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Seconde Chance De T'Aimer

1 massacre

la lumière mourait lentement à l'horizon, avaler par les cendre du crépuscule. près de la lisière d'une forêt noir et ancienne, un couple fuiyait leurs deux enfants serrés contre eux, poursuivit par une meute de loup au regard d'acier et au souffle de haine.

ils étaient encerclés, l'espoire, déjà mince, s'étégnait comme la derniere flamme d'une chandelle oubliée.

- Qu'avons nous fait pour mériter cela? Sanglota la jeune femme. je vous enprie... laissez partir nos enfants. je ferai tous ce que vous demanderez.

le plus grand des assaillants s'avança le regard dure comme la roche.

- nous avons reçu l'ordre d'exteminer votre lignée. vous. votre clan. tous. il n'y a rien à discuter. rendez vous et vous mourrez vite. résistez... et vous connaîtrez la douleur.

- laissez les... supplia l'homme. tuez-moi si vous le devez. mais épargnez ma femme et mes enfants.

un ricanement sombre s'éleva.

- Roger... pauvre roger. tu sais que l'ombre ne pardonne pas la trahison, et pourtant, tu t'es dressé contre elle. maintenent, assume.

l'assaillants se transforma dans un hurlement guttural, son corp se déchirant dans une métamorphose monstrueuse, puis il fondit sur roger.

- Hanna ! mets les enfants à l'abri! cria-t-il, avant de se transfomer à son tour.

Hanna courut sans se retourner. mais derrière elle, un second homme, silencieux comme une ombre, surgit. une lame noir transperça sa poitrine.

- Loid...prend ta soeur... cours, murmura-t-elle, haletente.

- maman, je veux pas te quitter ! pleura le petit garçon.

- j'ai dit: cours! hurla-t-elle, avant qu'un dernier coup ne lui transperce le coeur.

elle s'effondra, sans vie.

voyant cela, roger rugit. une rage noir league dévora, et il se jeta sur l'assassin de sa femme, tel un feu déchaîné.

pendant ce temps, les enfants couraient. leurs pas, léger et tranblants, s'éloignaient dans l'obscurité... vers l'inconnu.

ils couraient à perdre haleine entre les troncs sombres, les assaillants toujours à leurs troussent, plus proches à chaque battement de coeur.

Loid savait qu'il ne s'échapperaient pas. Pas ensembles.

alors en apercevant la falaise au loin, il prit une décision. la seule qu'il pouvait prendre.

- vient, Rei, murmura-t-il en pressent la main de sa soeur jumelle.

le vent hurlait sur les hauteurs, et au pied de la falaise, l'eau rugissait comme une bête furieuse. mais il connaissait la force de reilia : sa magie s'épanouissait dans les profondeurs, dans le silence liquide des rivières et des lacs. là, elle serait à l'abri. là, elle pourait survivre.

- non! je ne veux pas sauter ! je veux pas mourir ! cria Rei, les larmes plein la voix. et toi non plus ! je ne veux pas te perdre, pas toi aussi, grand frère, je t'en supplie...

loid s'agenouilla devant elle, les yeux noyés de douleur, mais le coeur ferme.

- regarde-moi, Rei. je ne vais pas mourir. même si le courant m'empporte loin de toi... je te retrouverais. toujours. je te le promets. à mon signal, ont saute. d'accord?

elle hocha la tête, tremblante.

les bruits de pas s'approchaient. les feuilles frémissaient comme une peau que l'on écorche. Loid serra Rei dans ses bras, une dernière fois.

et ensemblent, sans un cri, ils plongèrent.

chapitre 2: larmes et cendres

le silence.

juste le clapotis régulier de l'eau contre les rochers.

et le souffle brisé d'une enfant à genoux.

Reiliana ouvrit les yeux. le ciel était gris, lavé de larmes, elle gisait seule au bord d'une rivière, ses vêtements trempé collés à sa peau, son coeur éclaté comme verre sous les vagues.

- Loid... murmura-t-elle.

mais seul le vent lui répondit. son frère n'était nulle part. ni son rire, ni sa main. seulement l'absence, immense et glacée.

elle resta là longtemps, postrée, les bras autour des jambes, comme si s'enrouler sur elle-même pouvait faire taire le vide. les visages de ses parents flottaient dans sa mémoire, flous, engloutis par l'ombre et le sang.

elle aurait voulu mourir là, simplement... s'endormir dans la mousse et ne plus jamais se réveiller.

mais une voix, ténue, vive, vibrait au fond d'elle. Loid.

" je te retrouverai toujours ".

alors elle essuya ses joues d'un revers de manche. se leva. vacilla.

puis fit un pas.

puis un autre.

le sud. là bas. là où vivait sa tante, reine des fées de guerre. une souveraine redoutée, maîtresse d'un royaume caché parmi les brumes de cristal et les collines en feu. sa magie était puissante. et son coeur, dit-on forgé dans l'acier et la douleur.

