Il y a vingt ans, dans une luxueuse salle de réunion au dernier étage d’un gratte-ciel dominant la ville, deux hommes d’affaires s’affrontaient silencieusement sous le regard impassible de leurs conseillers. Le soleil déclinait à l’horizon, baignant la pièce dans une lumière orangée qui semblait vouloir adoucir l’atmosphère lourde d’enjeux.
D’un côté, se tenait Richard Delacroix, patriarche d’une famille influente dans le secteur bancaire, dont la fortune se chiffrait en milliards. De l’autre, Gérard Morel, magnat discret mais redoutable dans l’immobilier, réputé pour ses affaires aussi solides que ses silences. Ces deux hommes avaient construit leur empire à force d’ambition, de calculs et d’alliances stratégiques. Mais ce soir-là, ils n’étaient pas là pour discuter de chiffres ou d’expansions.
Ils étaient là pour sceller un pacte.
— Nous avons tous les deux une réputation à protéger, lança Richard en posant son regard perçant sur Gérard. Nos familles, nos enfants… leur avenir dépend de nous.
Gérard hocha lentement la tête.
— Exact. Le marché est rude, et la tempête financière menace nos entreprises respectives. Mais je propose une solution qui mettra fin à cette incertitude.
Il sortit un document relié en cuir de son porte-documents et le posa devant lui. Ses doigts effleurèrent la couverture avec une lenteur calculée.
— Un mariage. Entre nos enfants. Une union qui scellera notre alliance non seulement d’affaires, mais de sang.
Richard fronça les sourcils, mais le poids de ses responsabilités le contraignit à écouter.
— Tu veux dire un mariage arrangé ? Pour les lier, eux, à la place de nos contrats ?
— Exactement. Ce n’est pas un simple accord commercial. C’est une promesse qui survivra à nos erreurs et à nos faillites. Une promesse qui protégera nos noms, nos héritages.
Une lourde pause s’installa. Les deux hommes savaient que cette décision n’était pas anodine. Mais dans le monde où ils évoluaient, les sentiments n’avaient que peu de place face au pouvoir et à la survie.
— Très bien, conclut Richard finalement. Que cela soit fait. Que nos enfants se marient, coûte que coûte.
Les signatures s’enchaînèrent. Le pacte, désormais officiel, scellait un avenir incertain, fait d’obligations et de renoncements invisibles.
Dans une autre partie de la ville, dans une maison plus modeste mais remplie de vie, une petite fille aux yeux brillants jouait avec ses poupées. C’était Vanessa Delacroix, fille unique de Richard. Elle ignorait tout de ce serment. Elle grandissait dans un monde où le luxe n’était pas un privilège, mais une nécessité, et où l’amour était encore une idée douce et intangible.
Vingt ans plus tard, ce serment oublié allait refaire surface, bouleversant tout sur son passage.
Ce soir-là, dans le même appartement cossu où Vanessa avait grandi, les murs semblaient plus lourds, chargés d’une tension à peine contenue. Le père de Vanessa, autrefois sûr de lui, paraissait à bout de souffle, les traits tirés par l’inquiétude. Il n’était plus cet homme imperturbable que sa fille avait connu.
Le téléphone venait de sonner plusieurs fois, interrompant un silence pesant.
— Vanessa, assieds-toi, dit Richard d’une voix grave, incapable de masquer l’angoisse.
Elle obéit, sentant que quelque chose de terrible allait arriver.
— La banque a coupé tous nos crédits, annonça-t-il en détournant le regard. Nous sommes en faillite. Tous nos biens… risquent d’être saisis.
Vanessa sentit le sol se dérober sous ses pieds. L’univers dans lequel elle avait toujours évolué s’effondrait en un instant.
— Mais comment ? Tu m’avais dit que tout allait bien, protesta-t-elle, la voix tremblante.
— Je ne voulais pas t’inquiéter, répondit son père avec amertume. Mais les dettes ont explosé. Nous avons été victimes d’un mauvais coup… ou d’une trahison.
