Prologue:

Je ne saurais pas dire exactement quand tout a commencé. Peut-être le jour où j’ai croisé son regard pour la première fois, derrière ses lunettes, froid comme la neige, mais brûlant contre ma peau.

J’étais resté là, planté devant le bureau, avec mon dossier de sanctions à la main, incapable de bouger. Mes camarades disaient qu’il n’était qu’un Alpha parmi d’autres, un professeur rigide et sans humour. Mais moi, je savais déjà qu’il y avait autre chose.

Il y avait cette manière qu’il avait de prononcer mon nom, comme si c’était un mot précieux qu’il devait manier avec précaution. Cette façon qu’il avait de détourner le regard trop vite, comme s’il craignait qu’un simple contact de ses yeux contre les miens suffise à faire tomber ses défenses.

Depuis ce jour, je n’ai plus trouvé le sommeil.

Je me surprends à imaginer sa main sur ma nuque, ses lèvres contre mon oreille, cette voix grave qui me murmure que je suis à lui. Rien qu’à lui. Et chaque fois que je ferme les yeux, c’est son parfum que je respire, mélange de cèdre et d’encre, et c’est sa chaleur qui s’insinue sous ma peau.

Je sais que c’est interdit. Que je devrais détourner le regard, lui résister, lui prouver que je ne suis pas cet Omega faible qu’il croit.

Mais je suis incapable d’effacer son nom de mon esprit.

Mr Smith.

Et si je devais brûler pour lui, alors je brûlerais jusqu’au dernier souffle.

Résumé:

Il suffit d’un regard pour allumer un feu… et d’un seul choix pour tout faire brûler.

Dans un lycée prestigieux où l’Omegaverse dicte les règles, Toshiwa n’a jamais trouvé sa place. Omega rebelle, insolent, il refuse de courber l’échine, même face aux Alphas.

Jusqu’au jour où son regard croise celui de Mr Smith.

Froid, irréprochable, respecté par tous, Mr Jongwon Smith est professeur d’anglais. Il porte ses secrets comme on porte une armure. Mais derrière ses silences et sa discipline se cache un homme brisé, hanté par un amour passé.

Entre eux, c’est d’abord une tension qu’ils refusent de nommer. Une attirance dangereuse, brûlante, qui s’infiltre dans chaque geste, chaque mot. Leur lien naît dans l’ombre, grandit dans l’interdit, jusqu’à menacer de tout consumer.

Quand la rumeur se propage et que les frontières entre élève et professeur s’effondrent, Toshiwa devra choisir : fuir ou accepter de brûler pour cet Alpha qu’il ne peut oublier.

Une romance où la passion devient un incendie, et où aimer signifie parfois tout risquer.

Personnages:

- Toshiwa (personnage principal, 18 ans Omega, troublemaker/faiseur de troubles)

- Mr Smith "Jongwon Smith" (deuxième personnage principal, 32 ans, alpha, strict, respectueux, professeur d'anglais)

-Mr Donovan "Vincenzo Donovan" (35 ans, beta, amical, intelligent, professeur d'Histoire Géographie)

-Salvatore (meilleur ami de Toshiwa, 18 ans, alpha, protecteur, collant)

-Yumi Tanaka (17 ans, Omega, élève studieuse, meilleure amie de Salvatore)

-Ethan Cho (19 ans, Beta, président du conseil des élèves, ambitieux et froid)

-Liam Becker (20 ans, Alpha, surveillant général, ex-soldat reconverti)

-Miyu Sato (30 ans, Omega, infirmière de l’établissement, douce et protectrice)

(Je tien a. Vous prévenir elle ne vas pas apparaître dans l'histoire. Normalement si je fais un tome 2 du livre elle peut y apparaître!)

-Haruto Kim (28 ans, Beta, professeur d’art, ami proche de Mr Smith et Mr Donovan)

-Kaoru Lee (17 ans, Omega, rival jaloux de Toshiwa)

RELATIONS ENTRE LES PERSONNAGES

Voici un détail des relations principales entre les personnages:

🌿 Toshiwa & Mr Smith

Relation centrale de l’histoire.