Rei n'était qu'une fille, quinze ans, seul et frêle.

mais elle était fille d'exilés. jumelle d'un frère disparu. héritière d'un clan anéanti.

elle marcha.

elle n'avait plus rien. plus de famille. plus de foyer. juste ses jambes, ses blessures... et sa colère.

chaque pas lui faisait mal. mais s'arrêter aurait été pire, car alors, elle entendrait encore les cris, ceux de sa mère. de son père. de loid.

elle voulait pleurer, hurler, tout casser. mais aucun son ne sortait. tout était figé en elle.

même les larmes semblaient trop lourdes à faire couler.

pourquoi? pourquoi eux?

pourquoi pas elle? pourquoi avait-elle survécu, elle, et pas eux?

ses poings se serraient sans qu'elle s'en rende compte.

elle en voulait à ces monstres, à l'ombre à la magie.

elle en voulait même à Loid, un instant. pourquoi m'as tu laissée?

puis elle s'en voulut d'avoir pensé ça. et la culpabilité lui tordit le ventre.

elle trébucha sur une racine, tomba à genoux.

et là, au sol, elle frappa la terre de ses deux poings.

- JE VOUS DÉTESTE TOUS!

le cri déchira les arbres autour d'elle. les oiseaux s'envolèrent, effrayés. le silence revint, plus pesant encore.

elle resta là, longtemps.

à genoux. les bras ballants. le souffle coupé.

puis, lentement, elle se releva.

pas parce qu'elle allait mieux. pas parce que la douleur était partie. non.

parce qu'elle n'avait pas le choix. parce qu'elle devait continuer. pour eux.

elle pensa à ce que son père aurait dit.

à ce que Loid lui avait promis.

"" je te retrouverai.""

alors elle avança. encore.

et chaque pas n'était plus seulment un pas, mais une promesse.

#3 chapitre 3: la poussière au bord des larmes

le chemin vers le sud s'étirait comme une plaie ouverte, chaque pas de Rei plus lourd que le précédent. ses vêtements, déjà en lambeaux, étaient couverts de boue séché, et son visage, noirci de poussière, elle n'avait plus l'innocence d'un enfant-seul la fatigue des survivants.

les jours passaient sans nom, sans fin, avalés par la faim, la fatigue, et la solitude.

Reiliana marchait comme on s'enfuit du passé, les pieds nues meurtris, les lèvres fendillées, les yeux pleins de cendres.

quand elle entrait dans un village, les regards se tournaient aussitôt, plein d'hostilité contenue. les mères rappelaient leurs enfants, les marchands fermaient leurs volet comme si elle portait la peste.

- va-t'en, petite chose. on n'a rien pour toi ici.

- tu vas attirer les corbeaux.

- tu pues la mort et la misère.

- ici, on garde le peu qu'on a. va mourir ailleurs.

- mauvais présage.

- sorcière.

elle ne répondait jamais. à quoi bon? elle savait déjà qu'elle ne trouverait rien. ni pain. ni toit.ni regard humain. elle teaversait les hameaux comme un fantôme sans nom.

chaque pas lui faisait mal. mais s'arrêter aurait été pire. car alors, elle entendrait encore les cris, les cris de sa famille.

un jour, alors que le soleil tombait lentement derrière les collines, elle aperçue un grand château. haut. ancien. entouré de soldats à l'armure d'argent marquée de runes anciennes.

elle chancela vers eux, la bouche sèche, la gorge nouée.

- pitié... un peu d'eau...quelque chose à manger... je...

mais sa voix se perdit dans un souffle. et elle s'effondra.

quand elle ouvrit les yeux, tout était lumière. douce, dorée, tamisée. des rideaux flottaient au vent. des draps tièdes la couvraient.

et des bras l'enlaçaient.

- Rei... par les astres... c'est toi... c'est vraiment toi...

la femme la tenait contre elle, tremblante, les joues sillonnées de larmes, belle, farouche, le visage d'une reine et le regard d'une mère brisée.

- ma petite... ma petite niece... qu'est-ce qu'ils t'ont fait?...

elle se tourna brusquement vers ses serviteurs.

- qu'on la soigne ! immédiatement ! et qu'on lui apporte de quoi se nourrir ! elle ne doit manquer de rien, vous m'entendez?

mais Reiliana ne répondit pas. elle s'était déjà rendormie, les larmes encore humide au coin des yeux.

- Rei...Rei je suis la... rei.

- Loid, c'est toi tu est la?... tu m'a trouver comme promis.

- oui, vient Rei.

lentement, comme tirée d'un rêve lourd de brume et de murmures, Reiliana ouvrit les yeux. la lumière douce d'un feu mourant baignait la pièce d'une lueur orangée, des ombres dansaient sur les murs, longues, vacillantes, presque vivantes.

elle cligna des paupières, désorientée. son coeur battait encore trop vite. était ce un cauchemar?

puis elle la vit.

assise juste à côté, les mains croisées sur les genoux. sa tante Mirha la veillait, son visage semblait plus fatigué qu'avant, creusé par l'inquiétude, mais ses yeux brillaient d'une tendresse silencieuse.

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