Le palais d’Allusiona était en effervescence. Les couloirs résonnaient des pas pressés des domestiques et des murmures impatients.
Une lettre scellée aux couleurs du royaume de Louviosa venait d’arriver, portant une annonce qui pouvait changer le destin de toute une lignée.
L’impératrice Aira, habituellement si froide, rayonnait d’un enthousiasme presque théâtral.
— Une demande en mariage royale ! s’exclama-t-elle, les yeux brillants d’ambition.
— Le royaume de Louviosa veut recevoir nos filles... pour choisir l’une d’elles comme future princesse consort ! ajouta l’empereur Japhar, un sourire figé au coin des lèvres.
Tous les regards se tournèrent aussitôt vers Anella, l’aînée. Parée d’un sourire fier, elle redressa le menton.
— Évidemment... Qui d’autre que moi ? souffla-t-elle, sûre de son charme.
Mais lorsqu’ils croisèrent les yeux azur et glacés de la cadette, Saphiriana, leurs visages se fermèrent aussitôt.
Japhar eut un ricanement dédaigneux.
— Comme si une fille comme toi pouvait attirer le regard d’un prince...
Aira s’approcha, les bras croisés, le ton sec.
— Saphiriana, rappelle-toi bien une chose. Tu n’es qu’une ombre. Ta sœur est belle, parfaite. Toi, tu n’as rien pour briller. Alors reste à ta place. C’est clair ?
Saphiriana baissa les yeux.
— Oui… mère.
Anella ricana à son tour, d’un ton narquois :
— Maintenant que tu sais qui deviendra princesse consort, contente-toi de rester dans ton coin sordide. Et laisse-moi briller, comme je sais si bien le faire…
Le messager poursuivit la lecture de la lettre.
— Il est stipulé que les deux princesses impériales devront se rendre à Louviosa… Deux carrosses seront envoyés. L’un blanc, orné de saphirs… l’autre doré, aux couleurs du blason royal.
— Un test, c’est évident, déclara Anella en tapotant sa joue avec coquetterie. Je prendrai le carrosse doré, bien sûr. Il me correspond à merveille. Et dès mon arrivée, les princes tomberont sous le charme de ma beauté enchanteresse.
Le soir tomba. Devant les grandes portes du palais, les carrosses attendaient.
Anella, fidèle à elle-même, était accompagnée de quatre valets, portant des valises débordant de robes, de bijoux et d’accessoires.
— Faites attention ! Ces robes valent plus que vos vies, lança-t-elle d’un ton hautain.
L’un des valets marmonna entre ses dents :
— Encore une qui rêve de s’accrocher à la botte de nos princes…
Pendant ce temps, Saphiriana, silencieuse, s’approcha du carrosse blanc, une simple valise à la main.
Un seul valet s’inclina devant elle.
— Votre Altesse… puis-je prendre votre bagage ?
Saphiriana le regarda doucement.
— Je vous remercie, c’est très aimable à vous.
Le valet eut un moment de surprise. Il rougit légèrement, troublé.
— Elle… elle m’a remercié ? pensa-t-il.
— Je suis à votre service, princesse Saphiriana, dit-il alors avec sincérité.
La princesse lui offrit un sourire doux et lumineux.
Tous les autres valets l’observèrent discrètement, troublés.
Les deux carrosses partirent.
L’empereur et l’impératrice firent un signe enthousiaste au carrosse doré… mais lorsqu’ils virent le carrosse blanc s’éloigner, ils tournèrent simplement les talons, comme si Saphiriana n’existait pas.
Sur la route, quinze carrosses dorés filaient vers Louviosa, remplis de princesses venues de royaumes voisins.
À l’intérieur, rires et bavardages résonnaient.
— Tu crois que le prince aime les cheveux argentés ?
— Moi, je suis sûre qu’il craquera pour mes yeux émeraude !
— Oh, j’espère que ma robe mettra mes formes en valeur…
Les cochers et les valets soupiraient, fatigués par tant de superficialité.
