Personne ne pouvait prédire ce qui allait arriver mais le fait est que c'est bel et bien arrivé. Je me suis retrouvé en cercler par une bande de racaille malfamés de mon nouveau lycée. Ils étaient au nombre de cinq et moi j'étais tout seul. Si seulement j'avais su, jamais je n'aurais suivi cette fille de ma nouvelle classe. Mais là, impossible de me défiler. Toni le chef de la bande, un jeune de mon âge, pas sortable, regard effrayant avec des balafres sur le visage, s'avança vers moi avec un couteau de poche.
Toni: - He le nouveau! file-nous tout ce que tu as si tu ne veux pas que je n'abime ta face de primate.
Moi tremblant de peur: - Je, je, je n'ai pas d'argent sur moi...
La fille qui m'avait emmené dans ce traquenard, Bertha s'exprima.
Bertha :- Te fous pas de nous bouffon j'ai bien vu que tu avais 2000 fr dans ton sac. Ce matin même, c'est ton vieil qui te l'a donné devant le portail du lycée.
L'un de leur copain me sortit: — Alors aboule le fric! ça t'évitera de finir bêtement à l'hosto!
Moi: - Mais, mais cet argent est pour acheter les médicaments de ma mère qui est malade, je ne peux pas vous le donner.
Là, Toni me colla une gifle qui me fit tomber par terre, je me suis mis à saigner des lèvres.
Toni s'accroupit vers moi, le regard mauvais il me dit: - Tu n'as pas intérêt à te foutre de nous sinon, je veillerai à ce que ton séjour dans le bahut soit un véritable enfer. Alors donne-nous ce qu'on te réclame et on se quittera en bons amis.
À cet instant, j'ai regardé le sol, et les larmes ont collé de mon visage. En me voyant pleurer, les autres gars de la bande se sont mis à rigoler de vive voix.
— Ah ah ah ! quelle femelle ce mec!
— Bordel il va se pisser dessus ce con!
— Et ça se dit un mec !?
Je les entendais rire de moi, m'insulter et me cracher leurs méchancetés. J'ai alors profité d'un moment d'inattention de Toni et je l'ai poussé. Je me suis levé en vitesse et j'ai couru sans me retourner.
Toni s'écria: - Choppez- le moi !
Je suis sorti de la petite allée sombre où nous étions et je me suis faufilé au milieu des passants avant de disparaitre dans la foule. Ces racailles m'ont cherché pendant un moment mais, ils n'ont pas réussi à me mettre à nouveau la main dessus. Je m'en étais sorti.
Cette nuit-là en passant la porte de chez nous, j'avais le regard abattu, c'était mon premier jour dans ce nouvelle lycée et voilà que je me suis déjà fait agresser. En traversant le salon de notre apparte, j'ai aperçu ma mère allongée sur le canapé, enroulée sous plusieurs couches de couvertures. C'est alors que je me suis souvenu que j'avais oublié de lui acheter ces médicaments. La pauvre étant malade, elle n'avait même pas remarqué que j'étais rentré. J'ai dû sortir encore pour aller dans la pharmacie du coin voir si je pouvais y trouver ces médicaments.
Heureusement pour moi la pharmacie était de garde, et grâce au ciel j'y ai pu trouver aussi ce que je cherchais. Cependant, j'avais très peur sur le chemin du retour, l'horloge de ma montre tendait vers 21 heures et ce nouveau quartier n'était pas sûr. Après ce qui m'était arrivé plutôt en fin de journée, je parle de mon agression, j'avais une peur bleue. La peur n'étant pas bonne conseillère et de bonne compagnie, j'étais paranoïaque, voyant un danger à chaque coin de rue. C'est alors qu'en prenant la ruelle conduisant chez moi, j'aperçus de loin trois hommes en costumes noires aux allures de mafieux qui jetaient un sac d'ordure dans une poubelle du coin. Au moment où le sac allait entrer dans le bac à ordure, j'ai vu la jambe d'un homme en sortir ces hommes se débarrassaient d'un cadavre. À cet instant, j'ai senti tous les poils de mon corps se dresser. J'ai voulu faire celui qui n'avait rien vu voulant poursuivre mon chemin comme ces hommes ne m'avaient pas remarqué. Mais c'était sans compte sur le type qui se trouvait dernière moi et avançait dans mon dos sans que je ne le sache. J'entends une voix d'adulte grave qui me dit quand j'ai voulu filer à l'anglaise.