Toshiwa est attiré malgré lui par Mr Smith : il ressent l’aura alpha, le respect et la froideur qui l’excitent autant qu’ils le déroutent.

Mr Smith lutte contre l’attraction, car c’est contraire à son éthique professionnelle.

Au fil de l’histoire, Mr Smith va passer d’une attitude distante et stricte à une forme de protection possessive.

Le lien alpha/omega se développe : phéromones, tensions, moments de vulnérabilité.

🌿 Toshiwa & Mr Donovan

Relation amicale et mentorat.

Mr Donovan voit le potentiel intellectuel de Toshiwa et l’encourage.

C’est un confident neutre et bienveillant, qui comprend mieux que personne les tourments de Toshiwa.

Il sert parfois de médiateur entre Toshiwa et Mr Smith.

🌿 Toshiwa & Salvatore

Salvatore est le meilleur ami d’enfance, un Alpha possessif qui le protège comme un grand frère.

Il ressent une jalousie profonde envers Mr Smith.

Parfois, Salvatore a des gestes ambigus, à la limite de l’intime, sans jamais aller trop loin.

Leur amitié est teintée d’une tendresse fusionnelle et d’une rivalité silencieuse.

🌿 Mr Smith & Mr Donovan

Amis depuis des années.

Mr Donovan connaît le passé douloureux de Mr Smith

Mr Donovan soupçonne très vite l’attirance de Mr Smith pour Toshiwa, mais ne le juge pas.

🌿 Toshiwa & les personnages secondaires

Yumi Tanaka : camarade qui l’aide à cacher ses bêtises, mais le met aussi en garde.

Kaoru Lee : jaloux et moqueur, il devine rapidement le trouble de Toshiwa envers Mr Smith.

Liam Becker : surveillant strict qui méprise Toshiwa, car il voit en lui un Omega qui refuse de “rester à sa place”.

PASSÉ DES PERSONNAGES PRINCIPAUX

Voici le passé détaillé des personnages principaux:

🌿 Toshiwa

Issu d’une famille Omega assez stricte, qui attendait qu’il se montre “sage et soumis”.

Son père a quitté la maison quand il avait 7 ans, provoquant une cassure.

Très tôt, Toshiwa a compris qu’il ne voulait pas se laisser dominer : il s’est forgé une image de rebelle pour masquer ses insécurités.

Il a enchaîné les petits délits (tags, absences, insolence).

Malgré ses airs de “bad boy Omega”, c’est un jeune homme brillant et sensible, passionné de littérature.

Il n’a jamais vécu de réelle relation amoureuse ni d’expérience sexuelle complète.

🌿 Mr Jongwon Smith

Né d’un père coréen et d’une mère britannique, il a grandi entre deux cultures.

A 24 ans, il a perdu son compagnon Omega d'une maladie, ce qui l’a profondément marqué.

Depuis, il a juré de ne plus céder à ses instincts d’Alpha, qu’il considère comme dangereux et égoïstes.

Il s’est consacré à sa carrière et à la transmission du savoir, devenant un professeur d’anglais très respecté.

Il cache un côté extrêmement passionné et possessif qu’il n’assume pas.

🌿 Mr Vincenzo Donovan

Né en Italie, arrivé en Angleterre pour étudier l’histoire.

Il est Beta et l’a toujours bien vécu, n’ayant ni l’instinct dominant des Alphas, ni la vulnérabilité des Omegas.

Très jeune, il a eu la charge de ses deux petits frères après le décès de leurs parents.

Et n'a pas pu sauvé un de ses élève qui a commit un suicide.

Cette responsabilité précoce et cet événement l’a rendu extrêmement protecteur et attentif aux autres.

Il considère Jongwon comme un frère de cœur et n’a jamais été amoureux de lui, mais le soutient sans condition.

🌿 Salvatore

Fils unique d’une riche famille Alpha.

Ami d’enfance de Toshiwa, dont il s’est rapproché à l’école primaire.

A toujours ressenti un instinct protecteur viscéral envers lui.

A développé des sentiments ambigus qu’il a peur d’exprimer.

Son obsession de protéger Toshiwa provient aussi d’un sentiment d’infériorité face aux Alphas adultes.

