchis plus calmement, la possibilité qu'il aurait voulu que ce soit quelqu'un d'autre à ma place, me donne des envies de meurtre. C'est étrange que je me sente comme ça pourtant je sais plus où moins comment ça marche.
Le lien des âme-sœur.
Je ne devrais pas être surpris de vouloir le gardé pour moi, de l'avoir trouver beau gosse ou je sais pas moi...joli ?
Peut-être aurait-il préféré que ce soit une fille à ma place ?
Je peux pas l'en vouloir moi aussi jusqu'à peu jamais je n'aurais cru, jamais je n'aurais pensé que ma moitié pourrait s'avérer être un homme.
Je secoue vivement la tête avant de me reconcentrer sur la route, ma poigne se resserrant sur le volant alors que j'accélère encore un peu plus. Peu importe qu'il soit un homme enfaite désormais JE suis son âme-sœur, il est MA moitié pas celle de qui que ce soit d'autre.
Et pour l'instant ce qui compte c'est de le ramener à la maison dans les temps, parce que je sens qu'il y a beaucoup de chose à mettre au clair. Et en parler dans la voiture en plein milieu de la route je ne pense pas que ce soit une bonne idée...
Putain mais quelle vie de merde...!
– Stéphane...? Dis-je à l'égard du plus jeune.
– Mmh ? Me répondis t'il comme l'air ailleurs.
– C'est bien mon âme-sœur...
Il ne répondit rien et hocha simplement de la tête et je fis de même avant de relâcher légèrement ma pression sur la pédale.
*•°•°•°•°•°•°•°•*
Une fois arrivé chez moi je suis directement aller mettre mon âme-sœur dans une des chambres libres. Après m'être assuré que tout allait bien, je suis redescendu après que Stéphane m'ait aidé à garer la voiture. Nous nous sommes ensuite installé dans le salon et avons pris un verre chacun, il le fallait absolument !
L'alcool, c'était vraiment ce qu'il me fallait pour penser à autre chose et surtout essayer de mettre mes idées un peu plus au clair.
Si je récapitule ! Mon âme-sœur s'avère être un homme, ok ! C'est un Oméga, par conséquent un loup, ok !
Mais de quelle meute ? De quelle meute pourrait il bien venir ?
On a nous aussi des omégas dans la meute et nous sommes d'ailleurs la seule de la région, nous vivons plutôt bien avec les humains mais nous ne vivons pas vraiment mélanger avec eux.
Certains membres de la meute vivent en dehors de la ville de loup c'est possible. Mais beaucoup d'entre nous préférons rester avec la meute même quand nos âme-sœur s'avèrent être des humains.
Et bien-sûr—Nous avons des omégas dans la meute. Mais, comme ils ne sont pas très nombreux à cause de leur rareté il n'a pas été difficile pour moi de les connaître tous par cœur. Alors il est possible qu'il vienne d'ailleurs, et peut-être même qu'il a de la famille ici.
– Steph ? Dis je me tournant vers le concerner.
– Mouais, qu'est-ce qu'il y a ? Me demande t'il ses yeux quittant son téléphone.
– Je voudrais que tu me rende un service, et—En temps normal je m'en saurais occupé tout seul. Mais j'ai déjà énormément de travail alors-
– Tu cherches à te renseigner sur lui.
Je me contenta d'acquiescer d'un hochement de tête.
– D'accord, je verrais ce que je peux faire. Dit-il tout simplement avant qu'il ne se lève pour décrocher à un appel.
Une fois que je me suis retrouvé seul dans mon salon, je laisse échapper un souffle las en passant mes mains sur mon visage. Je laisse ensuite mes doigts joués avec cette veille chaîne accrochée à mon cou. J'étais exténué et je regardais un point inexistant, la lèvre inférieure pincé et les épaules affaissée sur elles-mêmes.
Et si il ne voulait pas rester ?
Je ne pourrais pas vraiment l'en vouloir mais le laisser partir serait assez compliqué pour moi comme pour lui...
Et il le sait n'est-ce pas ?
Qu'on ne peut pas juste se séparer comme ça et espéré vivre une vie normale ensuite...
Si je le pouvais je l'aurai fait, je saurais parti laissant son corps inconscient traîné à même le sol, mais comme ce n'est pas n'importe qui pour moi..
comme je ne suis pas n'importe qui pour lui ce n'est même pas envisageable !
– C'était Andrew ! Résonna soudain la voix du plus jeune.