— Où comptes-tu aller après avoir vu ce que t'as vu gamin?
Rien que par ces mots, j'en ai eu des sueurs froides. Je me suis retourné lentement pour voir qui était dans mon dos et j'ai vu un homme en costume noir. Le regard implacable, il me demanda.
L'homme en costume noir :— Pour qui tu bosses ?
Moi apeuré : — Pour personne, je ne suis qu'un passant.
L'homme en costume noir:— Ah bon ?
Moi: - Oui, et qui plus est, je suis myope donc je n'ai rien vu.
L'homme en costume noir : — Voyez-vous ça...Suis-moi.
Moi: - hein, pourquoi ?
Il se dirigea vers les trois autres hommes et me dit.
— Ramènes tes fesses et plus vite que ça... Je ne vais pas me répéter.
Je ne savais pas quoi faire, j'étais coincé. Si je m'en fuyais, ces hommes risquaient de s'élancer à ma poursuite, pire mettre un contrat sur ma tête. Mais, si je le suivais comme il me le demande, il va m'arriver des bricoles. Ça c'était mon instinct qui parlait, l'instinct d'un jeune adolescent habitué à se faire charrier par ses camarades depuis la maternelle. Cependant, ces gars étaient de vrai gangster si je ne fais pas ce qu'ils me demandent, cela risque de retomber sur ma famille et mon entourage. Le pire étant qu'ils connaissaient mon visage.
L'homme m'emmena vers les trois hommes en costumes. En me voyant venir avec lui, l'un des trois hommes s'exclama.
— William c'est qui le morveux qui t'accompagne ?
L'homme qui m'avait abordé s'appelait donc William. Il mit sa main au-dessus de mon épaule comme pour m'empêcher de fuir, et leur dit.
William: - Un ados qui a suivi tout ce que vous fessiez puisque vous n'êtes pas discret.
— Quoi! Un guetteur?
Rétorqua l'un des trois hommes. Un autre homme dit.
— Il n'est pas un peu jeune pour ce genre de mission?
William: - J'ai vu des gamins beaucoup plus jeunes que lui faire bien pire en Amérique du sud et en Afghanistan.
L'homme qui avait appelé ce William par son prénom dit alors.
— Qu'est-ce qu'on fait de lui?
William: — Le boss va décider de lui-même.
Pendant qu'il parlait, moi j'étais resté muet, je n'osais pas dire un mot. Alors, ils m'ont fait monter dans leur voiture, l'un des hommes m'a couvert les yeux avec un bandeau et j'ai été emmené dans leur repère. J'ignorais totalement où ils m'avaient conduit, mais on avait roulé pendant 20 minutes de voiture. J'ai monté plusieurs marches d'escaliers avant qu'on m'emmène dans une pièce où on entendait un disque de Diaz et l'air froid qui se dégageait de la climatisation me faisait frissonner. À cet instant, je me suis dit.
- Je vais mourir ? Pourquoi ce genre de chose n'arrive qu'à moi...
- Je n'ai pas été bien chanceux dans ma vie, d'abord mon père perd son travail et on est obligé de déminage du quartier où nous avons habité depuis 12 ans. J'ai même changé de lycée alors que l'année avait déjà commencé depuis 2 mois. Je me retrouve dans un lycée public moi qui était toujours au privé. Mon premier jour de cour, je me fais charmer par une fille qui m'amène dans un traquenard dans le but de me dépouiller. Je parviens à m'échapper et je finis dans cette situation.
- Qu'ai-je fais au bon Dieu pour mériter ça ?