Un frisson la parcourut. Elle comprenait que sa vie ne serait plus jamais la même.
Quelques jours plus tard, dans le bureau feutré de son père, Vanessa apprit une vérité qui allait changer sa destinée.
— Il y a un secret que je t’ai caché, confessa Richard, la voix brisée. Il y a vingt ans, un pacte a été signé… un mariage arrangé avec la fille d’un associé de longue date, Alexandre Morel.
Vanessa le regarda, incrédule.
— Tu veux dire que… je suis promise à un inconnu ?!
— Ce n’est pas une simple promesse, expliqua son père avec gravité. C’est un contrat signé. Si nous ne le respectons pas, notre réputation sera ruinée, et nous perdrons tout.
La colère monta en elle.
— Mais pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que je devrais sacrifier ma vie pour réparer vos erreurs ?
— Parce que c’est la seule solution pour sauver notre nom, Vanessa. Je sais que c’est injuste. Mais tu n’as pas le choix.
Cette nuit-là, dans le silence de sa chambre, Vanessa sentit le poids de sa nouvelle réalité. Elle avait rêvé d’études à l’étranger, de liberté, d’amour vrai. Tout cela s’éloignait désormais, remplacé par un destin qui ne lui appartenait pas.
Mais au fond d’elle, une révolte brûlait. Elle ne se laisserait pas faire sans lutter.
Le lendemain, elle prit une décision. Elle irait voir cet homme, ce mystérieux Alexandre Morel, avant de céder à ce mariage forcé. Elle voulait comprendre qui était celui qui allait sceller son avenir.
Dans le bureau sombre de l’entreprise Morel, Alexandre attendait, distant et impassible. L’héritier d’une dynastie froide et puissante, lui aussi lié à un secret lourd.
Quand Vanessa entra, leurs regards se croisèrent. Deux mondes opposés, deux destins entrelacés par un serment qu’ils n’avaient jamais demandé.
Ainsi commença une histoire d’obligations, de sacrifices, mais aussi d’espoirs invisibles. Un pacte du passé venait de faire irruption dans leur présent, les forçant à réécrire leur avenir.
Fin de l’épisode 1
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Le crépitement timide de la cheminée et la lumière tamisée des lustres en cristal tentaient en vain de masquer la tension palpable qui régnait dans la grande salle à manger. Vanessa, élégante dans sa robe noire simple, se tenait droite, le regard fixe, sans vraiment voir ce qui l’entourait. Les éclats de voix étouffés, les chuchotements inquiets, le tintement nerveux des verres sur la porcelaine fine… tout cela lui parvenait comme un écho lointain, un brouillard inquiétant.
Son père, Jacques Fournier, autrefois puissant magnat de l’industrie textile, avait l’air d’un homme sur le fil du rasoir. Il fixait la table avec des yeux vitreux, les traits tirés, la mâchoire serrée. Depuis que Vanessa était arrivée, quelques heures plus tôt, elle avait senti le poids de son inquiétude et de sa culpabilité. Ce dîner n’était pas un dîner ordinaire, elle le savait. Elle n’aurait jamais imaginé qu’il tournerait ainsi.
Autour de la table, plusieurs hommes en costumes sombres, des visages fermés et fatigués, attendaient. Créanciers, banquiers, hommes d’affaires – des juges silencieux qui venaient sceller un destin dont Vanessa redoutait déjà l’issue. Parmi eux, le visage de Monsieur Laurent, leur principal créancier, l’air impitoyable, ne laissait aucune place à l’espoir.
Jacques se leva soudain, la voix rauque, tremblante.
« Mesdames, messieurs… Je vous remercie d’être venus ce soir. Je sais que cette réunion est… difficile pour tous, » commença-t-il, ses mains cherchant un appui sur le dossier de sa chaise. « La situation de notre entreprise est critique. Plus que critique, même. »
Un murmure parcourut la pièce.
