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HOMME OU LOUP - MAMADOUDOU DIA MBODJI

CHAPITRE I : LE COMMENCEMENT

Biographie de l’auteur : Mamadou Dia

Mbodji, jeune auteur prometteur originaire

de la région de Ziguinchor au Sénégal,

incarne la richesse et la diversité de la

culture sénégalaise à travers ses écrits. Né

de parents profondément ancrés dans leurs

racines. Dès son enfance, Mamadou a été

bercé par les récits traditionnels de sa

région, où les légendes et les réalités se

mêlent harmonieusement. Aujourd'hui, il

s'efforce de capturer l'essence de son

héritage dans ses œuvres, abordant des

thèmes universels tels que l'identité,

l'amour et la quête de sens, tout en rendant

hommage à la beauté de son terroir. Avec

une plume à la fois poétique et incisive,

Mamadou Dia Mbodji aspire à toucher le

cœur de ses lecteurs, les invitant à explorer

les nuances de la vie à travers son regard

unique .

Présentation des personnages principaux

de l’œuvre :

Daniel Hiller : Un détective au regard

perçant, hanté par des affaires non

résolues. Son intuition est son arme la plus

redoutable, mais elle le pousse parfois à

flirter avec la ligne rouge. Daniel revient à

Panama Village, sa ville natale, pour un

nouveau départ, mais le passé semble

décidé à le rattraper.

Mariane: L'esprit vif et l'œil acéré, Mariane

est la partenaire idéale pour Daniel. Elle

compense son côté sombre par une énergie

communicative et un sens pratique à toute

épreuve. Ensemble, ils forment une équipe

redoutable, mais leurs méthodes parfois

divergentes risquent de les mettre à

l'épreuve.

Oliver Marsh : Le proviseur de Peaghton,

l'école la plus prestigieuse de Panama

Village. Un homme charismatique et

respecté, mais derrière son sourire se

cachent des secrets bien gardés. Son

influence s'étend bien au-delà des murs de

l'établissement, et il semble prêt à tout pour

protéger sa réputation.

Don Branston : Chef de la police de Panama

Village, un homme de terrain, pragmatique

et respecté. Brangoston est confronté à une

vague de criminalité qui dépasse ses forces

et se voit contraint de faire appel à Daniel

Hiller. Une collaboration forcée qui ne sera

pas sans heurts.

1-Dans l'ombre persistante qui plane sur

l'université de Peaghton, un nouveau

meurtre a été signalé ce soir, plongeant à

nouveau le campus dans la consternation.

La victime, une étudiante en lettres, a été

découverte dans sa chambre, portant les

stigmates d'une violence inouïe. Ce crime

odieux vient s'ajouter à une série

d'événements tragiques qui ont secoué

l'établissement ces derniers mois, semant la

peur et l'incertitude parmi les étudiants et le

personnel.

Face à cette escalade de la terreur, le

directeur Don Branston a pris une décision

audacieuse. Dépassé par l'ampleur des

événements et conscient de l'incapacité des

forces de l'ordre locales à élucider ces

crimes, il a décidé de faire appel à un ancien

disciple, Daniel Hiller. Hiller, autrefois un

inspecteur brillant de Panama Village , est

devenu un profileur renommé, réputé pour

son esprit tautologique et sa capacité à

déchiffrer les motivations les plus

obscures. L'espoir renaît, porté par la venue

de cet expert qui pourrait bien être le seul à

pouvoir percer les ténèbres qui enveloppent

Peaghton.

2-Le téléphone de Daniel Hiller sonna,

brisant le silence de sa soirée. À l'autre bout

du fil, la voix grave de Don Branston, son

ancien mentor, trahissait une profonde

inquiétude. "Daniel, j'ai besoin de toi",

commença Branston sans préambule.

"Peaghton est en proie à une série de

meurtres... c'est un véritable cauchemar." Il

lui expliqua brièvement la situation :

l'atmosphère pesante, la peur qui rongeait

l'université et l'incapacité des autorités

locales à faire face.

"Oliver Marsh m'a autorisé à te contacter",

poursuivit Branston, sa voix empreinte

d'urgence. "Tu es le seul que je connaisse

capable de démêler cet écheveau. Daniel, je

t'en prie, accepte de venir enquêter.

Peaghton a besoin de toi." Un silence suivit,

le poids des mots de Branston pesant

lourdement sur Daniel. L'écho du passé, les

souvenirs de l'université, tout remontait à la

surface.

3-Un froncement de sourcils marqua le

visage de Daniel. "Don, après mes récents...

revers, es-tu sûr de me faire confiance ?

Les journaux m'ont déjà enterré six pieds

sous terre." Un silence pesant s'installa.

La voix de Don Branston, ferme et

rassurante, brisa la tension. "Daniel, j'ai eu

l'occasion de travailler à tes côtés. J'ai vu

de quoi tu étais capable, ton acuité, ta

perspicacité. Les échecs arrivent à tout le

monde. Ils ne définissent pas qui tu es. Ce

qui compte, c'est ta capacité à te relever. Je

crois en toi, Daniel. Plus important encore,

je sais que tu es le seul à pouvoir

comprendre ce qui se passe à Peaghton. Ne

4-Un soupir s'échappa des lèvres de Daniel.

"Don, ce n'est pas une question de

capacité. Je sais pertinemment que je peux

le faire. Mais les rumeurs... les critiques...

elles sont tenaces. Ce qui m'inquiète, c'est

de savoir si Oliver Marsh, le corps

professoral, seront prêts à travailler avec

moi malgré tout ça."

Il continua, la voix empreinte d'une

amertume contenue : "Seront-ils capables

de mettre de côté ce qu'ils entendent, de

voir au-delà de l'image que les médias ont

dressée de moi ?" Daniel resta silencieux

un instant, laissant ses doutes planer. "Es-

tu certain qu'ils me laisseront m'approcher

de l'enquête, qu'ils ne me mettront pas des

bâtons dans les roues à chaque étape ?"

5-"Daniel, écoute-moi attentivement," reprit

Don Branston, sa voix emplie d'une

détermination sans faille. "L'heure n'est

plus aux doutes ou aux interrogations.

Peaghton est à genoux, terrifiée. Oliver

Marsh est prêt à tout, absolument tout, pour

mettre fin à ce cauchemar."

Il insista, sa voix prenant un ton plus

persuasif : "Chaque membre du corps

professoral, chaque étudiant, est prêt à

collaborer. Les vieilles querelles, les

préjugés, tout ça est mis de côté. Ils savent

que tu es notre meilleur espoir. Ils ont

besoin de toi, Daniel. Et je te promets que tu

auras carte blanche. Fais-moi confiance."

Un silence s'ensuivit, puis Daniel soupira.

"Très bien, Don. Je viens. Mais je ne fais

aucune promesse. Je ferai de mon mieux."

6-L'aube se levait, pâle et furtive, lorsque

Daniel Hiller quitta son refuge temporaire.

Sa valise, discrète, contenait bien plus que

de simples effets personnels : une nouvelle

identité, méticuleusement construite, et

l'écho persistant d'une affaire irrésolue. Le

bus, son vaisseau de fortune, l'attendait,

crachant un nuage de fumée grise. À bord,

Daniel choisit une place à l'arrière, l'ombre

comme alliée. Le paysage défilait, banal et

familier, mais ses yeux, eux, scrutaient les

détails avec une attention nouvelle. Chaque

visage, chaque panneau indicateur, pouvait

receler un indice, un fragment de vérité.

Demain, il foulerait à nouveau le sol de sa

ville natale, non pas en tant que Daniel

Hiller, mais en tant que quelqu'un d'autre,

prêt à démasquer les secrets enfouis et à

rendre justice, sous un voile de mystère. La

traque pouvait commencer.

7-À peine avait-il posé le pied sur le sol

familier de sa ville natale, Daniel Hiller se

dirigea vers la demeure de Don Branston.

L'urgence le dévorait, l'impatience le

consumait. Il devait partager son plan, cette

stratégie audacieuse et risquée qu'il avait

mûrie pendant son absence. La porte

s'ouvrit et le visage buriné de Don Branston

apparut. "Don, c'est Daniel. Je suis rentré."

L'homme le scruta, puis un sourire lent se

dessina sur ses lèvres. "Daniel, mon

garçon! Entre, entre donc."