— Encore des sangsues en route pour coller à nos princes…
Dans le carrosse blanc, en revanche, le silence régnait.
Assise, le regard tourné vers la nuit, Saphiriana contemplait les étoiles.
Son regard se posa sur une constellation brillante.
— Andromède… murmura-t-elle.
Elle sourit faiblement, comme si elle parlait à une vieille amie.
— Dis-moi, survivrai-je à ces trois mois dans un château inconnu ? Pourquoi suis-je née dans un royaume qui ne m’a jamais aimée ?
Son regard se fit mélancolique, mais paisible.
— Enfin… tant que tu es là, nuit après nuit… je ne suis pas seule. Merci, ma bonne amie.
Dehors, le cocher et le valet échangèrent un regard ému.
— Cette jeune princesse… elle a l’âme d’une impératrice. Non… d’une grande sainte, murmura le cocher.
— Elle ne cherche rien, et c’est pour cela qu’elle aura tout…, répondit le valet dans un souffle.
Ils continuèrent leur route, guidés par les étoiles.
Et Saphiriana, elle, restait silencieuse, le regard perdu dans les constellations, sans savoir que son destin était sur le point de basculer.
🕊️ À suivre...
Le soleil s’était couché depuis peu sur le Royaume de Louviosa, et pourtant, tout le village était déjà en émoi.
Dans les rues pavées, les villageois observaient avec étonnement quinze carrosses dorés entrer en grande pompe, précédés d’hérauts criant les titres de princesses venues de terres lointaines.
Mais ce qui fit frissonner les plus anciens, ce fut l’unique carrosse blanc, orné de saphirs lumineux, avançant lentement derrière les autres.
Une vieille femme s’agenouilla sur la place du marché, les larmes aux yeux.
— Que les étoiles nous soient favorables… Le carrosse blanc… C’est peut-être elle…
— La sainte ? demanda un jeune garçon.
— Ou le malheur… murmura un ancien. Quand le blanc rencontre les dorés, une prophétie s’éveille.
Le vent se leva légèrement, et une brume douce flotta autour du carrosse blanc. Les villageois prièrent en silence, sans savoir pourquoi.
Devant les grandes marches du château, la famille royale s’était réunie pour accueillir les prétendantes.
Sur les hauteurs, l’impératrice Erika, digne et sévère, se tenait aux côtés de l’empereur Adam, imposant mais au regard chaleureux. Leurs enfants les accompagnaient :
– Orion, l’aîné, calme et stratège.
– Apollo, charmeur mais discret.
– Kael, mystérieux et lettré.
– Yoros, loyal et protecteur.
– Akane, la princesse cadette à la chevelure d’argent.
– Et Cynthia, l’aînée à la langue bien pendue.
Les majordomes et les servantes étaient alignés comme un orchestre silencieux. Tous observaient avec attention l’arrivée des carrosses.
L’un après l’autre, les véhicules dorés s’arrêtèrent. Les princesses en descendirent avec exagération, agitant leurs éventails, relevant leurs jupes, adressant des salutations plus théâtrales les unes que les autres.
— Regardez-les… murmura Cynthia, exaspérée. Aucune ne s’est présentée correctement.
— Elles cherchent un trône, pas un cœur, répondit Akane, les bras croisés.
Puis vint le carrosse doré d’Anella.
Elle descendit d’un pas assuré, vêtue d’une robe rouge rubis éclatante. Un sourire confiant étirait ses lèvres.
— Vos Altesses, merci de me recevoir dans votre humble château, déclara-t-elle, exécutant une révérence élégante mais un peu trop mécanique.
Les princes se regardèrent discrètement.
— Et toujours pas de nom… souffla Orion.
— Tenez, fit-il en pointant du doigt l’arrière. Voilà un carrosse particulier.
Le carrosse blanc serti de saphirs venait de s’arrêter.
— Qui aurait osé choisir celui réservé aux Archiducs ? demanda Erika, méfiante.