Vanessa sentit son cœur se serrer. Elle avait toujours cru, naïvement, que sa famille pouvait surmonter toutes les tempêtes. Mais ce soir, les apparences tombaient.
« Les dettes se sont accumulées. Les investissements ratés, les mauvais placements… » continua Jacques, chaque mot semblant lui coûter une part de son âme. « Nous avons jusqu’à la fin du mois pour trouver une solution viable, sinon… »
Il ne finit pas sa phrase. Mais le silence lourd fut plus parlant que tous les discours.
Vanessa jeta un coup d’œil à sa mère, Anne, assise à l’autre bout de la table. Son visage blême, marqué par la maladie, semblait plus fragile que jamais. Elle serrait dans ses mains un mouchoir brodé, ses yeux noyés de larmes qu’elle refusait de laisser couler.
C’était comme si tout s’effondrait autour d’elle. La maison, l’argent, les projets, la sécurité… Tout ce qui avait structuré sa vie jusqu’ici.
La voix d’un des créanciers la fit sursauter.
« Monsieur Fournier, vous comprenez bien que nous ne pouvons plus attendre. Les échéances ont été repoussées trop longtemps. Nous devons récupérer notre dû, » dit-il, froidement.
Jacques baissa la tête, impuissant.
Vanessa sentit une colère sourde monter en elle. Pourquoi personne ne parlait-il de solutions ? De chances de se relever ? Était-ce vraiment la fin ?
Son père se tourna vers elle, le regard implorant.
« Vanessa… ma fille, il faut que je te parle en privé après ce dîner. »
Le poids de cette phrase la frappa de plein fouet. Elle acquiesça silencieusement, consciente que ce qu’elle allait entendre changerait sa vie.
Les invités terminèrent leurs verres, échangeant des regards lourds de reproches. Le dîner, déjà tendu, n’avait plus rien de convivial. La lumière semblait s’éteindre dans la pièce, comme aspirée par le désespoir.
Après que les derniers invités eurent quitté la maison, la porte claquant dans un écho désagréable, Jacques conduisit Vanessa dans son bureau, une pièce qu’elle connaissait bien, mais qui lui parut soudain étrangère, froide, presque menaçante.
Il ferma la porte derrière eux, fit quelques pas, puis se tourna vers elle.
« Vanessa, il faut que tu comprennes… Nous sommes au bord du gouffre. La faillite est inévitable si nous ne trouvons pas rapidement une issue. »
Elle hocha la tête, serrant les poings.
« Mais papa, il doit y avoir un moyen. On ne peut pas abandonner comme ça. »
Jacques baissa les yeux, évitant son regard.
« Ce n’est pas si simple. Il y a vingt ans, ton grand-père a fait un pacte avec un associé… un pacte que j’ai découvert récemment. Ce pacte engageait notre famille à un mariage… un mariage arrangé. »
Vanessa le regarda, incrédule.
« Quoi ? Un mariage arrangé ? Mais papa, ça n’existe plus, ce genre de choses. Et puis, je ne suis pas une marchandise ! »
Jacques soupira, comme écrasé par le poids de ce secret.
« Je sais que c’est dur à entendre. Mais cet homme, Alexandre, est un milliardaire influent. Son père et ton grand-père ont scellé cet accord pour protéger leurs entreprises et leurs réputations. En cas de défaillance financière, le mariage des enfants était censé garantir une alliance solide. »
Vanessa sentit une boule se former dans sa gorge.
« Tu veux dire que je devrais… épouser un inconnu pour sauver notre famille ? »
« Je n’ai pas le choix, Vanessa. C’est notre seule chance. Sinon, tout ce que nous avons construit s’effondrera. »
Un silence pesant s’installa entre eux. Vanessa voulait hurler, protester, refuser. Mais face à la détresse dans les yeux de son père, elle sentit la réalité la frapper de plein fouet.