Dans le bureau sombre, Daniel se planta

devant le Don. "J'ai un plan pour infiltrer

Peaghton. Un plan qui pourrait enfin nous

donner l'avantage." Il attendit, le cœur

battant, guettant la réaction de l'homme qui

avait jadis été son mentor. L'avenir de leur

famille, peut-être même leur survie, reposait

sur sa prochaine décision.

8-Don Branston, le regard perçant , rompit

le silence. "Alors, Daniel, dis-moi, quel est

ce fameux plan ?"

Daniel prit une inspiration. "Je vais intégrer

Peaghton, Don. Sous un faux nom. Bruno.

Personne ne doit savoir que je suis un

enquêteur. Je me fondrai dans la masse,

parmi les disciples, peut-être même les

enseignants. De là, je mènerai mon enquête,

discrètement, sans éveiller les soupçons."

Un long moment de silence suivit, puis Don

Branston hocha la tête lentement. "C'est

risqué, Daniel, mais c'est audacieux. Et

c'est peut-être notre seule chance.

J'approuve ton idée. Sois prudent, mon

garçon."

9-"Je serai prudent, Don, je vous le

promets. Je ne me ferai pas démasquer."

Daniel, rassuré par l'approbation de son

mentor, s'empressa de contacter Oliver

Marsh. Il lui exposa son plan : l'infiltration,

le faux nom, l'enquête discrète au cœur de

Peaghton.

Un silence sur la ligne, puis la voix grave

d'Oliver résonna : "C'est un pari audacieux,

Daniel, mais je dois dire que j'adhère à ton

idée. C'est le genre d'initiative qu'il nous

faut pour déstabiliser Peaghton de

l'intérieur. Je te couvrirai, sois sans crainte.

Tiens-moi informé de tes progrès." Le feu

vert était donné, l'opération Bruno pouvait

commencer.

10-Deux jours plus tard, sous le soleil

matinal, Daniel Hiller, désormais Bruno,

franchissait les portes de Peaghton. Le

cœur battant, il se dirigea vers le bureau

des inscriptions, récitant mentalement sa

fausse identité. Tout se déroula sans

accroc. Bruno était officiellement un

nouveau disciple .

Il récupéra la clé de sa chambre, un espace

spartiate mais propre, situé dans un

bâtiment annexe du campus. En posant sa

valise, un sentiment étrange l'envahit : un

mélange d'excitation et d'appréhension.

L'infiltration avait commencé. L'enquête,

elle, ne faisait que débuter. Bruno,

l'étudiant, allait devoir faire oublier Daniel

Hiller, l'enquêteur.

11-L'arrivée de Daniel Hiller à Peaghton se

fit sous le signe de la normalité. Les

premiers jours s'écoulèrent paisiblement,

rythmés par la découverte du campus et

l'intégration progressive. Il s'imprégna de

l'atmosphère studieuse des lieux, arpentant

les allées verdoyantes et explorant la

bibliothèque imposante. Rapidement, il se

démarqua par une intelligence vive et une

curiosité insatiable, qualités qui lui

permirent de s'intégrer aisément parmi ses

semblables. Son adaptation se déroula sans

heurts, le confortant dans l'idée qu'il avait

trouvé sa place au sein de cette

communauté académique stimulante.

12-Dans l'enceinte sacrée du campus de

Peaghton, où les jours s'écoulaient au

rythme paisible des études et des brises

printanières, un calme trompeur régnait.

Les étudiants, habitués à la sérénité des

lieux, ignoraient que leur sanctuaire de

savoir était sur le point d'être le théâtre

d'événements bien plus sombres. Les

échos des rires et des débats animés

allaient bientôt se mêler aux murmures

angoissés de la peur et de l'incertitude. Car,

dans l'ombre des bâtiments majestueux et

des arbres centenaires, un nouveau crime

se tramait, menaçant de briser la quiétude

de Peaghton. Un voile de mystère allait

bientôt recouvrir les allées bien

entretenues, et les esprits calmes seraient

hantés par le spectre d'une menace

invisible, transformant à jamais le campus

en un lieu de suspicion et d'angoisse.

13-Le campus était à nouveau en proie à la

peur. Cette fois, la victime était un jeune

homme de vingt-cinq ans, abattu dans sa

propre chambre. La police a été appelée sur

les lieux par les voisins, alarmés par le bruit

de la détonation. Comme d'habitude,

aucune trace de l'assassin. La scène de

crime était propre, ne révélant aucun indice

sur l'identité du tueur. Les enquêteurs ont

immédiatement pensé à celui qu'on

surnomme « le loup », ce mystérieux

criminel qui semble se fondre dans l'ombre

après chaque forfait. La communauté est en

état de choc, se demandant qui sera la

prochaine victime de ce prédateur

insaisissable. La pression monte sur les

forces de l'ordre pour mettre fin à cette

vague de terreur.

14-Daniel Hiler, le pas déterminé, se dirigea

vers le bureau d'Oliver Marsh. Il avait besoin

de ces enregistrements, et vite. La porte

s'ouvrit sur un espace encombré mais

organisé, où Oliver, les traits tirés, était déjà

derrière son écran. "Oliver, j'ai besoin des

derniers enregistrements des caméras de

surveillance," lança Daniel sans préambule.

Oliver, sans poser de questions, comprit

l'urgence dans la voix de Daniel. Il

s'empressa de récupérer les fichiers

demandés. Quelques clics plus tard, une clé

USB contenant les précieuses séquences

était tendue à Daniel. "Merci, Oliver. Je te

revaudrai ça," dit Daniel avant de s'éclipser,

emportant avec lui l'espoir de trouver des

réponses dans ces images.

15-Après des heures à éplucher les

enregistrements de sécurité, une anomalie a

enfin capté mon attention. Au début, rien ne

semblait hors de l'ordinaire : des étudiant

allant et venant, des livraisons matinales, le

ballet habituel du campus . Mais en y

regardant de plus près, une silhouette se

distinguait. Un individu, entièrement vêtu

d'une combinaison noire intégrale, se

déplaçait avec une agilité suspecte dans les

couloirs peu fréquentés. Le visage

dissimulé derrière un foulard sombre qui

remontait jusqu'aux yeux, ne laissant

entrevoir aucune identité. Ses mouvements

étaient rapides, précis, presque furtifs,

comme s'il connaissait les lieux par cœur.

La présence de cet homme masqué

soulevait de nombreuses questions. Qui

était-il ? Que cherchait-il ? Et surtout, quel

était son but en se cachant ainsi ?

16-Le plus dur dans cette affaire, c'est de

percer le mystère de celui qui se cache

derrière le masque du loup. Chaque indice

est une énigme, chaque piste un labyrinthe.

Daniel, rongé par l'incertitude, compose le

numéro de Don Branston. "J'ai une

information, Don. Le loup... c'est un homme,

moins de trente ans, et de teint blanc." Un

silence, puis la voix grave de Branston

répond : "C'est déjà ça, Daniel. Continuez

vos recherches. Chaque détail compte."

Daniel acquiesce, le poids de la mission

pesant sur ses épaules. Il sait que la vérité

est enfouie, cachée sous des couches de

mensonges, mais il est prêt à tout pour le

démasquer.

17-À peine avait-il raccroché, le souffle

encore court, qu'une voix douce et pourtant

chargée de menace le fit sursauter.

« Inspecteur, on dirait bien que vos petits

secrets ne le sont plus tellement. » Il se

retourna, le cœur battant la chamade, pour

découvrir une jeune femme aux yeux

perçants et à l'allure déterminée. Elle se

tenait là, adossée nonchalamment au mur,

un sourire énigmatique flottant sur ses

lèvres. «Mariane, c'est mon nom. Et je sais

tout de votre double identité. Ne faites pas

semblant de ne pas comprendre. Votre

couverture est grillée, inspecteur. Alors, on

coopère, ou les choses se compliquent ? »

Son ton était calme, mais la menace était

palpable, glaciale. Il était pris au piège,

démasqué. Comment avait-elle découvert

son secret ? Et quelles étaient ses

intentions ?

18-Daniel, le regard perçant, fixa Mariane .

"Comment avez-vous découvert mon

double jeu ? Qui vous a mis sur ma piste ?"