Scène 1 : Le dossier de trop

Je serre le dossier contre moi comme si c’était un bouclier. Il est mince, presque ridicule, mais je sens son poids me brûler les bras. Dedans, il y a la liste de mes « infractions » : insultes voilées, retards, un graffiti sur un casier qui n’avait même pas de sens.

Je pourrais prétendre que je m’en fiche. Que je suis encore ce même Omega insolent, celui qui sourit quand on le menace d’une sanction. Mais aujourd’hui… je ne sais pas pourquoi, c’est différent.

Peut-être parce qu’il est là.

La porte se referme derrière moi dans un claquement sec. Le silence s’étire, lourd, comme une main invisible qui m’empoigne la gorge. J’entends seulement le froissement de ses vêtements, puis ses pas qui avancent jusqu’au bureau.

Je lève enfin les yeux.

Mr Smith ne dit rien. Il me regarde simplement, et ce regard me perce de part en part. Ses pupilles sont sombres, presque noires derrière ses lunettes. Il pose lentement son porte-documents, comme s’il voulait me laisser le temps de me ressaisir.

Mais je ne me ressaisis pas.

Je sens une vague de chaleur me remonter le ventre. Ce n’est pas du désir, pas encore. C’est… autre chose. La sensation de quelque chose qui glisse sous ma peau, qui s’infiltre dans mes os. Comme si son odeur, son aura d’Alpha, prenait toute la place dans l’air.

Il inspire profondément avant de parler.

— Toshiwa.

Juste mon nom, prononcé d’une voix grave et basse. J’ai l’impression qu’il me l’écrit directement sur la colonne vertébrale.

Je baisse les yeux, soudain incapable de soutenir son regard.

— Vous savez pourquoi vous êtes ici, j’imagine.

Sa voix n’est pas dure. Elle est… mesurée. Trop calme. Ça me fait plus peur que s’il s’était mis à hurler.

Je me mords la lèvre, agacé par la façon dont mes mains tremblent. Je refuse qu’il voie ça.

— Vous croyez que c’est drôle ? De faire perdre du temps à tout le monde ?

Je relève la tête, prêt à répondre avec insolence, mais je me fige. Ses yeux. Ils brillent d’une lueur que je ne comprends pas. Quelque chose entre la colère et… la curiosité.

Il fait le tour du bureau. Chaque pas résonne contre mon cœur comme un battement trop fort. Il s’arrête si près que je sens le parfum de sa chemise : cèdre, savon, un rien d’encre.

Mes phéromones se mélangent aux siennes dans l’air. Un frisson me parcourt la nuque.

— Vous pensez que je ne vous vois pas, dit-il plus bas. Que je ne comprends pas ce petit manège.

Sa voix est un murmure, et j’ai honte de la façon dont mon corps réagit. Mes joues brûlent. Mon ventre se contracte.

Je veux répliquer. Dire quelque chose de sarcastique. Lui prouver que je ne suis pas intimidé.

Mais je ne dis rien.

Et dans ce silence, je sais qu’il a compris.

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Scène 2 : Le dossier de trop

Je reste immobile. Peut-être qu’un autre Omega aurait baissé les yeux, se serait excusé. Moi, je suis incapable de faire semblant. Je suis incapable de prétendre que sa présence ne m’atteint pas.

J’inspire, lentement. L’odeur de la pièce est différente quand il est là. Elle est plus dense, plus chaude, presque étouffante.

— Pourquoi ?

Sa question me prend de court.

Je fronce les sourcils, relevant le menton.

— Pourquoi quoi ?

Ses lèvres se pincent, comme s’il se retenait de soupirer. Il incline un peu la tête, et une mèche sombre lui tombe sur le front.

— Pourquoi vous acharner à ruiner vos chances ? Vous êtes intelligent. Vous pourriez…

Il s’interrompt. Son regard descend sur le dossier que je serre toujours contre ma poitrine. Je sens ses yeux suivre la ligne de mes bras, puis remonter jusqu’à mon visage.

Je déglutis. La chaleur dans mon ventre devient plus profonde, plus dangereuse.

— Vous pourriez faire tellement plus que ça, murmure-t-il.