Elle n’était plus la jeune femme insouciante qu’elle avait été quelques heures plus tôt. Elle se retrouvait face à un avenir qu’elle n’avait jamais imaginé, prisonnière d’un pacte ancien et d’un devoir familial qui la dépassait.
Alors qu’elle quittait le bureau pour regagner sa chambre, une pensée lui traversa l’esprit : était-elle prête à sacrifier sa liberté, ses rêves, son avenir… pour sauver l’honneur d’une famille qui s’effondrait ?
Cette nuit-là, elle ne dormit pas. Son esprit tourbillonnait entre colère, peur et tristesse. Le dîner de trop avait marqué le début d’un cauchemar dont elle ne pouvait encore deviner l’ampleur.
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Le salon était plongé dans une lumière tamisée. Le tic-tac de l’horloge murale semblait résonner avec une insistance presque cruelle, soulignant le silence qui venait de s’abattre. Vanessa fixait son père, figée, les mots qu’il venait de prononcer martelant son esprit comme des coups de tonnerre.
— Répète… Qu’est-ce que tu viens de dire ? demanda-t-elle d’une voix étranglée.
— Vanessa… je suis désolé, murmura son père en baissant les yeux. Ce mariage… c’est la seule solution. Le seul moyen de sauver ce qu’il nous reste.
Elle recula d’un pas, le souffle court, comme si le sol venait de s’effondrer sous ses pieds. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle entendait. Elle venait d’apprendre, à peine une heure plus tôt, que la fortune familiale s’était évaporée, que leur nom était entaché, que les créanciers les traquaient comme des vautours. Et maintenant, cela ?
— Tu veux me vendre, c’est ça ? Comme un pion qu’on sacrifie dans une partie perdue ?
Le regard de son père s’assombrit. Il se leva lentement, les traits marqués par l’épuisement, l’angoisse et une culpabilité presque tangible.
— Je n’ai jamais voulu ça. Mais je n’ai plus de choix, ma chérie. Je suis au bord du gouffre… Nous sommes au bord du gouffre. Et ce mariage, c’était prévu depuis longtemps.
Vanessa resta figée. Son père s’approcha d’un vieux secrétaire en bois, ouvrit un compartiment dissimulé et en sortit une chemise cartonnée, épaisse, fermée par un ruban de cuir. Il la lui tendit.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Le contrat… signé il y a vingt ans. Avec la famille Delacroix.
Elle ouvrit le dossier d’un geste tremblant. À l’intérieur, des pages jaunies, portant les sceaux de deux grandes familles. Son regard glissa sur les termes : Union matrimoniale scellée en cas de collaboration économique durable... Nomination des héritiers... Accords successoraux...
— C’est une blague ? Tu avais planifié mon mariage avant même que je sache marcher correctement ?
— Ce n’était qu’un pacte symbolique à l’époque, protesta son père. Personne ne pensait qu’il se concrétiserait… jusqu’à ce que je perde tout. Et eux… ils ont tenu leur promesse.
— Qui, eux ?
— Alexandre Delacroix. L’héritier.
Le nom résonna comme une sentence. Vanessa sentit un frisson lui parcourir l’échine. Elle avait entendu ce nom, dans les journaux, dans les conversations chuchotées au téléphone. Un jeune milliardaire froid, brillant, insaisissable. L’homme dont tout le monde parlait, mais que personne ne connaissait vraiment.
— Il est d’accord avec ça ? Il veut vraiment m’épouser ?
— Il a accepté le contrat. Pas pour l’amour, évidemment, mais pour… régler nos comptes. Honorer la promesse de son père.
— Une dette d’honneur ? C’est ça que je suis pour lui ?
Son père ne répondit pas. Et ce silence fut la pire des réponses.
La nuit tomba sur la ville, mais Vanessa ne trouvait pas le sommeil. Elle restait assise dans sa chambre, les documents étalés devant elle. Chaque ligne du contrat semblait lui crier sa propre impuissance. Elle, si indépendante, si déterminée à tracer sa propre voie… se retrouvait désormais prisonnière d’un accord ancien, d’un jeu de pouvoir entre hommes d’affaires.