Son ton, bien que surpris, restait ferme,

celui d'un inspecteur habitué à mener

l'interrogatoire. Jora esquissa un sourire

énigmatique. "Disons que les murs ont des

oreilles, inspecteur. Et les secrets, une

fâcheuse tendance à se répandre." Elle

marqua une pause, savourant son effet.

"Quant à ce que j'attends de vous... disons

que j'ai besoin d'un allié. Quelqu'un qui a

accès à des informations sensibles,

quelqu'un qui sait comment contourner les

règles. En échange, je peux vous garantir

que votre identité restera un secret bien

gardé. Alors, inspecteur, prêt à jouer avec

moi ?"

19-"Mariane, je comprends que tu cherches

une alliance, et dans un sens, moi aussi.

Mais pour être franc, je suis perplexe. Tu

viens ici, me demandant de te faire

confiance, de me joindre à ta cause. Mais

pourquoi devrais -je te faire confiance ?Je

ne te connais pas, et votre proposition

semble… opportuniste. Nous avons nos

propres problèmes, nos propres alliances à

considérer. Alors dis-moi, Mariane, qu'est-

ce qui nous assure que tu ne nous trahiras

pas au premier signe de difficulté ? Qu'est-

ce qui prouve que ton allégeance est plus

qu'un simple moyen d'atteindre tes propres

fins ? Je dois savoir pourquoi je devrais

risquer ce que nous avons pour toi."

20-"Daniel, je vois bien que mes actions

passées ont semé le doute. Mais je ne peux

pas te blâmer. Que dirais-tu d'un rendez-

vous, dans un cadre plus détendu ? Une

terrasse, peut-être, où nous pourrions

discuter ouvertement ? Je crois

sincèrement que nous avons un intérêt

commun. Je ne te demande pas de me

croire sur parole. Mais, comme on dit, dans

la confiance, on se donne mutuellement des

ailes. C'est une réciprocité, un échange. Si

tu me donnes une chance de m'expliquer, je

te promets d'être transparente. Alors,

Daniel, ça te dit ?"

21-Daniel a réfléchi à la proposition de

Mariane. Un restaurant avec terrasse serait

un cadre agréable et détendu pour

apprendre à se connaître davantage. Il a

reconnu que cela faciliterait une meilleure

communication et collaboration au travail.

"Mariane, je suis d'accord avec votre

suggestion. Rencontrons-nous dans un

restaurant avec terrasse. Cela nous donnera

l'occasion de mieux nous connaître et de

discuter de nos projets professionnels dans

une ambiance plus conviviale. J'ai hâte de

discuter de nos projets et de trouver des

moyens de travailler ensemble

efficacement", a répondu Daniel,

enthousiasmé par la perspective d'une

collaboration fructueuse. Mariane, ravie de

la réponse positive de Daniel, a répondu

avec enthousiasme : "C'est parfait, Daniel !

Je suis contente que vous soyez d'accord.

Je pense que cela nous aidera à mieux

comprendre nos idées et à établir une

relation de travail solide."

22-Quelques heures passèrent, l'attente

alourdissant l'atmosphère de mystère. Aux

alentours de vingt heures, l'instant tant

espéré arriva. Les deux protagonistes se

retrouvèrent enfin face à face, séparés

seulement par le bois poli d'une table. La

lumière douce d'une lampe jetait des

ombres dansantes sur leurs visages,

accentuant l'intensité du moment. L'air

vibrait d'une tension palpable, un mélange

d'appréhension et de curiosité. Le silence

s'étira, ponctué seulement par le tic-tac

discret d'une horloge. Chacun observait

l'autre, cherchant des indices, des

faiblesses. L'instant était venu d'entamer

les discussions, de dévoiler les cartes et

d'affronter les enjeux qui les avaient menés

jusqu'ici. L'issue de cette rencontre restait

incertaine, suspendue au fil fragile des mots

qui allaient être échangés.

23-Daniel croisa les bras, un regard perçant

planté dans les yeux de Mariane. « Je dois

admettre, » commença-t-il, sa voix calme

mais empreinte d'une certaine méfiance,

« je suis curieux. Pourquoi moi ? Pourquoi

souhaites-tu m'aider, former une alliance

avec moi, alors que tant d'autres te

verraient comme une ennemie ? Qu'est-ce

qui te pousse à prendre ce risque ? » Il

marqua une pause, scrutant sa réaction.

« Je ne suis pas dupe, Mariane. Je sais que

tu as tes propres motivations. Alors, dis-

moi, qu'espères-tu gagner en m'offrant ton

aide ? Quelle est ta vision, et comment est-

ce que je m'y intègre ? » Il attendit sa

réponse, impatient de comprendre les

véritables raisons derrière cette proposition

inattendue.

24-"Daniel, je ne peux plus rester les bras

croisés face à toute cette violence. Voir ces

horreurs sans rien faire me ronge de

l'intérieur. Je sais que les affaires

policières, ce n'est pas vraiment mon

domaine. Je ne suis pas une experte en

investigation, loin de là. Mais je tiens à te

dire que je veux aider, à ma façon.

L'informatique, par exemple, c'est mon truc.

Je pourrais fouiller des bases de données,

analyser des informations en ligne... Et

puis, je connais bien le campus, ses

membres, leurs habitudes. Je pourrais peut-

être te fournir des renseignements utiles,

des pistes que tu n'aurais pas envisagées.

Dis-moi ce que tu en penses, Daniel. Je

veux me sentir utile."

25-"Écoute, je suis prêt à te faire confiance.

J'ai vu quelque chose dans tes yeux, une

sincérité... ou peut-être suis-je simplement

naïf. Mais tu dois comprendre, ce que tu fais

est extrêmement risqué. Si tu es

découverte, les conséquences seront

terribles, non seulement pour toi, mais peut-

être pour nous tous. Sois prudente, chaque

pas que tu fais doit être calculé. N'oublie

jamais que le mensonge est une arme à

double tranchant. Il peut te protéger, mais il

peut aussi te détruire. Comme on dit, le

mensonge est l’arme la plus dangereuse car

elle est capable de dissoudre des liens

familiaux et d’engendrer plusieurs conflits.

Alors, utilise-le avec sagesse... ou pas du

tout."

26-Cher Daniel, je tiens sincèrement à vous

remercier de m'offrir cette opportunité de

collaborer avec vous. Je suis très

enthousiaste à l'idée de travailler ensemble

et je suis persuadée que nous pouvons

accomplir de grandes choses.

Je suis tout à fait d'accord avec vos paroles

concernant l'importance de la vérité. Je

crois fermement qu'il est préférable de dire

la vérité à une personne, même si cela peut

être difficile, plutôt que de lui mentir. La

vérité peut être douloureuse, mais elle est

nécessaire pour construire des relations

solides et durables. Le mensonge, quant à

lui, ne fait que créer des illusions et des

malentendus. Je suis donc tout à fait

d'accord avec vous sur ce point et je

m'engage à toujours dire la vérité, même si

cela peut être difficile.

27-Après des heures de discussions

animées, parfois tendues, Mariane et Daniel

parvinrent enfin à un accord. Leurs

différences s'estompèrent devant la gravité

de la situation : un loup rôdait, semant la

peur et la suspicion. Une alliance fragile,

mais déterminée, se forgea entre eux.

Mariane, avec son intuition et sa

connaissance du terrain, accepta de

collaborer avec l'esprit méthodique et

l'accès aux ressources de Daniel. Ils se

regardèrent, une lueur de détermination

dans les yeux. L'enquête serait ardue, les

responsabilités lourdes, mais ils étaient

prêts. Ensemble, ils affronteraient les

ombres, démasqueraient le loup et

rétabliraient la paix, peu importe le prix à

payer. Leur entente scellée, ils se mirent

immédiatement au travail, conscients que le

temps pressait.

CHAPITRE II : UN RIDEAU DE SUSPENSE

28-L'attente fut brève, un soupir à peine

perceptible dans le tourbillon incessant de

la ville. Daniel et Mariane, le duo que l'on

croyait peut-être séparé par le temps ou les

divergences, se retrouvèrent une fois de

plus face à face, les regards chargés d'une

détermination commune. L'ombre du

"Loup", ce nom qui murmurait la peur et le

mystère, les avait rappelés à l'ordre.

L'enquête s'annonçait ardue, semée

d'embûches et de fausses pistes, mais

l'urgence était palpable. Chaque seconde

comptait pour démasquer celui qui se

cachait derrière ce surnom sinistre. Leur

collaboration, autrefois forgée dans le feu

de l'action, devait renaître de ses cendres.

