Les flammes de la vengeance

Aurelia sentit l’étau se resserrer autour d’elle. Depuis son alliance avec Luca, son beau-père, toujours méfiant, semblait plus déterminé que jamais à la contrôler. Les menaces voilées avaient laissé place à des actions plus brutales : ses déplacements étaient surveillés, et elle pouvait presque sentir son ombre peser sur elle à chaque instant.

Mais Aurelia n’était plus seule.

Avec Aleron et Luca à ses côtés, elle avait trouvé des alliés précieux. Aleron, avec sa discrétion naturelle et ses contacts parmi les domestiques et les roturiers, devenait un atout indispensable. Quant à Luca, son autorité impériale ouvrait des portes que personne d’autre n’aurait pu franchir. Ensemble, ils commencèrent à rassembler des preuves contre son beau-père.

Une nuit, dans une petite salle de réunion dissimulée au palais, le trio examinait leurs découvertes.

« Voici les documents que j’ai trouvés, » murmura Aleron en posant des lettres sur la table. « Des comptes falsifiés, des transactions douteuses… Tout mène à lui. Mais ce n’est pas suffisant pour le faire tomber. »

Luca parcourut les papiers d’un œil attentif. « Nous avons besoin d’un témoin. Quelqu’un qui puisse confirmer ces informations devant la cour. »

Aurelia réfléchit un instant, puis déclara : « Il y a quelqu’un. Un ancien serviteur de ma famille. Il a disparu après la mort de mon père, mais je suis presque sûre qu’il est encore en vie. »

Luca hocha la tête. « Nous devons le retrouver. S’il connaît la vérité, il pourrait tout changer. »

Les jours suivants furent marqués par une tension croissante. Avec l’aide des espions de Luca, Aurelia et Aleron parcoururent les quartiers pauvres de la capitale, interrogeant discrètement les habitants. Le nom du serviteur circulait, mais il restait introuvable, comme s’il s’était évaporé dans l’air.

Un soir, alors qu’ils rentraient bredouilles, Aleron brisa le silence.

« Vous êtes plus forte que vous ne le croyez, Aurelia, » dit-il doucement. « Tout cela… ce que vous supportez… Peu de gens auraient votre courage. »

Elle détourna les yeux, gênée par sa sincérité. « Je fais ce que je dois faire. Rien de plus. »

Mais ses paroles furent interrompues par une silhouette qui émergea de l’ombre. Un homme usé par le temps, le visage marqué par des années de fuite.

« Mademoiselle Aurelia… » murmura-t-il, les yeux emplis d’émotion. « Je suis désolé. J’aurais dû rester. »

Elle le reconnut immédiatement : le serviteur fidèle de son père, celui qui avait disparu la nuit de sa mort.

« Dites-moi tout, » lui ordonna-t-elle.

L’homme hocha la tête, luttant contre les larmes. « Votre père… il a été trahi. Par son ami le plus proche. Par celui qui est maintenant votre beau-père. »

Aurelia sentit un mélange de rage et de tristesse monter en elle. Elle avait toujours soupçonné la vérité, mais l’entendre confirmé était un coup violent.

Luca, resté en retrait, posa une main sur son épaule. « C’est un début, » murmura-t-il. « Nous ferons tomber cet homme. Je vous le promets. »

Pour la première fois, Aurelia sentit que sa vengeance était à portée de main.

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Fin du Chapitre 4.

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