Sa vie basculait, sans qu’elle ait le moindre mot à dire.
Elle repensa à ses projets : son départ imminent pour Londres, la bourse qu’elle venait d’obtenir, ses rêves d’études en relations internationales, ses engagements humanitaires. Tout cela allait disparaître comme de la fumée dans le vent.
Elle aurait pu dire non. Refuser, s’enfuir. Mais où irait-elle ? Avec quoi ? Sa mère, déjà malade, n’aurait pas supporté le scandale. Son père, lui, semblait au bord de la dépression. Et les créanciers ? Ils ne les laisseraient pas tranquilles.
Elle était piégée.
Le lendemain matin, elle descendit lentement les escaliers, comme dans un rêve. Son père l’attendait dans le salon, vêtu d’un costume trop grand pour ses épaules affaissées.
— Tu comptes le faire ? lui demanda-t-il sans détour.
Vanessa croisa les bras.
— Je veux rencontrer cet homme. Avant de prendre une décision.
— Ce sera difficile. Il voyage beaucoup.
— Alors je veux un appel. Une visioconférence. Quelque chose. Je ne vais pas vendre mon âme sans savoir à qui je la donne.
Son père acquiesça. Il sortit son téléphone, passa quelques appels fébriles. En fin d’après-midi, il la rejoignit.
— Ce soir. 21h. Il accepte de te parler. Mais… il sera bref. Il a précisé qu’il ne veut pas de « complications ».
Complications. Vanessa serra les poings. C’était donc ainsi qu’il la voyait ? Une complication.
À 21h précises, l’écran de l’ordinateur afficha enfin le visage de celui qu’elle devait appeler son futur mari. Elle resta sans voix.
Alexandre Delacroix était l’incarnation vivante de la froideur calculée. Costume sombre, traits durs, regard perçant. Il ne souriait pas. Pas même un rictus.
— Mademoiselle Costa, dit-il d’une voix grave, neutre.
— Vanessa, corrigea-t-elle en le fixant droit dans les yeux.
— Très bien, Vanessa.
Il marqua une pause, puis ajouta :
— Je suppose que votre père vous a expliqué les termes du contrat.
— Il m’a parlé de cette absurdité, oui.
— Ce n’est pas une absurdité, répliqua-t-il calmement. C’est une solution. Vous gagnez la stabilité. Je gagne la tranquillité. Un accord clair, sans attachement, sans illusions.
— Et vous croyez que je vais accepter ça sans broncher ? Sans rien dire ?
— Vous avez le choix. Mais si vous refusez, les conséquences pour votre famille seront… douloureuses. Je suis un homme d’affaires, Vanessa. Pas un bourreau. Mais je n’ai pas de place pour les émotions dans ce que je fais.
Elle soutint son regard. Et pour la première fois, elle aperçut, juste une fraction de seconde, une faille. Un vide, derrière le masque.
— Vous êtes aussi malheureux que moi, dit-elle doucement.
Il plissa les yeux, comme piqué au vif.
— Le bonheur est un luxe, mademoiselle. Un luxe que peu peuvent se permettre. Et nous ne faisons pas partie de ces « peu ».
Il coupa la communication sans autre forme de politesse.
Vanessa resta figée devant l’écran noir. Tout son être hurlait de révolte. Mais au fond d’elle, elle savait déjà ce qu’elle ferait. Pas pour elle. Pas pour son père non plus. Mais pour cette mère alitée, qui avait tout sacrifié pour élever une fille libre, cultivée, forte. Pour préserver ce qui restait de leur nom, de leur dignité.
Elle allait accepter.
Mais pas comme une victime.
Comme une femme consciente. Déterminée. Elle allait traverser cette tempête la tête haute.
Et si elle devait épouser un homme de glace… alors elle apprendrait à ne pas se brûler en s’approchant trop près.
Fin de l’Épisode 3 : Le pacte empoisonné
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