Le Loup attendait, tapi dans l'ombre, mais

Daniel et Mariane étaient prêts à le traquer

sans relâche, unis par un objectif unique :

rétablir la justice et apaiser les craintes.

29-Une semaine plus tard, le téléphone de

Daniel vibra, annonçant l'appel de Mariane.

"J'ai une liste de suspects potentiels pour

l'affaire du Loup," annonça-t-elle, sa voix

trahissant l'excitation mêlée à l'appréhension. Daniel, soulagé de voir

l'enquête progresser, répondit avec un

enthousiasme contenu, "C'est une

excellente nouvelle, Mariane. Chaque piste

est précieuse. Je suis impatient de voir ce

que tu as déniché." L'espoir renaissait,

ravivant la flamme de leur détermination à

démasquer celui qui terrorisait la ville. Leur

collaboration, pilier de cette traque, se

renforçait à nouveau.

30-"Retrouvez-moi chez moi, Daniel, j'ai

besoin de tes lumières pour décortiquer

tout ça," lança Mariane, l'urgence palpable

dans sa voix. Daniel, sans hésiter,

acquiesça. L'idée de plonger à nouveau

dans les méandres de cette affaire le

galvanisait. Il quitta son appartement,

déterminé à faire la lumière sur les

découvertes de Mariane. Le centre-ville

l'attendait, là où Mariane avait établi son

quartier général. Il prit le bus, les rues

défilant devant ses yeux comme un résumé

accéléré de leur enquête. Chaque arrêt,

chaque visage croisé, lui rappelait

l'importance de leur mission. Il fallait arrêter

le Loup, et pour cela, il était prêt à tout

analyser, disséquer, jusqu'à l'aube s'il le

fallait.

31-Alors que Daniel s'installait

confortablement dans le salon de Mariane, il

l'interrogea sur l'avancement de ses

recherches. Mariane, les yeux brillants

d'excitation, lui annonça qu'elle avait enfin

une liste de suspects potentiels. Au sommet

de cette liste se trouvait William, le prodige

du campus. Bien que sa réputation

académique soit irréprochable, des rumeurs

persistantes laissaient entendre qu'il menait

des activités louches en dehors de

l'université. Mariane expliqua que ce

contraste frappant entre son image

publique et les soupçons qui planaient sur

lui en faisait un suspect particulièrement

intéressant à explorer. Elle était déterminée

à découvrir la vérité sur William et à

déterminer s'il était réellement impliqué

dans des activités illégales.

32-"Alors, nous avons réduit la liste à deux

suspects," commença Mariane, sa voix

portant le poids de l'enquête. "Le premier

est Bill Smith. Un passé trouble, c'est le

moins qu'on puisse dire. Il a eu un casier

judiciaire pour meurtre, bien qu'il ait été

acquitté plus tard. Cela le rend très suspect,

sachant qu'il pourrait recommencer."

Mariane fit une pause, puis continua,

"Ensuite, il y a Joe. Personne n'a

d'antécédents comme Bill, mais il a

certainement une réputation. Les gens

parlent sans cesse de ses méfaits à

Peaghton. On dirait qu'il était toujours au

mauvais endroit au mauvais moment, ou

qu'il était la cause du mauvais moment. Ni

l'un ni l'autre n'est un prix, mais nous

devons déterminer lequel est le plus

susceptible d'être coupable."

33-« Mariane, je dois dire que je suis

impressionné par la direction que prennent

nos recherches. Les théories que nous

avons élaborées semblent solides et bien

étayées. Avec ces pistes, nous pouvons

enfin cibler des suspects potentiels dans

l'affaire du loup. C'est un tournant majeur,

car jusqu'à présent, nous étions un peu

dans le brouillard. Maintenant, nous avons

des pistes concrètes à explorer, des alibis à

vérifier, des motifs à comprendre. Je suis

convaincu qu'en concentrant nos efforts sur

ces suspects, nous allons finir par

démasquer le coupable. C'est le moment

d'intensifier nos efforts et de ne rien laisser

au hasard. L'enquête avance enfin, et c'est

grâce à ton travail acharné. »

34-Daniel a réuni l'équipe. La prochaine

étape, dit-il avec un calme déterminé, est

d'appréhender les trois suspects. Mais pas

de descente spectaculaire. Il insiste sur la

délicatesse. Chaque homme doit être

approché avec une prudence calculée, une

main de fer dans un gant de velours.

L'objectif n'est pas de les effrayer ou de les

pousser à la clandestinité, mais de les

amener à révéler la vérité, même

inconsciemment. Il faut créer une

atmosphère de confiance, les amener à se

confier, à laisser tomber leur garde. Chaque

interrogatoire sera un exercice de

psychologie, une danse subtile de

questions et de réponses, conçue pour

démasquer le loup qui se cache parmi eux.

L'équipe doit garder à l'esprit qu'un faux

pas pourrait faire basculer toute l'enquête.

35-« Daniel, c'est bon, j'ai pigé le plan », dit

Mariane, un sérieux nouveau dans le regard.

Daniel fronça les sourcils. « Écoute,

Mariane, il faut que tu sois prudente. C'est

beaucoup plus risqué qu'on ne le pense ».

Mariane hocha la tête, son expression ne

faiblissant pas. « Je suis consciente des

risques, Daniel. Je sais que c'est grave,

mais je suis prête. Je ferai très attention, je

te le promets. » Elle posa sa main sur la

sienne, un geste silencieux qui en disait

long sur sa détermination. Daniel soupira,

inquiet, mais il savait qu'il ne pourrait pas la

dissuader. Le plan était en marche.

36-Le café fumait encore dans leurs tasses

vides, témoin silencieux de leur échange.

L'heure était venue de se séparer, chacun

reprenant le fil de sa propre existence. Un

hochement de tête, un sourire bref, et ils se

levèrent. L'un, avec une détermination

nouvelle dans le regard, se dirigea vers

l'est, là où ses ambitions l'attendaient, prêt

à affronter les défis avec une énergie

renouvelée. L'autre, le pas plus lent,

emprunta le chemin de l'ouest, emportant

avec lui les souvenirs de cet instant

partagé, les paroles échangées résonnant

encore dans son esprit. Leurs routes

divergeaient, mais le bref croisement avait

laissé une empreinte, une étincelle qui,

peut-être, illuminerait leurs parcours

solitaires.

37- Suivant son instinct, Mariane part

interroger Willian sur les tristes événements

qui se déroulent sur le campus.« William, je

suis vraiment troublée par ce qui se passe

sur le campus. Ces crimes... qu’en penses-

tu ? » demanda Marianne, le regard sombre.

William leva les yeux, une lueur

d’inquiétude voilant son visage. « C’est

abominable, Marianne. Je n’arrive pas à

comprendre comment de telles atrocités

peuvent se produire ici, dans un lieu censé

être un sanctuaire du savoir et de la

sécurité. » Il marqua une pause, avant de

reprendre d’une voix plus basse : « J’ai

peur que l’atmosphère se dégrade encore.

On dirait que quelque chose de mauvais

s’est emparé de cet endroit. » Marianne

acquiesça, un frisson lui parcourant

l’échine. « Moi aussi, je ressens cette

menace. Il faut que ça cesse. »

38-« Marianne, je dois t'avouer que cette

affaire me révulse. Ces meurtres... il n'y a

aucune élégance, aucune finesse. C'est

d'une vulgarité affligeante. Chaque jour ici

me pèse un peu plus. Heureusement, mon

départ est imminent. Je ne supporte plus

cette atmosphère pesante, ces discussions

macabres. J'ai hâte de retrouver un

environnement plus sain, plus propice à

l'épanouissement de mon esprit. J'espère

que tu comprends mon besoin de

m'éloigner de cet endroit. » William soupira,

visiblement soulagé à l'idée de quitter

bientôt les lieux.

39-« William, si ce que tu dis est vrai, alors

je comprends mieux ton ressenti. Je n'avais

pas réalisé à quel point mes actions

pouvaient t'affecter. Je suis sincèrement

désolée si je t'ai blessé ou fait sentir

négligé. Ce n'était jamais mon intention.