— Nous allons bientôt le savoir, répondit Kael, intrigué.
Le valet s’inclina, ouvrit délicatement la porte… et la lumière du soir fit briller la silhouette qui en sortait.
Saphiriana descendit avec lenteur, vêtue d’une robe bleu nuit aux reflets d'argent.
Elle posa un pied au sol, puis l’autre, et remercia doucement le valet.
— Merci pour votre patience…
Le jeune homme rougit légèrement, surpris par la douceur de sa voix.
Puis, devant la famille royale, Saphiriana s’inclina profondément, gardant la tête baissée.
Sa voix résonna, calme, fluide, presque sacrée :
— Je salue le Petit et le Grand Soleil, ainsi que la Petite Étoile et la Grande Lune du royaume de Louviosa.
— Je suis Saphiriana, seconde princesse impériale du royaume d’Allusiona. Je suis à votre service, Vos Altesses.
Un silence total s’abattit sur l’assemblée.
Même les valets et les servantes cessèrent de respirer un instant.
Les autres prétendantes restaient figées.
Anella elle-même, à quelques pas, ouvrit de grands yeux.
— Mais… qu’est-ce qu’elle raconte ? N’importe quoi…
Et pourtant… l’air semblait s’être figé autour de Saphiriana.
Le vent jouait doucement avec sa chevelure pâle, et une étrange aura paisible se dégageait d’elle.
— Elle est différente, souffla Akane, sans détacher son regard.
— Il y a quelque chose chez elle… quelque chose de… familier, ajouta Cynthia.
L’empereur Adam plissa les yeux.
— Comme quoi, ma fille ?
— Vous vous souvenez de ce que le Grand Prêtre a dit ? Que notre Sainte reviendrait en temps de trouble…
— Je m’en souviens, confirma Apollo à voix basse.
L’impératrice Erika, elle, fronça les sourcils.
— Restons prudents. Parfois, la simplicité cache les plus grands dangers.
À ce moment-là, une servante s’approcha timidement de Saphiriana. Elle avait un visage doux et modeste.
Elle s’inclina avec respect, un léger sourire aux lèvres.
— Je salue la Petite Étoile d’Allusiona. Princesse Saphiriana, soyez la bienvenue.
Saphiriana releva doucement la tête et lui offrit un sourire sincère.
— Je vous remercie de tout cœur de m’accueillir.
Les autres majordomes, d’abord hésitants, vinrent également la saluer — certains froidement, d’autres par pure formalité.
Puis les princesses furent invitées à découvrir leurs chambres.
Les couloirs s’emplirent de rires, de cris d’excitation. Plusieurs prétendantes claquèrent la porte au nez de leurs serviteurs, hurlant déjà pour réclamer des bains parfumés.
Devant deux portes princières, il ne restait qu’Anella et Saphiriana.
Le majordome s’inclina :
— Voici votre chambre, Altesse Anella.
— Fantastique ! s’exclama Anella. Tu as vu ça, Saphiriana ? Tout cet espace… rien que pour moi !
Elle éclata de rire, puis claqua la porte sans même un au revoir.
Le majordome poussa un long soupir.
— Je plains nos princes…
— Fernand ! s’indigna la servante Rosa. Un peu de retenue, voyons.
— Oh, je m’excuse, Princesse… Pardon pour mon insolence.
Saphiriana posa une main légère sur sa poitrine et déclara, mi-amusée, mi-fatiguée :
— Ne vous en faites pas… Je vous comprends parfaitement. Après toutes ces années à subir ses caprices, je me retiens moi-même de ne pas lui gifler un jour.
Rosa éclata de rire doucement.
— Allons, votre Altesse. Suivez-moi. L’aile de Saphir vous attend.
Ils avancèrent dans le couloir ouest du château. Les murs étaient d’un blanc pur, semblables à la lumière lunaire, ornés de rideaux bleu nuit brodés de constellations.
Devant eux se dressait une porte d’un bleu saphir éclatant.