Je le regarde revenir à mes côtés sur le canapé.
– Il dit que ça va, Alpha est au courant et il comprend, il t'envoie d'ailleurs ses félicitations. Il m'explique vaguement ses dires accompagnés d'un haussement d'épaule.
Je hoche de nouveau de la tête, les sourcils froncés et mon regard toujours ailleurs. C'était bien que notre Alpha soit au courant, et qu'il comprenne ma situation. Cela faisait déjà un problème en moins, restait plus qu'à lui faire face à “Lui”.
Non d'un chien...
– Tu stresses ?
J'acquiesce admirant intensément mon plafond.
– Pourquoi, tu devrais pas. Je pense que déjà tout commence avec l'assurance et le charisme. Me dit-il sur un ton moqueur son sourire débile ne lâchant pas ses lèvres.
Quel bâtard, pensais je.
Je rigole me souvenant du jour où je lui avait moi-même sorti cette phrase lorsque lui aussi venait de rencontrer son âme-sœur.
Ce pauvre gosse tremblait comme un chat mouillé au jet d'eau. Et j'avais bien rigoler ce jour là. On ce donna un regard complice avant de rire de plus bel. Puis plus aucun geste, lorsqu'un bruit provenant d'en haut me hota tout sourire des lèvres...
« –Il vient de se réveiller, grogna mon loup alors que je manquais de m'étouffer avec ma salive. »
Stéphane l'avait entendu aussi, et je posa simplement mon verre sur la petite tablette du salon. Personne ne bougea, Stéphane attendant sûrement que moi je m'exécute le premier. Je décide enfin de me lever avec une légère appréhension pour la suite.
Je devais me montrer confiant, calme, et réfléchis ça ne pouvais pas forcément mal se passer. Certainement, ouais. C'est avec cette pensée que je réussis à me rassurer moi-même.
– Allons y. Dis-je d'une voix qui se voulait calme et indifférente. Ne le faisant pas attendre.
Fidèle à lui-même mon camarade se contenta de hocher la tête avant de me suivre de près. Chaque pas que je faisais me semblaient lourd, hésitant et j'avais même l'impression que leurs son étaient amplifiés. Comme-ci j'avais peur qu'il m'entende arrivé et qu'il se décide à sauter par la fenêtre.
Mais il n'oserait pas, pas vrai ?
Un foutue boule de stresse c'était formée dans mon estomac, lourde et vraiment mal aisant. Je marchais avec une forte envie de me fracasser le crâne contre le mur. Et puis mes mains étaient moites et tremblantes tandis que ma respiration devenait elle aussi lourde et irrégulière. Je détestais ce qui arrivait à mon corps .
Alors que nous nous sommes arrêtés devant la porte de la chambre en question, je me suis permis de vérifier une dernière fois. Mon habillement. Ma coiffure et même mon odeur devant le regard moqueur et pour le moins choqué de mon camarade.
Je pouvais presque me sentir cuire sur place tellement moi-même j'étais embarrassé par cette acte.
Heureusement que mes cheveux blonds était assez long pour me cacher mes oreilles sûrement rouges écarlates.
Malheureusement l'ouïe de loup elle, ne devait pas cacher les battements accélérés de mon propre cœur qui se comportait en traite !
Un autre rire se fit entendre de la part de Stéphane et je lui lança un regard noir pour lui faire comprendre que ça n'avait rien de drôle.
Purée je stresse comme un idiot !!
Ça n'a pas de sens il faut que je me reprenne. Les rires de Steph s'arrêtèrent de nouveau alors qu'un autre bruit sourd se fit entendre. Cet fois beaucoup plus fort que la première fois. On ne bougeait plus. C'était bizarre ce son, presque comme...comme-ci quelqu'un venait de tomber lourdement, ou, de sauter ?
Mon cœur ratta un battement alors que cette hypothèse se fit bien trop rapidement une place dans ma tête.
Non il ne peut pas avoir fait ça ?!
J'ouvris la porte de la chambre en vrac alors que Stéphane y pénétra et fit le tour de la petite pièce tandis que moi je me dirigea aussitôt vers la fenêtre ouverte. Mon cœur battant comme jamais auparavant, et la frustration se faisait une place en moi alors que mon hypothèse se concrétisait.
Le corps frêle et chétif de mon âme-sœur se faisait la malle entre les arbres de la forêt entourant notre ville.
IL A OSÉ !
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