J'apprécie que tu aies eu le courage de me

parler de tes sentiments. Cela me montre

que tu tiens à notre relation. J'ai besoin de

temps pour réfléchir à ce que tu m'as dit et

à la façon dont nous pouvons avancer. Je te

recontacterai bientôt. »

Elle se retourne et s'éloigne, le laissant seul

avec ses pensées.

40-Mariane quitta les lieux, le cœur partagé

entre un soulagement fragile et une

inquiétude tenace. Les paroles de William

résonnaient dans son esprit, un mélange

d'espoir et d'ambiguïté qui troublait sa

détermination. Elle s'éloigna, les pas

hésitants, se demandant si elle prenait la

bonne décision. Le soleil couchant projetait

de longues ombres sur son chemin,

amplifiant le sentiment d'incertitude qui

l'envahissait. Chaque pas la rapprochait de

son but, mais l'éloignait aussi peut-être

d'une vérité qu'elle redoutait de connaître.

Elle se promit de rester forte, de faire

confiance à son instinct, mais les mots de

William persistaient, semant le doute dans

son esprit et obscurcissant son horizon.

41-Daniel Hiller, rongé par l'incertitude,

décida de rendre visite à Oliver Marsh. Le

mystère autour de Bill le hantait, et il

espérait qu'Oliver pourrait éclaircir

certaines zones d'ombre. Il prit la route, le

cœur battant, imaginant toutes sortes de

scénarios. Lorsqu'il arriva devant la maison

d'Oliver, il hésita un instant avant de

frapper. La porte s'ouvrit, révélant un vieil

homme au regard perçant. Daniel se

présenta et expliqua la raison de sa visite.

Oliver l'invita à entrer, et ils s'installèrent

dans le salon. Daniel posa ses questions

avec prudence, essayant de ne pas

brusquer Oliver. Ce dernier prit le temps de

répondre, distillant des informations

fragmentaires sur Bill, son passé, ses

motivations. Chaque révélation était comme

une pièce de puzzle qui venait s'ajouter à un

tableau complexe et troublant.

42-« Daniel, il faut qu'on parle de Bill. C'est

un étudiant brillant, tu sais, avec un

potentiel incroyable. Malheureusement, il

traverse une période très difficile. Certains

étudiants le harcèlent depuis des mois. Au

début, il essayait d'ignorer, de se concentrer

sur ses études, mais ça a empiré.

Récemment, il y a eu une altercation... Une

bagarre. Bill voulait juste se défendre,

mettre fin à ce harcèlement, mais les

choses ont mal tourné. Très mal. Dans la

mêlée, il a accidentellement blessé un autre

étudiant. Malheureusement, la blessure était

mortelle.

43-Oliver prit Daniel à part, la gravité se

lisant sur son visage. "Daniel, il faut que tu

saches. Suite à la bagarre, les choses ont

dégénéré. Bill Smith a été arrêté. Les

preuves étaient accablantes. Il avait été

juger et, selon toute vraisemblance,

reconnu coupable de meurtre. On parlait

d'une peine d'au moins trois ans de prison."

Un silence lourd s'installa, brisé seulement

par le souffle coupé de Daniel. Après un

moment, il releva les yeux vers Oliver, un

mélange de choc et de gratitude dans le

regard. "Merci, Oliver. Merci de m'avoir dit la

vérité. Je sais que ce n'était pas facile, mais

j'avais besoin de savoir."

44-Suite aux informations qu'Oliver Marsh

lui a fournies, Daniel Hiller compose le

numéro de Don Branston. Le téléphone

sonne et Daniel, impatient, demande à Don

depuis combien de temps cette série de

meurtres terrifie le campus de Peaghton. La

voix grave de Don répond: "Cela fait

environ un an, Daniel." Un éclair d'espoir

traverse l'esprit de Daniel. "Je crois que j'ai

une piste, Don. Quelque chose qui pourrait

nous mener droit au loup," annonce-t-il, le

ton empreint de détermination. Don

Branston, intrigué, l'encourage à explorer

cette intuition : "Poursuis cette idée, Daniel.

C'est peut-être ce dont nous avons besoin."

Après cet échange bref mais crucial, Don

raccroche, laissant Daniel avec l'énergie et

l'espoir renouvelés pour continuer son

enquête.

45-Après avoir examiné attentivement le

calendrier des événements et les

témoignages, Daniel a été frappé par une

incohérence troublante. Les crimes avaient

été commis à des moments précis, et il s'est

rappelé des notes qu'il avait prises sur

l'emploi du temps de Bill Smith. Il a

rapidement accédé aux données de

surveillance et aux informations de

présence, recoupant méticuleusement les

allées et venues de Smith avec les moments

critiques des délits. L'évidence est devenue

accablante : Smith était hors du campus au

moment précis où les crimes ont été

commis. Le cœur lourd, mais avec un

sentiment de devoir, Daniel a retiré Bill

Smith de la liste des suspects. Il restait

encore beaucoup de travail à faire pour

retrouver le véritable coupable, mais il était

soulagé d'avoir évité une erreur potentielle.

46-Daniel composa le numéro de Mariane, le

cœur battant légèrement. Après quelques

sonneries, elle décrocha. « Mariane, c’est

Daniel. Comment vas-tu ? » Il y eut un bref

silence. « Bien, Daniel. Que puis-je faire

pour toi ? » Daniel prit une profonde

inspiration. « Je me demandais si tu serais

d’accord pour que nous nous revoyions

dans une dizaine de jours. J’ai réfléchi à

l’enquête, et je pense qu’il serait utile que

nous fassions le point ensemble. » Mariane

hésita un instant. « D’accord, Daniel. C’est

une bonne idée. Appelle-moi quand tu auras

une date précise. » Un sourire se dessina

sur le visage de Daniel. « Parfait, Mariane.

Je te remercie. À bientôt, alors. » « À

bientôt, Daniel », répondit-elle avant de

raccrocher.

47-L'atmosphère était lourde dans la

chambre de Daniel. L'éjection de Bill Smith

du tableau des suspects avait sonné

comme un coup de tonnerre. L'inspecteur

Daniel fixa le tableau, son regard se posant

sur les deux photos restantes : Joe et

William. La tension était palpable, il savait

que le coupable se trouvait parmi ces deux

hommes. Joe, l’étudiant discret, et William,

le studieux étudiant , deux profils

diamétralement opposés. L'enquête avait

pris une tournure décisive. Chaque détail,

chaque alibi, chaque témoignage allait être

scruté à la loupe. L'ombre du doute planait

sur eux, les dés étaient jetés, le jeu pouvait

commencer. Le temps pressait, la vérité

devait éclater, et l'inspecteur était déterminé

à démêler les fils de cette affaire complexe

jusqu'à son dénouement.

48-Daniel, suivant la même tactique que

Mariane avec Willian, décida d'approcher

Joe .Daniel errait dans les allées

silencieuses de la bibliothèque du campus

quand il aperçut Joe, assis seul dans un

coin tranquille, absorbé par un livre. Un

sourire illuminant son visage, Daniel

s'approcha et lança : « Salut Joe ! » Il fit une

pause, puis se présenta : « Je suis Daniel,

ton camarade de classe en [Nom du

cours]. » Joe leva les yeux, un éclair de

reconnaissance traversant son regard.

« Daniel, bien sûr, je te reconnais »,

répondit Joe. Il referma son livre, marquant

la page avec un marque-page improvisé.

Avec un geste invitant, il ajouta : « Installe-

toi, Daniel. Profitons-en pour discuter un

peu. » Daniel, heureux de cette invitation,

tira une chaise et s'assit, prêt à engager.

49-Avec un sourire amical, Daniel engagea

la conversation, feignant l'innocence. Il

commença par des banalités, le temps, les

cours, le match de la veille, pour créer une

atmosphère de confiance. Puis,

subtilement, il glissa quelques questions

sur l'ambiance générale sur le campus, les

rumeurs qui circulaient, tout en observant

attentivement les réactions de Joe. Il

espérait que, comme Willian, Joe se

laisserait aller à quelques confidences,

révélant des informations cruciales sur les

événements mystérieux qui perturbaient la

vie du campus.

50-Joe regarda Diams avec une expression

mélancolique. « C’est vraiment triste de voir

autant de personnes disparues, » dit-il, la

voix chargée d’émotion. « Chaque jour, les

nouvelles nous rappellent la fragilité de la

vie, et cela me touche profondément. Mais

pour ne pas me laisser submerger par cette

tristesse, j’ai décidé de me concentrer sur

mes études. Plonger dans mes livres et mes

projets me permet d’échapper, ne serait-ce

qu’un instant, à cette réalité douloureuse.