— Voici votre chambre, Altesse.
Saphiriana ouvrit doucement… et s’arrêta net, les yeux écarquillés.
— C’est… splendide.
Les murs étaient baignés de tons bleus et indigo, et au plafond… les constellations scintillaient comme un ciel nocturne éternel.
Andromède, le Lion, la Vierge, la Grande Ourse, la Balance… toutes ses amies célestes étaient là.
— Vous aimez ces couleurs, Altesse ? demanda le majordome avec curiosité.
— Oui… Et je peux voir ma vieille amie, même le jour. Merci à vous…
Rosa cligna des yeux.
— Votre… vieille amie ?
— La constellation d’Andromède. Elle me berce depuis que je suis toute petite. Quand je pleurais, elle m’écoutait. Quand je rêvais, elle brillait pour moi.
Le majordome posa une main sur son cœur.
— Princesse Saphiriana, je serai à votre service durant tout votre séjour.
— Moi aussi, votre Altesse, ajouta Rosa, avec une révérence sincère.
Saphiriana leur sourit, émue.
Des servantes entrèrent discrètement pour ranger ses affaires. Avant de repartir, l’une d’elles dit :
— Une gouvernante viendra vous chercher ce soir pour le dîner avec la famille royale et les autres prétendantes.
Saphiriana inclina doucement la tête en guise de remerciement.
Puis elle se retourna, leva les yeux vers Andromède, et murmura :
— Je suis arrivée, mon amie. Le destin peut commencer.
🕊️ À suivre...
Dans l’aile princière du château de Louviosa, c’était l’agitation totale.
Des cris stridents résonnaient dans les couloirs, couvrant le bruissement frénétique des soies, des rubans et des jupons. Les quinze princesses prétendantes s’affairaient comme des paons en pleine parade, se battant pour être la plus vue, la plus scintillante, la plus époustouflante.
Anella, la première princesse du royaume d’Allusionna, trônait littéralement au centre de cette cacophonie.
— « Où est ma tiare ?! Et ce ruban, vous l’avez mis de travers ! Je suis une princesse, pas une baronne de bas étage ! »cria-t-elle, furieuse, repoussant la servante qui tentait de la coiffer.
Une autre servante, les mains tremblantes, fit tomber un flacon de parfum en verre taillé, qui éclata contre le sol. Une odeur florale envoûtante s’en échappa, mais cela ne calma pas Anella, bien au contraire.
— « Non ! Pas ce parfum ! C’était un cadeau de la duchesse Veronica ! Comment oses-tu ! »
Elle s’approcha, les yeux fous de rage, et sans hésiter, gifla la servante.
— « Imbécile ! Insolente ! Tu crois que je vais te pardonner ?! »
Les autres domestiques se figèrent, pétrifiés de peur, certains détournant les yeux, d’autres retenant leurs larmes.
À l’aile OUEST du château, le contraste était saisissant.
Là, régnait un silence paisible, presque sacré.
Saphiriana, la seconde princesse d’Allusionna, se tenait devant un miroir. Trois servantes, dont Rosa, l’aidaient calmement à enfiler sa robe. Elle portait une tenue d’une élégance modeste, une robe bleue nuit cintrée à la poitrine, ornée d’une rose blanche et couverte d’un petit boléro noir. Une broche représentant la constellation d’Andromède luisait discrètement à son col.
Ses longs cheveux argentés étaient attachés simplement en queue de cheval, laissant apparaître ses yeux aux reflets glacés et calmes.
— « Vous êtes... resplendissante, princesse... », murmura Rosa, les joues rosies par l’admiration.
— « Vous avez une lumière intérieure… c’est rare… », ajouta une autre servante, sincèrement émue.
Saphiriana sourit doucement.
— « C’est grâce à votre douceur et votre patience… Merci. »
Les jeunes femmes échangèrent un regard troublé, touchées par sa gentillesse naturelle, si différente de la cruauté qu’elles voyaient ailleurs.
