Chapitre 4

Beomgyu ouvrit les yeux en sursaut, son cœur battant violemment dans sa poitrine. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre où il était. Sa chambre. La lumière pâle du matin filtrait à travers les rideaux, projetant une lueur grisâtre sur les murs. Il se redressa lentement, passant une main sur son visage.

Son sommeil avait été hanté par des visions étranges, des éclats de souvenirs et d’images floues. Des murmures, des ombres dans les couloirs du dortoir, et surtout… son propre reflet qui l’observait, toujours plus menaçant.

Le miroir.

Beomgyu tourna lentement la tête vers le coin de la pièce. Son cœur se serra.

Son reflet le fixait.

Mais il ne bougeait pas comme il l’aurait dû.

Beomgyu fit un mouvement avec sa main droite. Son reflet, lui, leva la gauche.

Il sentit son sang se glacer.

Non. Non, ce n’était pas possible. Il était en train de rêver.

Il se frotta les yeux, espérant que son esprit lui jouait un mauvais tour. Mais quand il regarda à nouveau, l’autre lui souriait.

Un sourire mauvais.

Puis, la bouche de son reflet s’ouvrit lentement, et un murmure glacial s’échappa de ses lèvres.

“L’un d’entre eux va disparaître.”

Beomgyu recula brusquement, manquant de tomber du lit. Il haletait, son souffle saccadé, sa peau couverte de sueur froide.

Il voulut détourner les yeux, fuir cette vision cauchemardesque, mais une douleur fulgurante lui transperça la tête. Des images explosèrent dans son esprit—des silhouettes, une porte qui claque, une voix qui crie, et puis… le vide.

Puis, plus rien.

Le silence.

Juste son propre reflet, qui le fixait avec amusement avant de murmurer une dernière phrase :

“Tu ne peux pas empêcher ce qui arrive.”

Un Poids Qui S’Alourdit

Lorsqu’il descendit rejoindre les autres dans la salle commune, Beomgyu avait l’impression d’être un mort-vivant. Il n’avait presque pas dormi, et la scène du miroir continuait de tourner en boucle dans sa tête.

Les membres étaient assis autour de la table, silencieux. L’annulation du comeback et les rumeurs les avaient tous épuisés, et l’ambiance était lourde.

Yeonjun et Soobin échangeaient des regards discrets, comme s’ils essayaient de se parler sans mots. Huening Kai fixait son téléphone, absent. Taehyun, lui, était le seul à observer Beomgyu avec attention.

Il savait.

Beomgyu le sentait. Taehyun avait toujours eu cette capacité étrange à percevoir ce que les autres ne disaient pas.

“Tout va bien ?” demanda-t-il finalement, brisant le silence pesant.

Beomgyu releva la tête, croisant son regard perçant. Il hésita. Devait-il dire quelque chose ? Devait-il parler du miroir ?

Non.

Non, personne ne le croirait.

Il força un sourire. “Ouais. Juste un peu fatigué.”

Taehyun ne sembla pas convaincu, mais il n’insista pas.

Le manager arriva peu après, son expression grave. “On doit parler.”

Les garçons se redressèrent, prêts à entendre une autre mauvaise nouvelle.

“Les vidéos continuent de se propager,” annonça-t-il. “Et maintenant, il y a quelque chose de pire.”

Soobin fronça les sourcils. “Pire ?”