Chaque page que je tourne, chaque concept

que j’apprends, devient une échappatoire,

une manière de rendre hommage à ceux qui

ne sont plus là. Je crois que c’est en

avançant, en construisant notre avenir, que

nous pouvons honorer leur mémoire. »

51-Daniel regarda Joe avec une intensité

nouvelle, ses yeux cherchant à capter

l'essence de ses mots. "Je comprends ce

que tu ressens, Joe," dit-il d'une voix calme,

mais ferme. "Tes paroles résonnent en moi,

comme un écho lointain qui finit par trouver

son chemin vers la surface." Il marqua une

pause, réfléchissant à l'impact de cette

confession. "Il est temps pour nous de

prendre des chemins différents, mais sache

que je n'oublierai jamais notre discussion "

Avec un léger sourire, Daniel fit un geste de

la main, une invitation discrète à partir.

52-Alors que Daniel se préparait à partir,

Joe l'interpella d'une voix ferme mais

empathique. "Daniel, avant que tu ne partes,

laisse-moi te transmettre une leçon de vie

essentielle. Tant que l'homme choisira

d'employer la violence au lieu des mots, la

paix restera un rêve lointain. Chaque acte

violent engendre une réaction; la haine se

propage comme une traînée de poudre, et la

souffrance devient un cycle sans fin. La

véritable force réside dans la capacité à

dialoguer, à écouter et à comprendre l'autre.

Si nous souhaitons vraiment mettre un

terme à cette spirale destructrice, c'est par

la communication et la négociation que

nous devons avancer. Ne laisse pas la

colère guider tes actions, mais laisse plutôt

la sagesse et l'empathie éclairer ton

chemin."

53-Daniel, touché par les nobles paroles de

Joe, lui adressa un sourire reconnaissant.

"Merci, Joe, pour cette sagesse. Tes mots

résonnent en moi et me rappellent

l'importance de la paix." Après un dernier

échange de regards, il quitta la

bibliothèque, son esprit toujours en

ébullition. Sa détermination à démasquer le

loup qui semait la terreur dans la

communauté ne faiblissait pas. Daniel

savait que la clé de son enquête résidait

dans l'écoute attentive des murmures et des

secrets des habitants. Chaque détail

comptait, chaque indice pouvait le

rapprocher de la vérité. Alors qu'il arpentait

les rues, il se promettait de rester fidèle à

ses principes, cherchant la justice sans

céder à la tentation de la violence.

54-Neuf jours s'étaient écoulés depuis leur

dernière rencontre, et l'heure du rendez-

vous tant attendu approchait. Daniel

ressentait un mélange d'excitation et de

nervosité. Il savait que chaque instant

passé à attendre ne faisait qu'amplifier son

impatience. Dans un élan de détermination,

il prit son téléphone et composa le numéro

de Mariane. Quand elle répondit, sa voix

douce et familière apaisa ses pensées.

"Salut Mariane, c'est Daniel. J'aimerais te

voir demain au parc, à dix-sept heures, si tu

es disponible." Il pouvait presque entendre

son sourire à travers le téléphone. Après un

court échange, elle accepta avec

enthousiasme. Daniel raccrocha, le cœur

léger, prêt à découvrir ce que cette

rencontre réservait, espérant que ce

moment marquerait un tournant dans leur

relation.

55-Le lendemain, à dix-sept heures

précises, Daniel et Mariane se retrouvèrent

au parc, impatients d'entamer les fruits de

leurs recherches et de partager leurs

découvertes. L'atmosphère était douce,

teintée des couleurs dorées du crépuscule.

Mariane, avec une lueur de détermination

dans les yeux, commença à raconter sa

rencontre avec Willian. "Quand je l'ai

confronté au sujet des meurtres, il est resté

étonnamment calme," expliqua-t-elle,

faisant une pause pour observer la réaction

de Daniel. "Pas une once de nervosité, juste

une façade imperturbable." Daniel fronça

les sourcils, intrigué par cette attitude. Ils

savaient que chaque détail comptait dans

cette enquête complexe, et cette tranquillité

soudaine de Willian ne faisait qu’ajouter à

l’énigme qu’ils cherchaient à résoudre

ensemble.

56 - Daniel fronça les sourcils en regardant

les derniers rapports sur la table. "Je ne

trouve pas William fiable du tout. Il a omis

des informations cruciales à plusieurs

reprises", murmura-t-il à voix basse. Il se

promit de garder un œil attentif sur les

actions de ce dernier, conscient que la

confiance était un élément clé dans son

métier d'inspecteur. Plus tard, Daniel dit à

Mariane, le visage impassible : "J'ai une

bonne nouvelle à vous annoncer. Après des

investigations approfondies, nous avons pu

confirmer que Bill Smith ne fait plus partie

de la liste des suspects dans l'affaire en

cours", déclara-t-il, espérant que cette

nouvelle apaiserait quelque peu les

nervosités dans leur équipe.

57-Mariane scruta Daniel avec curiosité,

demandant: "Pourquoi Bill Smith a-t-il été

retiré de la liste des suspects?" Daniel, d'un

ton calme et pondéré, expliqua: "Bill Smith

a été condamné à une peine de trois ans de

prison il y a deux ans. Étant donné que les

horribles meurtres ont débuté il y a deux

ans également, il aurait été impossible pour

lui de commettre ces crimes pendant sa

détention." Mariane hocha la tête en signe

de compréhension, reconnaissant la

logique derrière cette déduction. "Cela a du

sens," dit-elle, admirant le raisonnement

déductif de son partenaire. Ensemble, ils

continuèrent à analyser les éléments de

l'affaire, unissant leurs efforts pour

résoudre le mystère qui les confrontait.

58-"En ce qui concerne Joe," continua

Daniel, "j'ai eu l'occasion de l'interroger,

mais je n'ai rien trouvé de suspect dans ses

réponses. Il semble être totalement ignorant

des événements en cours." Mariane

observa Daniel avec une lueur d'inquiétude

dans les yeux. "Je pense que tu devrais être

prudent et te méfier de ta couverture," le

prévint-elle. Daniel acquiesça,

reconnaissant la sagesse dans les paroles

de sa collègue. Ils savaient tous deux que

dans le monde de la résolution d'énigmes, il

était crucial de ne pas se fier uniquement

aux apparences. Ensemble, ils décidèrent

de creuser plus profondément dans les

antécédents de Joe, déterminés à découvrir

toute information potentiellement pertinente

pour l'affaire en cours. Mariane part une

intuition demande à Daniel d’être plus

discret.

59-Daniel laissa échapper un léger soupir,

ses yeux scrutant la foule clairsemée du

marché. "Je sais, je sais," murmura-t-il à

voix basse, ajustant la casquette qui

dissimulait une partie de son visage.

"Rester discret, ne pas attirer l'attention...

croyez-moi, c'est devenu une seconde

nature." Un imperceptible sourire étira ses

lèvres. "Maintenant que nous avons une

idée plus claire de leurs mouvements et de

leurs contacts, je pense que nous pouvons

enfin entamer la troisième partie de cette

enquête. Il est temps de passer à l'action et

de recueillir des preuves concrètes. Êtes-

vous prêt ?" Son regard déterminé se posa

sur son partenaire, attendant une

confirmation silencieuse.

60-"Alors, Daniel," commença Mariane, les

sourcils légèrement froncés d'une

concentration intense, "en quoi consistera

exactement cette 'troisième partie' dont tu

parlais ?" Elle croisa les bras, attendant une

explication détaillée. Daniel se tourna vers

elle, un air sérieux peignant ses traits. "Ce

sera une surveillance rapprochée, Mariane.

Nous allons devoir suivre Joe et William de

près, observer leurs habitudes, leurs

rencontres, tout ce qui pourrait nous

donner un indice supplémentaire. Il faudra

être discrets et patients." Un léger

hochement de tête de Mariane dissipa toute

hésitation. "Une surveillance rapprochée,

d'accord. Je suis prête. Dis-moi ce que je

dois faire."