Je suis resté à cogiter comme ça pendant les deux heures d'attentes que j'ai eu à passer dans cette pièce, seul. Puis, j'ai entendu les portes s'ouvrir et se refermer, plusieurs personnes étaient maintenant dans la pièce avec moi. La musique s'est soudainement arrêté, l'instant qui a suivie, on m'ôta mon bandeau. Là, j'aperçus un homme assis devant moi, il devait avoir une trentaine d'années à tout casser. Il portait un costume d'un rouge sombre, une chevelure teinté d'un mélange de rouge sang et vert, des yeux verts jade et le tatouage d'un chien à trois tête sur la partie droite de son cou. Cet homme imposait rien que par son charisme et sa simple présence, j'ai su d'office sans que personne ne me le dise que c'était lui qui faisait la loi ici, le Big-boss. Derrière lui, il y'avait William avec un grand noir barba et une femme asiatique. Le boss me dit.
— J'imagine que tu dois te douter de ce qui va t'arriver avec ce que tu as vu?
J'ai hoché la tête, il mit sa main sur mon épaule et me dit.
— Je m'appelle Rayoune vlad-blasth, chez du gang indépendant de Cerberouis. Et comment s'appelle mon jeune ami ?
Moi: — Je m'appelle Delh...Delh Mitrilh.
Rayoune: — Enchanté Dell... Maintenant, parlant un peu de ce que tu as vu dans la ruelle.
Delh: - Je ne dirais rien vous avez ma parole ! Mais il faut que je rentre chez moi, ma mère est malade et j'étais sorti pour acheter ses médicaments quand j'ai croisé vos hommes dans la ruelle. Mais je vous jure que je ne dirais rien à personne, je n'ai rien vu!
Je me suis exprimé ainsi dans un élan de désespoir. Mais, ils n'étaient pas dupe.
Rayoune se leva et me dit:- Suis-moi Delh.
Il partit en avant et William m'aida à me lever. En sortant de la pièce, je fis face à un long couloir, nous le traversâmes sans dire un mot. Et on entra dans une salle où était entreposé des armes de toutes sortes, épées, lances, boucliers, pistolets, armes d'assauts et j'en passe. Dans la salle, il y'avait un vieil homme asiatique tout maigrelet habillé comme un maitre de kung-fu. Là, Rayoune m'emmena vers une table de métal où on y avait mis des armes à feu. Rayoune prit un pistolet, toute en l'examinant, il me dit.
Rayoune: - Une guerre a lieu exactement en ce moment dans le monde de l'ombre, une guerre de Clan.
Rayoune tendit le pistolet vers moi pour me le donner et ajoutant.
Rayoune: — J'appartenais autrefois pour ma part au Clan de la Licorne aux bois Flamboyants...
Là, William me fit signe de prendre le pistolet que Rayoune me tendait. Je l'ai pris et Rayoune m'a montré une cible de tir en papier, du genre qu'on voyait dans des salles de tir. J'en ai déduit qu'il voulait que je tire dedans avec le pistolet qu'il m'avait donné. Rayoune me dit.
Rayoune: — Dans un futur proche, le monde telle que tu le connais ne sera plus la même et tu devras choisir entre dévorer ou te faire dévorer.
Sur ces mots, j'ai pressé la détente du revolver et j'ai tiré. La balle est allée se loger en plein milieu de la cible en papier. J'ai souri car je venais d'atteindre une cible qui était à au moins une trentaine de mètre du premier coup. Rayoune me dit
Rayoune: — T'es doué gamin.
Puis, le grand noir barbu est allé vers la cible en papier, la retirer et là j'en fus tout ébranlé. Derrière la cible, se trouvait un homme qu'on avait attaché et fait assoir de manière à ce qu'on ne puisse pas s'apercevoir qu'il y'avait quelqu'un à cet endroit. Sans le savoir et le vouloir, je venais de tuer un homme d'une balle en pleine tête. William prit l'arme qui était dans ma main avec un mouchoir de manière à ne pas y laisser ses empreintes, et il la donna au vieil homme. J'étais encore sous le coup de l'émotion. Là, Rayoune se positionna devant moi et me dit en regardant droit dans les yeux avec ses yeux de couleur jade.