Un coup discret à la porte interrompit le moment. C’était Fernand, le majordome.
— « Votre Altesse… il est l’heure… »
— « Elle est prête, Fernand. », répondit Rosa.
La porte s’ouvrit. Saphiriana sortit avec grâce, saluant d’un hochement de tête. À ce moment précis, des cris de colère éclatèrent depuis l’aile princière. Des ordres hurlés, des objets projetés, et des plaintes stridentes résonnèrent dans tout le couloir.
Saphiriana, impassible, écouta un instant. Puis elle soupira, désabusée.
— « Elles se disent princesses… et elles hurlent leur ambition à qui veut l’entendre… Faites que ces trois mois passent comme le vent… »
Fernand, marchant à ses côtés, murmura avec un sourire discret :
— « Elle ne veut pas la couronne… et c’est justement pour ça… qu’elle attirera les regards. »
— « Allons-y. Laissons ces sans-gêne s’égosiller. Le roi et la reine nous attendent. », déclara Rosa d’un ton calme, mais ferme.
Saphiriana hocha la tête. Accompagnée par Fernand, elle se dirigea vers la grande salle à manger.
Les lourdes portes s’ouvrirent avec majesté.
— « Son Altesse, la seconde princesse Saphiriana, fait son entrée. », annonça solennellement le valet.
Saphiriana avança d’un pas lent et posé, la tête légèrement inclinée, évitant tout contact visuel. Arrivée devant la table royale, elle s’inclina humblement, ses mains jointes sur sa poitrine.
— « Je vous remercie de m’inviter à votre table, Vos Altesses. »
Un silence pesant suivit. Les princes et les princesses de Louviosa la fixaient, troublés.
Akane, la princesse fougueuse, murmura à son père :
— « Père… elle ne joue pas un rôle. Elle est sincère. »
Adam, l’empereur, croisa les bras, son regard s’attardant sur la jeune fille.
— « Tu as raison, mais restons prudents. Trop de simplicité peut aussi masquer quelque chose… »
Orion, curieux, haussa un sourcil.
— « Pourquoi reste-t-elle debout ? »
Erika, l’impératrice, fronça les sourcils.
— « Princesse Saphiriana… pourquoi ne prenez-vous pas place ? »
— « Tant que Vous, Altesses Royales, ne me l’avez pas expressément demandé… je reste debout. », répondit-elle d’une voix douce et assurée.
Cynthia, la benjamine royale, souffla, surprise :
— « C’est une bonne réponse… »
Adam sourit.
— « Vous pouvez prendre place, ma chère. »
Saphiriana s’inclina de nouveau.
— « Je vous remercie. »
Les servantes s’affairèrent à retirer les chaises réservées près des princes, les repositionnant selon l’étiquette. Une seule chaise se trouvait près de l’archiduchesse, une femme élégante, silencieuse, réputée pour son regard perçant.
Sans hésitation, Saphiriana marcha vers cette chaise, ignorant celles placées aux côtés des jeunes princes.
Akane, interloquée, pencha vers Cynthia :
— « Elle… n’a pas hésité. »
— « Elle ne nous a même pas regardées. »
L’archiduchesse, elle, ne disait mot. Mais un léger sourire se dessina sur ses lèvres.
Elle est différente… Elle a compris. Elle n’est pas ici pour séduire, mais pour exister.
Des bruits de pas précipités se firent entendre dans le couloir.
Kael, crispé, lança :
— « On est dans un palais royal, pas une basse-cour, enfin ! »
Yoros, soupira :
— « Les retardataires arrivent… »
Les portes s’ouvrirent violemment. Les quinze princesses prétendantes firent leur entrée en trombe, éclatantes de fard et de dentelle, s’émerveillant bruyamment… avant de se figer en voyant Saphiriana déjà assise, paisible, silencieuse, à côté de l’archiduchesse.
Un malaise glacial s’installa. Les regards se croisèrent. Une tension nouvelle venait de naître.
À suivre…
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