CHAPITRE III : UN JEU DE PUZZLE

61-Daniel a exposé clairement les directives

à Mariane. Leur mission primordiale était

une surveillance discrète et exhaustive de

leurs cibles. Chaque détail, aussi

insignifiant puisse-t-il paraître, devait être

noté et rapporté. Il insista sur l'importance

de ne pas se faire remarquer, de se fondre

dans l'environnement et de ne jamais

éveiller les soupçons de Willian et Joe.

Daniel précisa ensuite la répartition des

rôles : Mariane serait responsable du suivi

de Joe, observant ses déplacements, ses

interactions et ses habitudes. Quant à lui, il

se chargerait de Willian, appliquant la même

rigueur et la même attention aux détails. La

réussite de leur mission dépendait de leur

capacité à suivre scrupuleusement ces

instructions.

62-Marianne hocha lentement la tête, ses

yeux reflétant une compréhension

silencieuse des paroles de Daniel. Elle

sentait le poids de l'urgence et l'impératif de

poursuivre leurs pistes séparément. Un

léger serrement de lèvres fut sa seule autre

manifestation de son accord. Daniel,

sentant cette acceptation tacite, se

redressa, un air de détermination

renouvelée sur son visage. "Alors, c'est

ainsi," dit-il, sa voix empreinte d'une

résolution calme. Sans plus de mots, il

tourna les talons et s'éloigna. Marianne le

regarda partir un instant, puis, avec un

soupir à peine audible, elle emprunta la

direction opposée. Chacun, désormais seul,

s'engageait à nouveau sur son propre

chemin, leurs esprits tendus vers un seul

objectif : attraper le loup que Daniel avait

mentionné, cette menace insaisissable qui

planait sur leur enquête.

63-Quelques jours s'étirèrent, chaque heure

alourdissant l'atmosphère de leur poste

d'observation. Les silences entre eux se

firent plus longs, chargés d'une tension

palpable. Le moindre bruissement de

feuilles, l'ombre fugitive d'un oiseau, tout

était interprété comme un signe potentiel,

une rupture imminente de leur attente.

Leurs regards balayaient sans cesse le

terrain, cherchant inlassablement le

moindre indice qui confirmerait ou

infirmerait leurs hypothèses. La

concentration était un muscle douloureux,

sollicité sans relâche, et la fatigue

commençait à se lire sur leurs visages.

L'incertitude, tapie dans l'ombre, rendait

chaque nouvelle journée plus pesante que

la précédente, étirant leurs nerfs à vif.

64-Du côté de Mariane, les jours

s'écoulaient avec une douce monotonie.

Chaque matin se levait sur un ciel

étonnamment similaire à celui de la veille, et

les après-midis se fondaient dans des soirs

paisibles. La routine de Joe, quant à elle,

était l'incarnation même de la normalité

étudiantine. Entre les cours à l'université,

les sessions de travail à la bibliothèque et

les repas pris à la hâte, ses journées étaient

rythmées par un emploi du temps

prévisible. Les soirées étaient souvent

consacrées à des lectures ou à des

discussions animées avec ses colocataires.

Cette régularité, loin d'être ennuyeuse,

offrait à Joe un sentiment de stabilité et un

cadre rassurant pour ses études.

65-Pour Daniel, la tâche s'avérait bien plus

ardue. Willian, loin de se cantonner à une

routine prévisible, menait une existence aux

multiples facettes, oscillant entre les murs

du campus et des rendez-vous extérieurs

énigmatiques. Chaque déplacement était

orchestré avec une méticulosité

déconcertante, Willian s'assurant

constamment de ne laisser aucune trace,

aucun indice tangible. Ses rencontres,

toujours brèves et dans des lieux différents,

rendaient toute tentative d'approche directe

risquée. Daniel devait redoubler de

vigilance, jonglant avec les horaires

changeants et les précautions constantes

de sa cible. La discrétion de Willian était un

voile opaque, rendant sa filature une

entreprise délicate et exigeante, où la

patience et la perspicacité étaient les seules

armes efficaces.

66-L'attitude insaisissable de Willian

alimentait jour après jour les soupçons de

Daniel. Ses allées et venues incessantes,

ses rendez-vous secrets et sa constante

vigilance à ne pas être suivi tissaient une

toile de mystère de plus en plus épaisse.

Chaque esquive, chaque regard furtif,

chaque changement soudain d'itinéraire

venait renforcer les interrogations qui

taraudaient Daniel. Il y avait une nervosité

palpable dans les agissements de Willian,

une prudence excessive qui ne

correspondait pas à celle d'un étudiant

ordinaire. Plus Daniel observait, plus il était

convaincu que Willian dissimulait quelque

chose, que ses activités dépassaient

largement le cadre normal de la vie

universitaire. Cette conviction grandissante

transformait sa mission d'observation en

une quête de vérité de plus en plus urgente.

67-Daniel, rongé par un besoin impérieux de

comprendre, sentit qu'il devait agir. Les

silences et les non-dits l'étouffaient. Son

esprit était une toile embrouillée de

questions concernant Willian. Où était-il

passé ? Que lui était-il arrivé ? Pour tenter

de démêler cet écheveau d'incertitudes, une

idée s'imposa à lui : Don Branston. Chef du

poste de police local, Branston était réputé

pour sa perspicacité et son accès aux

informations. Avec une détermination

nouvelle, Daniel se dirigea vers le

commissariat, l'espoir de trouver enfin des

réponses accroché à chacun de ses pas. Il

était prêt à affronter la vérité, quelle qu'elle

soit, pour apaiser cette soif inextinguible de

savoir qui le consumait.

68-Une fois au commissariat, Daniel

s'approcha du bureau de son collègue, Don

Branston. "Don, aurais-tu par hasard des

dossiers concernant un certain Willian ?"

demanda Daniel, espérant une piste qui

pourrait éclairer son enquête en cours. Il

expliqua brièvement le contexte de l'affaire

et comment des informations sur cet

individu pourraient s'avérer cruciales pour

la suite. Don Branston, après avoir consulté

rapidement son système, leva les yeux vers

Daniel avec une expression interrogative.

"Willian ? Non, je n'ai rien qui corresponde

à ce nom dans mes archives récentes. Dis-

moi, Daniel, qui est exactement ce Willian

dont tu parles ? Est-ce un suspect principal

ou une personne liée à l'affaire d'une autre

manière ?"

69-Daniel s'approcha de Don Branston, son

visage empreint d'une sérieuse

préoccupation. "Don," commença-t-il d'une

voix basse, "il faut que je vous parle de

Willian. Ces derniers temps, je l'ai observé

de près, et son comportement est devenu

de plus en plus étrange, ses activités de

plus en plus suspectes." Il marqua une

pause, laissant ses paroles peser. "Il y a des

allées et venues tard dans la nuit, des

conversations chuchotées que je n'arrive

pas à saisir, et des gens louches qui le

fréquentent. Je ne sais pas ce qu'il trame,

mais mon intuition me dit que ce n'est rien

de bon. Il faut que nous soyons prudents et

que nous gardions un œil sur lui. Je pense

qu'il pourrait nous causer des problèmes."

70-« Daniel, j'espère sincèrement que nous

verrons bientôt celui qui se cache derrière

l'identité du loup mis hors d'état de nuire »,

dit Don Branston avec une voix grave, ses

yeux fixés sur l'étendue de la fenêtre. « Ses

actions ont semé la peur et l'incertitude

parmi nous bien trop longtemps. Il est

impératif que cette menace cesse pour que

la paix revienne dans nos cœurs et nos

foyers. » Daniel hocha lentement la tête, son

regard reflétant la même détermination.

« C'est le souhait de nous tous, Don.

Chaque habitant de cette ville aspire au jour

où nous pourrons enfin vivre sans cette

ombre constante planant au-dessus de

nous. Nous devons rester unis et vigilants,

et je crois fermement que justice sera

faite. »

71-Don Branston et Daniel étaient plongés

dans une discussion animée, leurs voix

s'élevant et s'abaissant au gré des

arguments. Don, les sourcils froncés, venait

de poser une question piquante à Daniel,

qui s'apprêtait à répondre avec un sourire

en coin. Soudain, la sonnerie stridente du

téléphone de Don déchira l'air. Il jeta un

regard agacé à l'appareil, mais la

persistance de l'appel le força à décrocher. À peine eut-il prononcé « Allô ? » que son

visage pâlit. Ses yeux s'écarquillèrent, et la

main qui tenait le téléphone commença à

trembler. Daniel le regarda, l'expression de

son ami passant de l'irritation à une stupeur

glaciale. Le silence s'épaissit dans la pièce,

rompu seulement par le murmure inaudible

de la voix à l'autre bout du fil et le

halètement choqué de Don, dont le monde

venait de basculer.