Rayoune: — Voilà le deal Delh, tu gardes sagement notre petit secret et en échange, on gardera le tien.
À cet instant précis, j'ai voulu dire que c'était un accident, mais je me suis rendu compte qu'ils avaient tout calculé. J'étais à leur merci.
Ensuite, on m'a conduit dans une pièce où ils ont pris mes vêtements, sans doute pour préserver les résidus de poudre. Puis, William m'a déposé devant chez-moi. Il était presque minuit. À la maison, ma mère dormait toujours à cause de sa maladie et mon père était de garde à son nouveau travail. J'ai donné ces médicaments à ma mère et je suis toute de suite aller me coucher. J'aurais cru qu'avoir tué un homme n'aurait empêché de dormir, mais j'étais si fatigué que je me suis endormi tout de suite après m'être mis au lit.
Lendemain matin. Je me suis levé au quart de tour car il était presque 8 heures. Je me suis alors empressé d'aller au lycée. À mon arrivé au bahut, j'ai prétendu une excuse bidon et on m'a laissé assister au cours. Tout s'était bien passé jusque-là. À la pause, je suis allé m'asseoir dans un coin pour déjeuner, derrière le bâtiment du lycée. Avec toute l'agitation que j'avais eu ce matin, j'avais en parti oublier l'épisode de hier après-midi. Or pour certain, cette histoire était encore fraiche dans la tête. J'avais à peine fini de manger quand je vis des silhouettes se positionnées devant moi. À ce moment, une main me saisit et me plaqua violemment au sol. J'entendis la voix de cet brute de Toni.
Toni: - On se retrouve petite merde! Tu croyais peut-être qu'en filant la queue entre les jambes qu'on ne t'aura pas au bahut ?!
Bertha: - Vas-y écrase-moi cette couille-môle.
Toni: - Alors où est notre fric ?
Delh: - Je n'ai rien, hier j'ai acheté les médicaments de ma mère avec.
Toni: - Mauvaise réponse !
Toni me déboita l'épaule droite, je me suis mis à hurler de douleur pendant qu'ils se tordaient de rire. Bertha se poncha vers moi et me dit
Bertha : — Si la prochaine fois que l'on te croise et que tu ne nous files pas notre blé, on va te déboiter l'autre épaule.
Ils s'en allèrent tout content, alors que je me tordais de douleur. Je n'avais jamais eu autant mal de ma vie, je me mis à pleurer. Soudain
j'entendis la voix de Rayoune le chef du gang de Cerberouis qui me dit.
Rayoune: - Un homme ça ne pleure pas comme une fillette, surtout quand c'est ton ennemi qui l'inflige des coups.
Là j'ai levé le regard et je l'ai vu. Rayoune se tenait devant moi, il me dit.
Rayoune: - Bonjour petit, j'ai un taf pour toi ça te dis?
Delh: - Un travail pour moi ?
Rayoune: - Oui, un travail pour moi. Si tu acceptes le job, je veillerais à ce que tout tes bourreaux passés, présents et même futurs ne puissent plus jamais t'importuner et ça, jusqu'à ta mort.
Il s'accroupit devant comme un ange gardien accompagné par William et le mastodonte barbu d'hier. Rayoune me tendit la main avec un regard plein d'assurance et ajouta.
Rayoune: - Je ferais de toi un Master-Class.
Je voulais que ça change, je voulais ne plus jamais avoir à subir ce genre de chose. Alors j'ai accepté cette main qu'on n'avait tendu, sans savoir qu'après ça le cour de vie allait changer de manière radical. J'allais être entraîné dans un monde qui dépasse l'entendement, des guerres de gang, des Clans et j'allais côtoyer les leaders du monde de l'ombres et de la nuit. Moi qui avait toujours été opprimé par les autres, j'avais l'occasion d'inverser la tendance. De victime j'allais de bourreau et me venger.
À suivre dans le chapitre 02
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