Je me mords la lèvre plus fort. Ses mots, pourtant si simples, ont un goût étrange. Comme s’ils étaient faits pour s’infiltrer en moi.

Je voudrais lui hurler qu’il n’a pas le droit de dire ça. Qu’il n’a pas le droit de voir au-delà de ce que je montre.

— Ce n’est pas votre problème.

Ma voix tremble un peu. Ça me rend fou de savoir qu’il l’a entendu.

Il ne répond pas tout de suite. Il se contente de me regarder, longuement, comme s’il essayait de comprendre quel genre de créature il avait en face de lui.

Son regard est presque douloureux.

Puis il s’éloigne, enfin. Il retourne derrière son bureau. Je sens l’air se rafraîchir autour de moi, comme si la pression venait de retomber.

Mais mon cœur, lui, refuse de ralentir.

Il ouvre le dossier, le feuillette. Ses doigts sont longs, précis. Je me surprends à imaginer ces mains contre ma peau, posées sur ma nuque, ancrées dans mes cheveux.

Je ferme les yeux un instant, écœuré par moi-même.

Quand je les rouvre, il m’observe encore.

— Vous ne comprenez pas ce que vous provoquez, Toshiwa.

Je reste muet. J’ai peur que si je parle, ma voix le trahisse.

Je veux partir. M’enfuir de cette salle, de cet endroit, de ce corps qui réagit sans ma permission.

Mais je ne bouge pas.

Parce qu’une partie de moi attend qu’il dise autre chose. Qu’il fasse autre chose.

Je sens qu’à cet instant, il suffirait d’un pas de plus. D’un mot de trop. Et je serais perdu.

Et peut-être que je n’ai jamais voulu autre chose.

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Scène 3 : Le dossier de trop

Ses doigts cessent de tourner les pages. Le silence revient, plus épais que jamais.

Je me rends compte que je serre toujours ce dossier contre moi. J’ai envie de le jeter par terre, comme si ça pouvait effacer la sensation d’être jugé.

— Vous n’avez vraiment rien à dire?

Sa voix est plus basse qu’avant. Moins assurée.

Je relève les yeux. Nos regards se croisent. Il ne détourne pas le sien cette fois.

Et moi, je sens que je vais exploser.

— Je n’ai rien à dire, non.

Je veux qu’il comprenne que je ne suis pas qu’un nom sur un rapport. Que s’il insiste pour me voir, vraiment, il devra accepter ce qu’il trouvera.

Il ferme le dossier avec lenteur, comme si le moindre geste lui coûtait un effort colossal. Il pose ses deux mains à plat sur la table. Ses phalanges sont légèrement blanchies.

Je me demande s’il se retient.

S’il pense, lui aussi, qu’il suffirait d’un pas de plus.

Son parfum est toujours là, entêtant. Il recouvre tout : la honte, la peur, et cet autre sentiment que je n’ai pas envie de nommer.

— Vous êtes…

Il s’interrompt, pince les lèvres.

— Vous êtes plus que ce que vous prétendez être.

Je cligne des yeux, pris de court. Personne ne m’a jamais dit ça.

Ma gorge se serre. Je déteste la façon dont mon cœur se serre avec elle.

Je voudrais qu’il me laisse tranquille.

Et je voudrais qu’il continue.

Le pire, c’est que je ne sais plus laquelle de ces deux envies est la plus forte.

Je le regarde, sans rien dire. Il fait la même chose. Pendant quelques secondes, on est juste là, face à face, comme deux animaux qui se flairent avant de se sauter dessus.

Et peut-être qu’un jour, ça arrivera.

Mais pas aujourd’hui.

Pas encore.

Il ferme les yeux une fraction de seconde, comme s’il reprenait le contrôle de quelque chose qu’il venait de perdre.

Quand il les rouvre, la distance est revenue dans ses pupilles.

— Vous pouvez disposer.

Sa voix est redevenue neutre.

Je ne bouge pas tout de suite. Mon corps ne m’écoute plus.

Alors je me force à tourner les talons. À franchir la porte.

Et quand elle se referme derrière moi, je sens que j’ai laissé un morceau de moi-même de l’autre côté.

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