72-« Don, qu'est-ce qui se passe encore ? »

demanda Daniel, le souffle court, en voyant

l'expression grave sur le visage de Don

Branston. L'atmosphère à l'académie de

Paeghton était déjà tendue, et le regard de

Don ne fit qu'accentuer l'appréhension de

Daniel. Don soupira lourdement, passant

une main lasse sur son visage. « Je

craignais de devoir te l'annoncer, Daniel.

Nous avons un nouveau problème, et il est

de taille. » Il fit une pause, ses yeux

cherchant ceux de Daniel, comme pour

préparer ce dernier à la nouvelle. « Il y a eu

un autre meurtre, Daniel. Au sein même de

l'académie. » Le silence qui suivit fut

pesant, seulement brisé par le vent qui

sifflait doucement à travers les vieilles

pierres de Paeghton. La nouvelle frappa

Daniel de plein fouet. Un nouveau meurtre.

Ici. L'horreur s'installait de nouveau dans

les murs de l'institution.

73-Sous le choc, le cœur battant la

chamade, Daniel sortit son téléphone et

composa fiévreusement le numéro de

Mariane. « Mariane, c'est Daniel. Il faut que

je sache, où est Joe ? » Sa voix trahissait

son urgence, son esprit déjà en train de

courir, de chercher des explications à

l'inexplicable. De l'autre bout du fil, Mariane

répondit, la voix légèrement surprise par le

ton abrupt de Daniel : « Joe ? Il est à la

bibliothèque, comme d'habitude. Il y passe

toutes ses soirées, tu le sais bien. Pourquoi

cette question ? » La confirmation de

Mariane, bien que rassurante sur la

localisation immédiate de Joe, ne calma pas

l'inquiétude grandissante de Daniel. La

bibliothèque… Joe était toujours là.

74-« Mariane, c'est bien plus grave que tu

ne l'imagines », reprit Daniel, sa voix serrée

par l'angoisse. « Don vient de m'annoncer

qu'un nouveau meurtre a eu lieu ici, sur le

campus de Paeghton. Un autre ! » Il serra

les poings, la culpabilité l'envahissant. « Et

le pire, c'est que ça s'est produit au moment

précis où je ne surveillais pas William. Je

devais le garder à l'œil, le protéger, et j'ai

baissé ma garde. C'est inacceptable. » La

nouvelle tragédie s'ajoutait à un poids déjà

lourd sur ses épaules. Le sentiment d'échec

le rongeait, la peur pour la sécurité de

William devenait une obsession. La

bibliothèque était peut-être un refuge pour

Joe, mais pour William, Daniel savait que le

danger était partout, insidieux et

imprévisible.

75-Mariane, entendant la détresse dans la

voix de Daniel, tenta de le rassurer. « Daniel,

ne sois pas si dur avec toi-même, s’il te

plaît. Tu as fait de ton mieux, et tu le sais.

L'erreur est humaine, surtout dans des

circonstances aussi extrêmes. Personne ne

pouvait prévoir une telle chose. » Sa voix

était douce, mais ferme, cherchant à percer

le mur de culpabilité que Daniel semblait

ériger autour de lui. « Le plus important

maintenant, ce n'est pas de te blâmer pour

ce qui s'est passé, mais de reconnaître ce

que tu as fait et d'avancer. Nous devons

nous concentrer sur ce que nous pouvons

faire pour aider, pour comprendre. La

culpabilité ne fera qu'entraver nos efforts.

Concentrons-nous sur la recherche de

solutions. »

76-Mariane, entendant la détresse dans la

voix de Daniel, tenta de le rassurer. « Daniel,

ne sois pas si dur avec toi-même, s’il te

plaît. Tu as fait de ton mieux, et tu le sais.

L'erreur est humaine, surtout dans des

circonstances aussi extrêmes. Personne ne

pouvait prévoir une telle chose. » Sa voix

était douce, mais ferme, cherchant à percer

le mur de culpabilité que Daniel semblait

ériger autour de lui. « Le plus important

maintenant, ce n'est pas de te blâmer pour

ce qui s'est passé, mais de reconnaître ce

que tu as fait et d'avancer. Nous devons

nous concentrer sur ce que nous pouvons

faire pour aider, pour comprendre. La

culpabilité ne fera qu'entraver nos efforts.

Concentrons-nous sur la recherche de

solutions. »

77-Une fois l'appel terminé, Daniel rangea

son téléphone, l'esprit déjà tourné vers la

prochaine étape. Don Branston, qui avait

observé la scène avec une curiosité

discrète, demanda : « Qui était-ce,

Daniel ? » Daniel se tourna vers lui, une

lueur de détermination dans les yeux.

« C'était Mariane. Une partenaire. Nous

allons travailler ensemble sur cette

enquête. » Don hocha lentement la tête, un

léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

« J'approuve ton choix, Daniel. Deux têtes

valent mieux qu'une, surtout face à une

situation aussi complexe. Mariane a une

réputation d'esprit vif et d'une perspicacité

remarquable. Sa contribution sera

précieuse. » Daniel sentit un regain

d'énergie. « Merci, Don. Ça me rassure de

savoir que tu es d'accord. Nous allons avoir

besoin de toute l'aide possible pour

démasquer le coupable. » La collaboration

était désormais officielle, et le chemin vers

la vérité, bien que semé d'embûches,

semblait un peu moins solitaire.

78-Quittant le bureau de Don Branston,

Daniel se dirigea d'un pas déterminé vers sa

chambre d'étudiant. L'urgence de la

situation pesait lourdement sur ses épaules.

Il devait trouver une solution, mettre fin à ce

cauchemar qui semait la terreur au sein du

campus de Paeghton. Chaque pas le

rapprochait de son objectif : la clarté, la

logique, une faille dans le plan du tueur.

Son esprit tournait à plein régime,

repassant en boucle les événements,

cherchant le détail manquant, l'indice

oublié. Il ne pouvait pas se permettre

d'échouer. Trop de vies étaient en jeu, trop

de peur paralysait les étudiants. Sa

chambre, bien que modeste, allait devenir

son quartier général, le lieu où il

déchiffrerait l'énigme, où il élaborerait la

stratégie pour arrêter celui ou celle qui osait

défier la paix de l'académie. Le compte à

rebours avait commencé.

79-Après une nuit blanche, les yeux rougis

par le manque de sommeil et l'intensité de

sa réflexion, Daniel en arriva à une

conclusion radicale. Les méthodes

conventionnelles ne suffiraient pas à mettre

fin à ce cauchemar. Il lui fallait un plan

audacieux, une approche qui le mènerait

directement au cœur du problème. Le

dernier recours. Trapper le loup. Et pour

cela, toutes ses forces seraient concentrées

sur une seule et même personne : William.

L'intuition de Daniel, renforcée par les

coïncidences troublantes et l'absence

d'autres pistes solides, le ramenait

inlassablement à lui. Il allait devoir le suivre,

l'observer, analyser chacun de ses

mouvements, chaque interaction. Ce serait

une traque méthodique et implacable, visant

à débusquer la vérité, quelle qu'elle soit. La

partie était lancée, et Daniel était prêt à tout

pour protéger les innocents de Paeghton.

80-Le matin suivant, le plan solidifié dans

son esprit, Daniel appela Mariane.

« Mariane, c'est Daniel. J'ai une nouvelle

stratégie. » Sa voix était emplie d'une

résolution nouvelle. « Cette fois-ci, nous

allons entamer la dernière partie de notre

plan pour démasquer le loup. Les méthodes

douces ne suffisent plus. Il est temps de

passer à l'offensive. » Il fit une brève pause,

s'assurant que Mariane était bien prête à

l'entendre. « J'ai besoin de toi. Nous devons

récupérer le numéro de William. Il est

crucial pour notre prochaine étape. C'est en

concentrant toutes nos forces sur lui que

nous trouverons la vérité. Es-tu prête ? » La

détermination de Daniel était palpable,

traçant une ligne claire entre le passé

d'incertitude et un futur où la vérité finirait

par éclater.

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